" Soyez à l'affût des occasions d'affaires "

Publié le 02/10/2010 à 00:00, mis à jour le 04/10/2010 à 15:56

" Soyez à l'affût des occasions d'affaires "

Publié le 02/10/2010 à 00:00, mis à jour le 04/10/2010 à 15:56

Par Suzanne Dansereau

Nathalie Normandeau, ministre des Ressources naturelles et de la Faune et vice-première ministre du Québec

Le Plan Nord commence à prendre forme. Les projets de développement du nord du Québec dans les secteurs énergétique, minier, forestier, bioalimentaire, touristique et du transport ont été abordés au cours de plusieurs réunions tenues depuis l'automne dernier par la Table des partenaires mise sur pied pour l'occasion. Nathalie Normandeau, la ministre responsable, se dit prête à divulguer dès la fin novembre le plan d'action élaboré à la suite de consultations, plan qui orientera le développement de cette région pour les 25 prochaines années. Entrevue avec la ministre Normandeau.Les Affaires - Vous affirmez que le Plan Nord sera plus important pour le Québec que la Baie-James de Robert Bourassa et ses 100 000 emplois. Pourquoi ?

Nathalie Normandeau - Il englobe un plus large territoire et davantage de secteurs d'activité économique. L'hydroélectricité demeure la locomotive du Nord, avec 50 milliards de dollars d'investissements, mais il y aura aussi les mines, le tourisme, l'éolien... Ce qui est novateur cette fois avec le Plan Nord, c'est que le gouvernement travaille en synergie avec les communautés. C'est une démarche ascendante et non descendante, où le gouvernement livre les grandes orientations aux partenaires, mais c'est eux qui établissent ensuite leurs priorités. Je suis ministre depuis 2003, et c'est la première fois que j'observe une telle démarche. J'ai l'impression qu'une nouvelle dynamique interrégionale est en train d'émerger.

L.A. - Comment allez-vous veiller à la bonne gouvernance de ce projet au fil des ans ?

N.N. - Nous n'avons pas encore trouvé, mais nous cherchons l'instance qui saura cimenter la démarche, la rendre irréversible. Est-ce que ce sera une agence, un secrétariat ? Chose certaine, l'instance ne sera pas seulement gouvernementale. Car ce que nous sommes en train de créer, c'est un nouveau modèle d'affaires entre le gouvernement, les industries, les communautés et les groupes environnementaux. Et en vertu de ce nouveau modèle, le gouvernement n'est plus le seul responsable. Tout le monde devra prendre des risques, amasser des capitaux et travailler dans la collaboration plutôt que dans l'affrontement.

L.A. - Les communautés autochtones demeurent réticentes. Comment les convaincre ?

N.N. - Cinq communautés sur neuf boudent encore notre démarche. Mais certaines commencent à comprendre qu'il faut s'asseoir à la table. L'avenir de chaque communauté est en jeu.

Les relations se réchauffent avec des chefs comme François Bellefleur et Raphaël Picard. Notre modèle pour l'intégration et la formation des autochtones, c'est ce que Xstrata fait à la mine Raglan.

L.A. - Vous avez rencontré plus d'une centaine de dirigeants d'entreprise au sujet du Plan Nord. Quel message leur avez-vous livré ?

N.N. - Soyez à l'affût ! Il y a des occasions d'affaires inouïes. On a besoin de vous pour être créatifs et partager les risques. Le Nord est l'une des clés de l'avenir économique du Québec.

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