L'ONU adopte une convention des droits pour les travailleurs domestiques

Publié le 16/06/2011 à 13:43

L'ONU adopte une convention des droits pour les travailleurs domestiques

Publié le 16/06/2011 à 13:43

Par La Presse Canadienne

Les représentants des États membres de l'Organisation internationale du travail (OIT) ont adopté jeudi à Genève une convention historique qui vise à protéger les dizaines de millions de travailleurs domestiques à travers le monde et à reconnaître les droits de ces employés, essentiellement des femmes. 

Les délégués gouvernementaux, employeurs et travailleurs réunis pour la 100e Conférence annuelle de l'OIT ont approuvé cette "Convention concernant le travail décent" par 396 voix contre 16 et 63 abstentions. Les gouvernements doivent ratifier le texte pour qu'il entre en vigueur dans leur pays.

Ce vote est un "moment historique pour l'OIT, mais particulièrement pour les travailleurs domestiques à travers le monde", s'est réjoui le directeur général du Bureau international du travail (BIT), Juan Somavia.

L'issue du vote a été accueillie par les acclamations et les larmes de dizaines de militants, dont nombre de travailleurs domestiques. Parmi eux, Narbada Chhetri, du Népal, a estimé que la convention allait changer la vie de bon nombre de travailleurs domestiques, estimés, selon différentes sources, entre 53 et plus de 100 millions à travers le monde, compte tenu du fait que ce type de travail est souvent dissimulé et non répertorié. Dans les pays en développement, selon un communiqué de l'OIT, les travailleurs domestiques représentent au moins 4 à 12 pour cent de l'emploi salarié.

En vertu de la convention à laquelle s'étaient opposés certains pays africains et asiatiques, les États doivent assurer aux personnes concernées des horaires de travail raisonnables, un repos hebdomadaire d'au moins 24 heures consécutives, une limitation des paiements en liquide, des vacances, un congé maternité ou la couverture maladie, une information claire sur les termes et les conditions d'embauche ainsi que le respect des principes et droits fondamentaux au travail, y compris la liberté d'association et le droit à la négociation collective.

Hester Stephens, une responsable syndicale et gouvernante d'Afrique du Sud, a jugé que le traité, une fois mis en oeuvre, sortirait nombre de personnes de conditions semblables à l'esclavage. "Nous sommes traités comme si nous n'existions pas ou n'étions pas des êtres humains", a-t-elle dénoncé.

(The Associated Press)

À la une

Bourse: Wall Street termine en hausse

Mis à jour le 23/04/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto a pris plus de 100 points mardi.

Tesla: chute de 55% du bénéfice net au 1T

23/04/2024 | AFP

Le constructeur compte produire un véhicule électrique à bas coût «aussi vite que possible».

Ă€ surveiller: Metro, Gildan et American Express

23/04/2024 | Catherine Charron

Que faire avec les titres de Metro, Gildan et American Express? Voici des recommandations d'analystes.