É-U: baisse record de la productivité au 2e trimestre

Publié le 09/08/2022 à 14:04

É-U: baisse record de la productivité au 2e trimestre

Publié le 09/08/2022 à 14:04

Par AFP

La pénurie de main-d’œuvre pousse les entreprises à proposer des salaires plus élevés pour attirer les candidats et garder leurs salariés. (Photo: 123RF)

Washington — La productivité aux États-Unis a connu au deuxième trimestre sa plus forte chute jamais enregistrée, tandis que les entreprises ont vu les coûts du travail grimper le plus rapidement depuis 1982, contribuant à la forte inflation que connaît le pays.

D’avril à juin, la productivité a baissé de 2,5% par rapport à la même période l’an passé, selon l’estimation préliminaire publiée mardi par le Bureau des statistiques de l’emploi (BLS).

Il s’agit de la plus forte baisse sur un an enregistrée depuis que les données ont commencé à être collectées en 1948.

En effet, la production a, certes, progressé de 1,5%, mais bien moins que le nombre d’heures travaillées, qui ont, elles, grimpé de 4,1%.

Cette baisse de la productivité, couplée à la hausse des salaires liée à la pénurie de main-d’œuvre, a engendré pour les entreprises la plus forte hausse du coût du travail sur un depuis 40 ans: 9,5%.

La productivité «a chuté pour le deuxième trimestre de suite, les entreprises continuant d’embaucher à un rythme soutenu et la production continuant de baisser», détaille Lydia Boussour, économiste pour Oxford Economics, dans une note.

Quant à la hausse des coûts du travail, elle souligne que «comme les entreprises font face à un marché du travail très tendu, elles ne peuvent pas compter sur les gains de productivité pour atténuer l’impact des pressions sur les coûts de main-d’œuvre», réduisant leurs marges.

Le marché du travail a montré en juillet un dynamisme inattendu et le pays a désormais retrouvé les 22 millions d’emplois détruits avec la pandémie, tandis que le taux de chômage est retombé à 3,5%, comme en février 2020.

La pénurie de main-d’œuvre pousse les entreprises à proposer des salaires plus élevés pour attirer les candidats et garder leurs salariés.

Cela a contribué à faire grimper les prix, et l’inflation avait atteint en juin un nouveau record depuis 40 ans, à 9,1% sur un an. Les données de juillet seront publiées mercredi.

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