Copenhague : l'Union européenne parlera d'une seule voix

Publié le 11/12/2009 à 11:28

Copenhague : l'Union européenne parlera d'une seule voix

Publié le 11/12/2009 à 11:28

Par La Presse Canadienne

L'Europe parlera d'une seule voix à Copenhague. Les 27 pays de l'Union européenne se sont engagés vendredi, à l'issue du Conseil européen, à verser 2,43 milliards d'euros sur les dix milliards de dollars (sept milliards d'euros) annuels nécessaires de 2010 à 2012 pour financer la lutte des pays pauvres contre le réchauffement climatique. Ils sont également prêts à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 30% d'ici 2020 si d'autres pays font des efforts, a annoncé Nicolas Sarkozy à Bruxelles.

La France, l'Allemagne et la Grande Bretagne fourniront près de 60% de l'effort européen. Le financement de ce "fast start" -l'enveloppe de départ- est "important pour crédibiliser l'engagement des pays les plus riches vis-à-vis des pays africains dont nous avons besoin pour obtenir un accord ambitieux à Copenhague", a insisté Nicolas Sarkozy lors d'une conférence de presse dans la matinée avec Gordon Brown.

A l'issue du sommet, il a également indiqué que les 27 avaient adopté le principe de financements innovants pour assurer la pérennité du système après 2012. La commission européenne a évalué l'effort mondial en faveur des pays pauvres entre 2013 et 2020 à 100 milliard de dollars par an.

Le président français qui s'était fortement engagé pour arriver à un accord européen sur ces sujets, admet cependant que des obstacles demeurent avant d'arriver à l'accord "ambitieux, global" et ôôlégalement contraignant dans les six mois" qu'il a appelé de ses voeux avec Gordon Brown vendredi matin.

"On a quand même quelques petites interrogations, nos amis américains qui sont sur une base 2020 par rapport à 1990 de 4%, ce qui est un progrès, mais si on compare les 4% aux 30% européens, il y a un petit 'gap"', a souri M. Sarkozy. Il a aussi évoqué "nos amis chinois (...) qui s'opposent à toute forme de contrôle international" ou "nos amis indiens, qui commencent à se débloquer" et qui "dans (s)on esprit" ont "vocation a bénéficier des financements".

Pour pousser encore un peu plus les négociations entamées lundi dans la capitale danoise pour rédiger un remplaçant au Protocole de Kyoto, Nicolas Sarkozy n'exclut pas un aller-retour mercredi soir à Copenhague, avec Gordon Brown et Angela Merkel. "L'idée c'est que (Fredrik) Reinfeldt et (José Manuel) Barroso y aillent dès mercredi et que nous arrivions jeudi", a-t-il souligné, précisant que Barack Obama n'arrivait que vendredi, pour le dernier jour de la conférence.

"Très certainement, c'est probable qu'il y aura une réunion de membres européens jeudi ou dans la nuit de jeudi à vendredi en fonction des arbitrages, je pense qu'on sera dans une stratégie plus conforme à celle du G20 de Londres où les choses ne s'étaient débloquées qu'à l'extrême dernière limite", a encore ajouté M. Sarkozy.

En attendant, le début de la semaine qui vient sera entièrement consacré à rallier les pays émergents et pays en développement à la position européenne. Lundi, Nicolas Sarkozy déjeune avec son homologue égyptien Hosni Moubarak et reçoit le Premier ministre indonésien, dont le pays possède l'une des plus vastes forêts vierges au monde. Mardi il reçoit le Premier ministre éthiopien, coordinateur de l'Afrique en vue de Copenhague. Puis mercredi se tiendra à l'Elysée un sommet des pays du bassin du Congo, deuxième forêt tropicale après celle d'Amazonie, en présence de Gordon Brown.

Y assisteront notamment les présidents du Gabon, du Cameroun, du Congo, de Centrafrique et du Tchad, le vice-président du Burundi, le Premier ministre de Guinée équatoriale et des représentants de la République démocratique du Congo (RDC), du Rwanda, de l'Angola, de Sao-Tomé et Principe ainsi que Wangari Maathai, prix Nobel de la paix pour son combat environnemental et ambassadrice des pays du bassin du Congo.

"La lutte contre la déforestation (est) la façon la plus simple et la moins coûteuse de limiter les émissions de CO2", rappelle le chef de l'Etat français qui s'était déjà rendu au sommet des pays amazoniens. "Nous pensons que la part des financement précoces destinée à la déforestation devrait se situer autour de 20%. Nous voulons que l'accord de Copenhague convienne d'une réduction de la déforestation de 25% d'ici à 2015, permettant une réduction de 50% en 2020 et un arrêt définitif en 2030", souligne une déclaration conjointe franco-britannique précisant que les "pays industrialisés devront financer l'essentiel de ces montants".

En revanche, les Européens n'ont pas adopté l'idée d'une organisation mondiale de l'environnement, mais sont tombés d'accord pour appeler de leurs voeux une réelle gouvernance mondiale en matière d'environnement.

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