La roue tourne chez Dumoulin Bicyclettes

Publié le 12/02/2011 à 00:00, mis à jour le 14/02/2011 à 12:23

La roue tourne chez Dumoulin Bicyclettes

Publié le 12/02/2011 à 00:00, mis à jour le 14/02/2011 à 12:23

Par Carole Le Hirez

Étienne Roy-Corbeil et Jean Lecompte, de Dumoulin Bicyclettes [Photo : Rachel Côté]

Le commerce de détail est un des secteurs phares de l'économie montréalaise. Plus de 120 000 emplois sont liés à cette activité dans la métropole.

C'est aussi un des domaines où le besoin de relève se fait le plus sentir. Par manque de fonds ou de motivation, les jeunes hésitent souvent à reprendre le flambeau. La situation représente donc un vrai casse-tête pour nombre de propriétaires. Pourtant, parfois, la relève se trouve souvent sous leurs yeux, parmi leurs employés.

À 21 ans, Jean Lecompte n'a pas hésité quand il a appris que François Blais, le propriétaire du commerce de vélo dans lequel il travaillait comme mécanicien pour payer ses études, songeait à vendre. En 2005, il s'est associé à un autre employé de son âge, Étienne Roy-Corbeil, pour racheter Dumoulin Bicyclettes.

" Cela s'est fait naturellement. On connaissait bien le fonctionnement, les fournisseurs et les clients. On n'a pas eu vraiment besoin de transition. Le magasin tournait bien, mais on savait qu'on pouvait faire encore mieux ", indique le jeune entrepreneur.

De l'aide et du flair

Pour démarrer, les deux débutants ont frappé à la porte de la Corporation de développement économique communautaire (CDEC) Centre-Nord.

L'organisme leur a accordé une subvention de 12 000 $ dans le cadre du programme Jeunes promoteurs, ainsi qu'un financement de 25 000 $ tiré du Fonds local d'investissement (FLI). Chacun des deux associés a emprunté 10 000 $ pour terminer le montage financier.

Cet argent leur a permis de racheter l'inventaire du magasin ainsi que le matériel de réparation et d'avoir un peu d'argent en caisse pour démarrer. Les activités n'ont pas tardé à passer à la vitesse supérieure.

Les nouveaux propriétaires avaient en effet flairé la vague du vélo à Montréal. " Des clients de plus en plus nombreux réclamaient des engins adaptés à la ville pour se rendre au travail, mais peu de commerces en proposaient à l'époque ", explique Jean Lecompte.

La boutique du 651, rue Villeray Est a été une des premières à importer les vélos hollandais de marque Batavus, robustes, et conçus pour rouler 365 jours par an.

Les entrepreneurs ont aussi été les pionniers du vélo pliant au Québec. Ils en proposent une vingtaine de modèles en magasin. Ces deux innovations ont permis aux repreneurs de tripler le chiffre du magasin en cinq ans.

Problème de manque d'espace

Les deux associés utilisent Facebook, leur site Internet et la vidéo pour se promouvoir auprès des passionnés de vélos.

" Pourtant, le magasin reste avant tout un commerce de proximité. Les réparations et les mises au point représentent encore une bonne partie de notre chiffre d'affaires ", précise le propriétaire.

Le défi est de continuer à faire évoluer l'entreprise. Le problème principal : le manque d'espace. La solution : louer un entrepôt pour augmenter la capacité.

Pour Jean Lecompte, l'horizon ne se limite pas sur la rue Villeray. Tout en gérant son commerce, il travaillent à l'obtention d'un certificat en publicité à HEC Montréal pour se lancer un jour dans une carrière en marketing, un domaine qui le passionne. " L'expérience des dernières années est un bon apprentissage, dit-il. Cela m'a permis d'appliquer concrètement certains concepts appris sur les bancs de l'université. C'est un bagage précieux pour aller plus loin. "

À la une

Le Parachute pour soutenir la santé mentale des entrepreneurs

L’initiative Le Parachute s'étendra dans tout le Québec, afin d’améliorer la santé mentale des entrepreneurs.

Justin Trudeau annonce de nouvelles mesures pour développer les services de garde

Le gouvernement offrira aussi une exonération de prêt étudiant aux éducateurs de la petite enfance des régions rurales.

Services de garde: au tour de la FTQ de se plaindre des «faux-fuyants» de Québec

Mis à jour il y a 39 minutes | La Presse Canadienne

Comme la CSQ, la FTQ affirme que même si Québec n’est pas prêt à déposer son offre salariale.