Le Canada fait figure de cancre à Copenhague

Publié le 17/12/2009 à 16:02

Le Canada fait figure de cancre à Copenhague

Publié le 17/12/2009 à 16:02

Par La Presse Canadienne

L'immobilisme du gouvernenemt de Stephen Harper est contesté à Copenhague. Photo: Bloomberg

Le Canada continue de s'attirer la réprobation internationale au sommet sur le climat à Copenhague.

Faisant le point sur l'état des négociations au Danemark, jeudi, où les chefs d'Etat et de gouvernement convergent dans l'espoir de conclure un accord pour réduire les gaz à effet de serre, les environnementalistes canadiens désespéraient en fin de journée de voir la position du gouvernement Harper évoluer.

Les porte-parole d'Equiterre, de la Fondation David Suzuki et la Société pour la nature et les parcs du Canada ont déploré que même l'intervention de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton n'a pu donner d'impulsion positive au Canada.

Mme Clinton a fait part de l'intention des Etats-Unis de contribuer à un fonds de 100 milliards $ pour soutenir les efforts de réduction d'émissions de gaz à effet de serre des pays en voie de développement. Ce geste a généré un optimisme prudent chez les environnementalistes, d'autant plus que l'Union européenne et le Japon ont fait part de leur ouverture et que la Chine et l'Inde ont également montré des signes positifs.

Le Canada, lui, est demeuré de glace.

Au contraire, le Canada persiste à vouloir utiliser 2006 comme année de référence pour calculer les réductions de GES, plutôt que 1990 comme le reste des pays signataires du protocole de Kyoto, une position qui l'isolait jusqu'à ce que la Croatie devienne le seul autre pays signataire du protocole à l'appuyer.

Par ailleurs, une échappatoire - proposée par le Canada il y a quelques années - inquiète les environnementalistes. Il s'agit du retrait du calcul de l'exploitation forestière du calcul des émissions. Des pays comme la Nouvelle-Zélande, la Suède, la Finlande et l'Autriche, notamment, entendent augmenter considérablement leur exploitation forestière sans l'inclure dans le calcul de leurs émission.

De plus, les organismes s'inquiètent de la possibilité que les pays ayant produit beaucoup moins de GES que prévu en raison du ralentissement économique, notamment la Russie, ne cherche à marchander leurs émissions non utilisées.

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