3000 éducatrices en garderie en grève mardi et mercredi au Québec

Publié le 12/10/2021 à 08:13

3000 éducatrices en garderie en grève mardi et mercredi au Québec

Publié le 12/10/2021 à 08:13

Par La Presse Canadienne

Les éducatrices demandent une bonification de leur rémunération, un plancher d’emploi qui obligerait l’embauche de plus de ressources pour soutenir le personnel en place et davantage de ressources dédiées aux enfants avec des besoins particuliers. (Photo: 123RF)

Les parents de jeunes enfants devront être créatifs cette semaine alors qu’une grève rotative s’amorce mardi dans de nombreux centres de la petite enfance (CPE) du Québec. Les éducatrices veulent faire pression sur le gouvernement dans la négociation de leur nouvelle convention collective.

D’abord, ce sont les CPE dont les éducatrices font partie de la Fédération des intervenantes en petite en enfance du Québec (FIPEQ), affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), qui feront grève mardi et mercredi.

Pour cette première journée, ce sont plus précisément les régions de Montréal, Laval, Lanaudière, de la Montérégie et de l’Estrie qui sont concernées. Puis, mercredi, ce sont les régions de Québec, de Chaudière-Appalaches et de l’Abitibi-Témiscamingue qui seront touchées.

En entrevue, la présidente de la FIPEQ-CSQ Valérie Grenon explique que trois éléments majeurs bloquent actuellement à la table de négociations. D’abord, les éducatrices veulent une bonification de leur rémunération, un plancher d’emploi qui obligerait l’embauche de plus de ressources pour soutenir le personnel en place et davantage de ressources dédiées aux enfants avec des besoins particuliers.

Elle ajoute que malgré plusieurs journées de négociations tenues au cours des dernières semaines, rien n’a bougé.

«On est encore aux offres du mois de juillet. Pour nous, c’est inacceptable. On ne l’a pas accepté en juillet, on ne l’acceptera pas plus aujourd’hui», partage Mme Grenon.

Elle espère pouvoir compter sur l’appui des parents et de la population «pour obtenir une réelle reconnaissance du travail fait par les intervenantes en petite enfance».

Le moment choisi pour cette première journée de grève rotative, tenue en deux temps, vise à faire monter la pression sur le gouvernement en vue de la prochaine séance de discussion prévue jeudi.

En plus des trois priorités énumérées précédemment, le syndicat a une autre bataille à mener contre l’imposition du temps supplémentaire obligatoire. Le gouvernement cherche à imposer aux éducatrices le même fameux «TSO» dénoncé depuis des années par les infirmières dans le système de santé.

«C’est leur solution pour régler la pénurie de main-d’œuvre qu’ils nous disent!», s’insurge Valérie Grenon.

Une proposition que rejettent fermement les éducatrices.

 

Manifestations

En plus de refuser de travailler, les éducatrices vont aussi manifester pour démontrer leur mécontentement. Des manifestations des éducatrices liées à la CSQ sont prévues mardi matin à Montréal et à Sherbrooke.

Mercredi, c’est dans les rues de Lévis et de Rouyn-Noranda que marcheront les éducatrices en colère.

Mais au-delà de cette colère, c’est une solidarité envers le comité de négociation que souhaitent exprimer les membres.

«Ils ne sont que quatre à la table avec le ministère (de la Famille) et le Conseil du Trésor, mais là on veut leur démontrer qu’on est 3000 dans la rue pour faire bouger les choses et qu’on mérite mieux», décrit Valérie Grenon.

Après la sortie de la FIPEQ-CSQ, ce sera au tour des autres syndicats d’éducatrices de débrayer au cours des jours suivants. Déjà, des syndiquées de la Fédération de la santé et des services sociaux, affiliée à la CSN, ont annoncé qu’elles seront en grève à leur tour les 14 et 15 octobre. 

Puis, des travailleuses de services de garde du Syndicat québécois des employées et employés de service, affilié à la FTQ, vont tenir leurs propres journées de grève les 18 et 19 octobre.

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