L'économie américaine a fortement ralenti au 3e trimestre, mais un rebond est attendu

Publié le 24/11/2021 à 11:18

L'économie américaine a fortement ralenti au 3e trimestre, mais un rebond est attendu

Publié le 24/11/2021 à 11:18

Par La Presse Canadienne

Des spécialistes s’attendent à ce que l’économie du trimestre actuel d’octobre à décembre puisse croître au rythme le plus rapide cette année, certains évoquant même une croissance de 8,0% pour ce quatrième trimestre. (Photo: 123RF)

Washington — L’économie américaine a ralenti à un taux annuel de 2,1% au cours du trimestre de juin à septembre, selon la deuxième lecture des données par le gouvernement, ce qui était légèrement meilleur que le présageait sa première estimation. Mais les économistes s’attendent à un solide rebond au cours du trimestre en cours, tant que la forte inflation et la récente hausse des cas de COVID ne font pas dérailler l’activité. 

La croissance du produit intérieur brut, soit la production totale de biens et de services de l’économie, est en meilleure que celle de 2,0% évoquée dans une estimation initiale pour le troisième trimestre, a rapporté mercredi le département américain du Commerce. Mais la révision reste encore bien en deçà des solides gains de 6,3% et 6,7% affichés aux premier et deuxième trimestres respectivement. 

La légère augmentation par rapport à l’estimation initiale du PIB il y a un mois reflétait une performance légèrement meilleure des dépenses de consommation, qui ont augmenté à un taux toujours terne de 1,7% au troisième trimestre, contre une augmentation de 12% au trimestre d’avril à juin. La contribution au PIB de la reconstitution des stocks des entreprises a également été revue à la hausse. 

Les faibles performances estivales de l’économie témoignaient d’un important ralentissement des dépenses de consommation, car un pic dans les cas de variant Delta de la COVID-19 a poussé les consommateurs à se montrer plus prudents et les problèmes des chaînes d’approvisionnement ont rendu certains articles, comme les véhicules automobiles, difficiles à obtenir et ont également contribué à une explosion de l’inflation à des niveaux jamais vus en trois décennies. 

Alors que les cas de COVID ont recommencé à augmenter ces dernières semaines dans de nombreuses régions du pays, les économistes ne pensent pas que la dernière augmentation sera suffisante pour freiner les dépenses de consommation, qui représentent 70% de l’activité économique.

Des spécialistes s’attendent à ce que l’économie du trimestre actuel d’octobre à décembre puisse croître au rythme le plus rapide cette année, certains évoquant même une croissance de 8,0% pour ce quatrième trimestre.

 

2021, meilleure année depuis 1984?

Pour l’ensemble de l’année, l’économie pourrait enregistrer une croissance d’environ 5,5%, calculent des économistes, ce qui serait la meilleure performance depuis 1984 et représenterait une nette amélioration par rapport à l’année dernière, lorsque l’économie s’était contractée de 3,4%. Ce recul annuel était le plus fort depuis la chute de 11,6% de 1946, lorsque la nation a été démobilisée après la Seconde Guerre mondiale. 

«Après avoir subi l’un des chocs économiques les plus graves du siècle dernier en 2020, l’économie américaine a affiché l’une des reprises les plus rapides de l’histoire moderne en 2021», a écrit Gregory Daco, économiste en chef américain pour Oxford Economics, dans une note à ses clients. M. Daco prédit que le PIB au cours de la période actuelle d’octobre à décembre rebondira à un taux de croissance de 5,6%. 

Jusqu’à présent, la reprise de l’économie cette année n’a pas stimulé les cotes d’approbation du président Joe Biden, car les États-Unis, l’une des économies qui se redressent le plus rapidement, sont également pris dans les perturbations de la chaîne d’approvisionnement mondiale qui fait grimper les prix pour tout, des véhicules neufs et de l’essence à la nourriture et aux billets d’avion. 

M. Biden a nommé cette semaine le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, pour un deuxième mandat de quatre ans à la tête de la banque centrale. M. Powell et d’autres responsables de la Fed avaient insisté plus tôt dans l’année sur le fait que la hausse des prix était attribuable à des facteurs temporaires, tels que ces problèmes des chaînes d’approvisionnement. 

Cependant, la banque centrale a souligné récemment que si la hausse des prix persistait, elle serait prête à commencer à augmenter les taux d’intérêt plus tôt que prévu pour ralentir la croissance afin d’atténuer les pressions inflationnistes. 

Mark Zandi, économiste en chef chez Moody’s Analytics, a indiqué qu’il s’attendait désormais à ce que la Fed augmente son taux directeur deux fois l’année prochaine, en septembre et en décembre. Ces augmentations de taux se traduiront par des coûts d’emprunt plus élevés pour les consommateurs et les entreprises. 

Mais les analystes ne pensent pas que les deux hausses de taux attendues d’un quart de point suffiront à faire dérailler la reprise. Ils sont également optimistes quant au fait que la pandémie mondiale agira moins comme un frein l’année prochaine. 

«Je pense que chaque nouvelle vague de cas de COVID sera moins perturbatrice pour l’économie, car davantage de personnes se font vacciner», a expliqué M. Zandi

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