Saint-Hyacinthe se démarque dans la gestion des déchets

Publié le 11/02/2011 à 00:00, mis à jour le 14/02/2011 à 12:13

Saint-Hyacinthe se démarque dans la gestion des déchets

Publié le 11/02/2011 à 00:00, mis à jour le 14/02/2011 à 12:13

Réjean Pion, de la Régie intermunicipale d'Acton et des Maskoutains [Photo : Gilles Delisle]

Au début de l'année, la Ville de Saint-Hyacinthe inaugurait son usine de biométhanisation, une grande première au Québec.

La municipalité, qui depuis trois ans fait la collecte à trois voies (rebuts, matières organiques et matières recyclables), veut étendre la collecte du bac brun à toute la région.

Des procédés respectueux de l'environnement

Le procédé mis en place à l'usine de biométhanisation consiste en trois grands réservoirs, des digesteurs anaérobies (sans oxygène). Les boues municipales et les résidus solides issus des installations sanitaires sont entreposées dans ces silos... où des bactéries se chargeront de les transformer en méthane en 24 jours.

Une partie de ce biocarburant sera recueillie pour activer les appareils permettant la seconde étape : le séchage thermique. Le résidu solide de toute l'opération, le digestat, sera transformé en engrais, puis vendu en vrac.

Résultat ? Saint-Hyacinthe n'a plus à transporter les boues municipales de son usine de traitement des eaux usées jusqu'au site de compostage de Saint-Rosaire de Victoriaville. Elle économise ainsi 1,2 million de dollars par an en frais de manutention et de transport des 13 660 tonnes de boues usées.

Grâce à ce procédé, elle réduit les émissions de CO2 qui découlent de ces activités, tout en éliminant la source des mauvaises odeurs qu'elles entraînent. Le biocarburant non utilisé pour le fonctionnement de l'usine pourra être écoulé sur le marché du gaz naturel.

" Bientôt, le traitement de la troisième voie pourra s'intégrer au système de gestion des boues ", dit Réjean Pion, directeur général de la Régie intermunicipale d'Acton et des Maskoutains.

D'ici deux ans, l'usine recevra toutes les matières organiques collectées sur l'ensemble du territoire, soit près de 10 000 tonnes de matière organique par an.

Des enjeux économiques indéniables

Avec la hausse des coûts liés à l'enfouissement, la popularité de ce type de systèmes augmentera, souligne M. Pion. " Non seulement les résultats sont positifs pour l'environnement, mais aussi sur le plan financier ", dit le gestionnaire.

Selon M. Pion, la mise en place d'un système de collecte à trois voies a permis de diminuer de moitié la quantité de déchets dirigés vers l'enfouissement. " En 2009, la collecte, le transport et le traitement des matières organiques ont représenté un coût total de 97 $ la tonne par rapport à 220 $ la tonne pour les déchets domestiques. C'est du simple au double ! "

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