L'accord final se contenterait d'objectifs politiques avec un report des objectifs contraignants. Photo : Bloomberg
Les négociations ont repris tôt ce matin pour trouver un accord à Copenhague sur les mesures à prendre pour lutter contre le réchauffement climatique, alors que la conférence onusienne doit s'achever aujourd'hui.
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L'accord s'annonce décevant pour ceux qui attendaient un protocole avec des objectifs contraignants de réduction d'émissions des gaz à effet de serre (GES) et sur le financement des efforts envisagés.
L'accord se contenterait en effet d'objectifs politiques avec un report des objectifs contraignants pour la prochaine réunion de l'ONU à Mexico en novembre 2010.
Le président Barack Obama est arrivé vendredi matiin dans la capitale danoise et devait s'entretenir notamment avec les présidents russe et brésilien et les Premiers ministres danois et chinois.
Le ministre suédois de l'Environnement Andreas Carlgren, dont le pays assure la présidence tournante de l'Union européenne, a confirmé qu'un accord n'avait pas encore émergé en raison d'un conflit persistant entre pays riches et pays émergents. Il appartient désormais "aux dirigeants internationaux" de trouver un compromis, a souligné Andreas Carlgren.
Vers 5h00 locale, après une nuit entière de discussion, les négociateurs du G-77, de la Chine et du Mexique ont estimé que l'ébauche d'accord remise par les principaux leaders internationaux vers 3h du matin ne signifiait pas qu'un accord final était proche. ôôCe n'est pas à la hauteur du défi que nous devons relever", jugeait le négociateur soudanais Lumumba Di-Aping, qui représente les pays en développement (G77 et la Chine). "Pour cette raison, tout ce que nous pouvons faire à partir de cet avant-projet, c'est de le retravailler, le corriger et d'en faire un texte valable".
Le vice-ministre mexicain de l'Environnement, Fernando Tudela, a estimé qu'ôôil y a toujours un possibilité de sauver quelque chose à la dernière minutes". "Sinon, ce sera très difficile, il y a encore des choses à régler".
Jeudi, les deux principaux pollueurs de la planète, les Etats-Unis et la Chine, ont fait un geste pour tenter d'aboutir à un accord censé prendre le relais du protocole de Kyoto. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a annoncé que les Etats-Unis contribueraient à un fonds pour le changement climatique à hauteur de 100 milliards de dollars d'ici 2020, alors que la Chine a proposé d'ouvrir le livre de compte de ses émissions de gaz à effets de serre aux observateurs internationaux. La délégation américaine n'a pas réagi immédiatement à ces propos du ministre chinois des affaires étrangères He Yafei.
Très offensif, le président français Nicolas Sarkozy a tenté jeudi de mobiliser les 192 pays présents, prévenant que "l'échec est absolument interdit" lors de la clôture du sommet prévue vendredi. Il a notamment lancé un message aux deux bêtes noires des négociateurs: "les Etats-Unis, première puissance du monde, devront aller au-delà des engagements qu'ils ont annoncé. La Chine ne peut pas considérer que la transparence des efforts de chacun soit une remise en cause de la souveraineté de chacun", a tonné Nicolas Sarkozy.
Auparavant, la chancelière allemande Angela Merkel avait également critiqué Washington, estimant que la "proposition des Etats-Unis de réduire de seulement 4% par rapport aux niveaux de 1990 n'est pas assez ambitieuse".
