Poutine rassure sur l'inflation et annonce une hausse des prestations sociales

Publié le 25/05/2022 à 08:21, mis à jour le 25/05/2022 à 11:56

Poutine rassure sur l'inflation et annonce une hausse des prestations sociales

Publié le 25/05/2022 à 08:21, mis à jour le 25/05/2022 à 11:56

Par AFP

Le président russe Vladimir Poutine a tenté de rassurer mercredi sur l'inflation. (Photo: Getty Images)

Ce texte regroupe toutes les réactions depuis l'invasion de la Russie en Ukraine pour la journée du 24 mai 2022. Il sera mis à jour au courant de la journée. Pour retrouver toute notre couverture sur le conflit, c'est ici.   

11h46 | Moscou — Le président russe Vladimir Poutine a tenté de rassurer mercredi sur l'inflation, galopante dans le pays, tout en annonçant une hausse des retraites et des minima sociaux pour amortir la baisse de revenus des Russes.

«Je propose d'augmenter de 10% le montant des pensions pour les retraités qui ne travaillent pas à partir du 1er juin de cette année», a-t-il déclaré lors d'une réunion avec le Conseil d'État.

Il a assuré qu'avec une indexation effectuée depuis le début de l'année, l'augmentation des pensions était «plus élevée que le niveau de l'inflation».

Cette dernière a atteint en avril 17,8% annuels, un record en vingt ans.

Le président a néanmoins assuré que «selon les experts, la croissance de l'inflation a ralenti (…) d'ici la fin de 2022, elle ne dépassera pas 15%».

Il a également promis l'augmentation des minima sociaux à partir de juin: le salaire minimum augmentera de 10% à 15 279 roubles (240 euros au taux actuel), et les allocations familiales, notamment pour les femmes de militaires, seront relevées.

Les effets des sanctions occidentales sans précédent contre Moscou commencent à peser sur l'économie russe. 

L'inflation record, doublée d'une augmentation du recours au chômage partiel afin d'éviter les licenciements, entame sérieusement le pouvoir d'achat des Russes, qui ont un faible taux d'épargne.

Le gouvernement russe prévoit une contraction de 7,8% à 8,8% du PIB en 2022, la Banque centrale se montrant plus pessimiste (baisse de 8

à 10%).

 

«Tuez les exportations russes», exhorte à Davos le chef de la diplomatie ukrainienne

10h29 | Davos — Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a appelé mercredi la communauté internationale à «tuer les exportations russes» lors du forum économique de Davos, pour pousser à la fin de la guerre en Ukraine.

«Mon message est très simple: tuez les exportations russes, à l'exception de certains produits critiques dont le monde a besoin», a déclaré M. Kouleba à Davos, estimant que Moscou devait cesser de «gagner de l'argent et de l'investir dans une machine de guerre qui tue, viole et torture des Ukrainiens».

Il a également appelé les transporteurs maritimes à cesser d'acheminer le pétrole russe.

«Il a deux façons d'aborder les sanctions. La première consiste à dire “nous allons nous concentrer sur le pétrole et chercher des moyens d'arrêter l'achat de pétrole russe”», a-t-il dit.

Mais «il existe un autre moyen (…). Par exemple, la grande majorité du pétrole russe vendu sur le marché mondial est transportée par voie maritime», a-t-il poursuivi en estimant que ceux qui continuent de le faire «n'importe où dans le monde» devaient être «confrontés à des problèmes». 

Le président du Conseil européen Charles Michel a affirmé mercredi rester «confiant» pour parvenir à un accord sur un embargo de l'UE sur le pétrole russe d'ici au début du Conseil européen lundi, malgré le blocage de la Hongrie, très dépendante des hydrocarbures russes.

M. Kouleba a par ailleurs dénoncé le «chantage» russe concernant la demande de Moscou de lever les sanctions visant la Russie en raison de la guerre en Ukraine pour éviter une crise alimentaire mondiale.

«C'est un chantage manifeste. On ne peut pas trouver un meilleur exemple de chantage dans les relations internationales. Si quelqu'un l'accepte, alors cette personne a un problème», a-t-il fustigé.

Un haut diplomate russe avait exigé plus tôt mercredi la levée des sanctions visant Moscou comme condition pour éviter la crise alimentaire mondiale qui se dessine du fait de son offensive en Ukraine.

L'Ukraine, gros exportateur de céréales, voit sa production bloquée du fait des combats, et celle de la Russie, autre puissance céréalière, ne peut être vendue en raison des sanctions touchant les secteurs financier et logistique.

Réputée pour ses terres très fertiles, l'Ukraine était avant l'offensive le quatrième exportateur mondial de maïs et en voie de devenir le troisième exportateur de blé.

Mais le conflit a bouleversé la production agricole ukrainienne et la Russie est accusée par Kyiv et les Occidentaux d'empêcher les exportations de céréales via la mer Noire, notamment dans le grand port d'Odessa, suscitant la crainte d'une grave crise alimentaire mondiale.

 

Nike suspend ses ventes dans des magasins partenaires en Russie

10h00 | New York — L’équipementier sportif américain Nike a annoncé mercredi la suspension de ses ventes dans des magasins partenaires en Russie et l'interruption de tous ses partenariats avec des détaillants dans le pays, deux mois après avoir fermé temporairement ses propres magasins.

Le groupe de Beaverton (Oregon) a justifié cette décision par des «difficultés opérationnelles en Russie».

Selon le quotidien russe Vedomosti, les accords de distribution qui liaient Nike à ses deux principaux partenaires commerciaux en Russie arrivent à échéance jeudi, notamment avec le groupe Inventive Retail Group (IRG), qui gère la chaîne de magasins dédiés Up & Run.

L'équipementier «a pris la décision de ne pas renouveler des accords commerciaux ou d'en nouer de nouveaux, y compris avec notre franchisé Up & Run», selon un message transmis par Nike à l'AFP.

Le groupe à la virgule a indiqué que «ses activités restaient suspendues» en Russie et qu'il continuait à payer ses employés.

L'annonce de Nike signifie que la marque suspend les ventes de ses produits dans tous les magasins dédiés, c'est-à-dire qui ne proposent que ses produits.

«Dans la situation actuelle, nous ne pouvons pas continuer à soutenir les activités de magasins monomarque et allons devoir les fermer», a indiqué à l'AFP une porte-parole d'IRG.

Selon son site, IRG gérait 37 magasins vendant des produits Nike.

Pour autant, selon Vedomosti, il sera encore possible d'acheter des articles de l'équipementier américain en passant par des enseignes multimarques, qui se fournissent auprès de grossistes.

Sollicité pour confirmation, Nike n'a pas donné suite dans l'immédiat.

Début mars, quelques jours après le début de l'invasion de l'Ukraine, Nike avait annoncé la fermeture temporaire de toutes ses succursales gérées directement en Russie, soit 116 magasins.

 

À la page suivante, la Russie remboursera sa dette extérieure en roubles.

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