L'univers des montres de luxe

Publié le 01/11/2010 à 14:32, mis à jour le 25/11/2010 à 16:11

L'univers des montres de luxe

Publié le 01/11/2010 à 14:32, mis à jour le 25/11/2010 à 16:11

Par Nicolas Ritoux

Il n'y a pas de limite au prix des montres de luxe. De plus, elles perdent très peu de valeur avec le temps. Certaines même en gagnent.

À moins d'être un nostalgique des années disco ou un fanatique du rap gangsta, un homme n'a pas l'embarras du choix au rayon des bijoux ; il doit se contenter de la montre-bracelet. Quand il veut déployer son raffinement, il doit le faire sur le poignet.

Mais à quelle pièce d'horlogerie accorder cet honneur ? Le marché des montres bijoux est complexe, et son luxe, sans limite. " Une montre de luxe, c'est un achat important. C'est plus long à choisir qu'une auto ", dit Thomas Lellouche, un avocat montréalais qui s'est offert trois montres dans sa vie et qui ne veut en révéler ni le prix, ni la marque. " Il vaut mieux les acheter sur une période espacée. Moi, c'est tous les cinq ans ; j'ai pris 15 ans pour acheter les trois premières, et la quatrième viendra avec ma quarantaine ! "

" Ce sont de grandes dépenses, c'est vrai, mais on s'attache vraiment à ces montres ", dit l'avocat. En outre, elles perdent beaucoup moins de valeur qu'une auto, et certaines d'entre elles finissent même par en gagner sur le marché des collectionneurs.

Classique ou originale ?

" La première chose à rechercher, c'est un caractère intemporel, qui survivra aux modes. C'est à cela que l'on reconnaît la grande horlogerie ", affirme Gabriel Vachette, un Parisien, coauteur du blogue sur les montres LesRhabilleurs.com.

Parmi ses choix, les incontournables : la Oyster Datejust de Rolex, la Portuguese d'IWC, la Reverso de Jaeger Lecoultre et la Navitimer de Breitling. " Il faut se méfier des modèles trop audacieux ", dit ce passionné qui travaille dans la communication pour les marques de luxe. " Ces montres sont faites pour le long terme ; on doit pouvoir les léguer à ses enfants. "

Thomas Lellouche est plus nuancé. " C'est vrai qu'il faut se méfier des effets de mode comme Panerai ou Ulysse Nardin. Il faut aussi éviter les marques de haute couture qui n'ont rien à voir avec l'horlogerie ; pour moi, Chanel c'est un parfum et Mont-Blanc, c'est un stylo. "

" Cependant, il faut sortir des sentiers battus. Tous les amateurs de montres ont une Rolex Oyster ; on ne peut pas s'approprier un objet si commun ", insiste le juriste, qui a une conception particulière du mot " commun ". L'objet banal dont on parle ici coûte tout de même plus de 5 000 dollars. " Vous n'aurez pas dix montres dans votre vie, à moins de gagner à la loterie, alors choisissez-les bien ! "

Par où commencer ?

Première étape : faites des recherches sur Internet, chez les fabricants et dans des sites indépendants comme montres-de-luxe.com. Il faut prendre le temps de bien comprendre la technologie et l'histoire de la montre.

Ensuite, essayez les montres en magasin. Attention : chaque commerçant a ses marques exclusives. À Montréal, c'est au Château d'Ivoire, rue de la Montagne, que l'on trouve le plus de marques. On en trouve aussi beaucoup chez Birks, sur la rue Sainte-Catherine, et chez Matt Baily, sur la rue Crescent.

" Les clients arrivent préparés ; ils nous posent moins de questions qu'avant Internet ", dit Maxim Lamarre, vendeur chez Château d'Ivoire. " Je leur présente trois à six modèles avant la décision finale. Certains sont plus impulsifs que d'autres. Il leur faut une ou deux visites, la deuxième servant souvent à obtenir l'accord de leur conjoint ! "

Au moment de l'achat, renseignez-vous sur le service après-vente : quels sont les délais de réparation ? Sont-elles faites sur place ? Si oui, les horlogers sont-ils qualifiés ? etc.

Suisse oblige

Qui dit Suisse dit montres, et l'inverse est aussi vrai, selon Robert Plourde, enseignant à l'École nationale d'horlogerie de Trois-Rivières, le seul établissement qui enseigne le métier au Canada.

" Les fabricants suisses ont fait leurs preuves dans l'Histoire. Ils produisent en quantité moindre, et leurs montres procurent un vrai bonheur à long terme. Il y a les Suisses et quelques Allemands, et il y a les autres, c'est comme si l'on comparait Mercedes à GM ", tranche cet expert, qui a formé des horlogers de maisons prestigieuses comme Rolex et Cartier.

 

Lire aussi: L'abc de la montre

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