Un boeuf sans charrue

Publié le 07/03/2009 à 00:00

Un boeuf sans charrue

Publié le 07/03/2009 à 00:00

Par Suzanne Dansereau

Depuis la crise de la vache folle, les producteurs bovins en arrachent. Le prix qu'ils obtiennent des abattoirs est le même qu'il y a 25 ans... En Abitibi-Témiscamingue, un petit groupe de producteurs veut casser le modèle commercial axé sur la quantité en produisant une viande à haute valeur ajoutée, le boeuf VitaliPré.

Au lieu d'être engraissés aux céréales, les bouvillons sont nourris de fourrage ayant poussé en Abitibi-Témiscamingue, reconnu pour sa grande richesse. La viande, plus maigre et plus riche en oméga-3, ne contient ni antibiotiques ni hormones de croissance.

Dix ans de recherche

VitaliPré, autrefois commercialisée sous l'appellation Boeuf eN'Or, est le fruit de 10 ans de recherches menées dans les murs l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. Ronnie Lysight, chef-propriétaire du bistro La Rose des vents à Rouyn-Noranda, lui fait une belle place dans son osso bucco. " C'est une viande qui possède un goût d'une maturité et d'une finesse inégalées ", affirme ce partisan du slow food et de l'achat local.

La commercialisation, commencée l'an dernier, nécessite l'abattage de 200 à 250 bêtes par année. C'est trop peu pour que la viande soit offerte dans les grands centres. En outre, la région n'a pas d'abattoir. Les producteurs font affaire avec une entreprise de l'Outaouais, qui a déjà du mal à fournir à la demande. Les pièces de viande sont ensuite préparées par les étudiants en boucherie de La Sarre.

" Quand nous aurons plus de viande, nous devrons résoudre ce problème, indique un des responsables du projet. Mais pour l'instant, nous travaillons sur le boeuf avant l'abattoir. Question de mettre le boeuf devant la charrue, pour ainsi dire. "

À la une

Repreneuriat: des employés au rendez-vous

Il y a 47 minutes | Emmanuel Martinez

REPRENEURIAT. Le taux de survie des coopératives est bien meilleur que celui des entreprises privées.

La hausse de l'impôt sur le gain en capital rapporterait 1G$, selon Girard

Il y a 46 minutes | La Presse Canadienne

C’est ce qu’a indiqué le ministre des Finances, Eric Girard, mardi en commission parlementaire.

Gains en capital: l'AMC demande au gouvernement de reconsidérer les changements

L’augmentation du taux d’inclusion s’appliquerait aux gains en capital supérieurs à 250 000 $ pour les particuliers.