É-U: pas de récession, mais un ralentissement de l'économie

Publié le 28/06/2022 à 10:13, mis à jour le 28/06/2022 à 10:15

É-U: pas de récession, mais un ralentissement de l'économie

Publié le 28/06/2022 à 10:13, mis à jour le 28/06/2022 à 10:15

Par AFP

Les prévisions de la Banque centrale tablaient mi-juin sur une croissance de 1,7% du PIB américain en 2022, au lieu de 2,8% précédemment estimé. (Photo: 123RF)

Washington — L’économie américaine ralentit, mais pas au point de tomber dans la récession, a estimé mardi le président de l'antenne new-yorkaise de la Banque centrale américaine (Fed).

«Une récession n'est pas actuellement mon scénario de base», a déclaré John Williams sur CNBC. «Je pense que l'économie est forte», a-t-il ajouté, soulignant la nécessité de relever «rapidement» les taux directeurs pour juguler l'inflation.

«Je m'attends à ce que la croissance ralentisse un peu cette année par rapport à ce que nous avions l'année dernière, (…) à 1%-1,5%», a-t-il poursuivi, notant qu'il ne s'agissait pas d'une récession, mais d'un ralentissement nécessaire pour atténuer l'inflation. 

Les prévisions de la Banque centrale tablaient mi-juin sur une croissance de 1,7% du PIB américain en 2022, au lieu de 2,8% précédemment estimé. 

John Williams a reconnu qu'il était «très difficile de prévoir une récession — qui peut se produire pour de multiples raisons» — et que l'économie n'était pas à l'abri d'événements imprévus.

Mais il estime que «pour l'heure, il y a une voie à suivre pour réduire l'inflation tout en maintenant la croissance de l'économie». 

Interrogé sur la possibilité que la première économie mondiale subisse un nouveau choc de l'extérieur, à l'instar de la guerre en Ukraine, il a répondu que la Fed surveillait «très attentivement tous les indicateurs, les conditions financières, les prix des matières premières et la croissance mondiale».

L'institution scrute également les effets du resserrement des conditions financières et de la hausse des prix du pétrole. 

«En ce moment, les dépenses de consommation semblent être sur la bonne voie, nous constatons un ralentissement dans certains secteurs», a-t-il relevé.

Face à l'inflation qui était en mai encore à un niveau jamais vu en 40 ans, John Williams se dit convaincu de la nécessité d'augmenter encore les taux directeurs.

«Ce dont je suis un peu plus sûr, c'est que nous devons absolument faire monter le taux des fonds entre 3,0 et 3,5% d'ici la fin de l'année», a-t-il dit. «J'ai une grande confiance sur ce point». En revanche, il s'est dit plus réservé sur l'année prochaine. «Où nous devons être exactement dépendra des données économiques», a-t-il ajouté.

John Williams a par ailleurs dit s'attendre à un débat lors de la réunion de juillet fin juillet entre ceux qui souhaitent une hausse de 0,50 point de pourcentage et ceux en faveur d'une hausse de 0,75 point.

La Fed a procédé depuis mars à trois relèvements de taux, qui se situent désormais dans une fourchette comprise entre 1,50 à 1,75% et donnent le ton pour les crédits accordés aux particuliers et aux entreprises.

 

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