Canada: le prix des aliments devrait augmenter de 7% en 2022, selon un rapport

Publié le 09/12/2021 à 09:35

Canada: le prix des aliments devrait augmenter de 7% en 2022, selon un rapport

Publié le 09/12/2021 à 09:35

Par La Presse Canadienne

Les augmentations de prix devraient être un peu inférieures à la moyenne de 7% pour les fruits et les légumes de même que pour les produits de boulangerie. (Photo: La Presse Canadienne)

Halifax — La tendance à la hausse du prix de la nourriture au Canada, à des niveaux sans précédent, doit se poursuivre l’année prochaine en raison des perturbations causées par la pandémie sur la chaîne alimentaire, des enjeux liés au marché du travail et aux conséquences des phénomènes météorologiques extrêmes, indique une nouvelle étude. 

Le 12e Rapport canadien sur les prix alimentaires à la consommation, publié jeudi, prédit que la famille canadienne moyenne déboursera 966 $ de plus pour se nourrir en 2022, ce qui représente une facture annuelle de 14 767 $ sur son panier d’épicerie.

Il s’agit d’une hausse de 7% par rapport à 2021, soit le bond le plus important jamais indiqué dans les prévisions du Rapport canadien sur les prix alimentaires à la consommation.

«L’ère de la nourriture bon marché est terminée», a affirmé Sylvain Charlebois, l’auteur principal de l’étude, professeur et directeur du Laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire de l’Université Dalhousie, en Nouvelle-Écosse.

«Les prix augmentent depuis 2010 et la pandémie a accéléré la cadence», a-t-il précisé.

Les prix des produits laitiers pourraient croître de 6% à 8%. Il pourrait en être de même pour les prix sur les menus des restaurants, en raison, notamment, des coûts de main-d’œuvre générés par la pénurie de personnel qui pousse les salaires à la hausse et aussi de location des locaux commerciaux.

En revanche, les augmentations de prix devraient être un peu inférieures pour les fruits et les légumes de même que pour les produits de boulangerie.

Le rapport prévoit que les plus faibles hausses de prix, de zéro à 2%, devraient survenir dans les rayons de la viande et des produits de la mer.  

L’étude s’attend à une hausse de l’insécurité alimentaire au Canada qui augmentera la pression sur des organisations telles les banques alimentaires qui seront confrontées à des coûts en croissance.

La progression de l’insécurité alimentaire stimule un autre phénomène: les vols de nourriture dans les magasins, en particulier de viande, de fromage et de boissons énergétiques, selon l’étude.  

D’autre part, les consommateurs peuvent s’attendre à être souvent confrontés à des tablettes vides dans les magasins d’alimentation en 2022.

Les phénomènes climatiques, tels les feux de forêt en Colombie-Britannique et les sécheresses dans les Prairies, ont eu des conséquences négatives sur les prix des produits de boulangerie et de la viande en 2021 qui devraient persister l’année prochaine.

L’étude écrit que quelques provinces doivent s’attendre l’année prochaine à une inflation des prix de la nourriture plus élevée que la moyenne canadienne. Ce sera le cas pour l’Alberta, la Colombie-Britannique, Terre-Neuve-et-Labrador, l’Ontario et la Saskatchewan.

 

À la une

Bourse: Wall Street ouvre dispersée pour terminer une mauvaise semaine

Mis à jour il y a 39 minutes | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto a ouvert en hausse.

Ottawa forcera les banques à identifier clairement les remises sur le carbone

Les premiers dépôts de remise en 2022 étaient étiquetés de manière très générique.

Technologistes médicaux: une pénurie silencieuse qui crée des retards dans le réseau

Chaque année, 208 millions d’échantillons sont traités dans les laboratoires du réseau de la santé au Québec.