Les entreprises s'associent à une cause
Autre raison de la baisse des revenus de Centraide : de plus en plus d'entreprises préfèrent s'identifier à une thématique. Exemples : Bell et la maladie mentale, Rio Tinto Alcan et la persévérance scolaire, la Banque Nationale et les jeunes, Desjardins et l'éducation, etc.
Ces entreprises ne mettent pas fin à leur campagne annuelle au profit de Centraide, mais sont très actives pour leur cause. Et comme le budget de leurs employés n'est pas élastique, ceux-ci doivent choisir.
Centraide s'adapte à cette nouvelle réalité en allant rencontrer les employés, ceux de Bell par exemple, pour leur faire savoir qu'il soutient lui aussi 23 organismes oeuvrant en santé mentale. «C'est certain que ça pose un défi additionnel à Centraide et aux organismes que nous aidons», reconnaît la dirigeante.
Ajoutez à cela que le nombre de donateurs au Québec a baissé de 1,5 % en 2012 et que 20 % des ingénieurs-conseils - de hauts salariés - ont perdu leur emploi l'an dernier, et vous aurez un portrait des défis auxquels fera face Centraide.
L'organisme philanthropique a mis sur pied un comité de réflexion qui remettra son rapport à l'automne. Il a aussi demandé à Cohésion, un cabinet-conseil spécialisé dans les stratégies de marque, de l'assister dans son repositionnement. «Nous voulons absolument retrouver le chemin de la croissance», lance Mme Perea.