La Russie contrôle 22% des terres agricoles en Ukraine

Publié le 07/07/2022 à 07:52, mis à jour le 07/07/2022 à 11:45

La Russie contrôle 22% des terres agricoles en Ukraine

Publié le 07/07/2022 à 07:52, mis à jour le 07/07/2022 à 11:45

En guise de solution de compromis, Jakarta a également convié le président ukrainien Volodymyr Zelensky au G20 prévu en novembre après avoir invité Vladimir Poutine. (Photo: Getty Images)

Ce texte regroupe tous les derniers développements à propos de l'invasion de la Russie en Ukraine pour la journée du 06 juillet. Pour retrouver toute notre couverture sur le conflit, c'est ici. NDLR. Certains contenus sont explicites et peuvent être difficiles à lire. 

11h12 | Washington — La Russie contrôle 22% des terres agricoles ukrainiennes et la guerre menace les moissons prévues cet été, ce qui pourrait encore aggraver la crise alimentaire mondiale, estiment des chercheurs de la Nasa.

«Le grenier du monde est en guerre» et «nous sommes au premier stade d'une crise alimentaire qui va probablement affecter chaque pays et chaque personne dans le monde d'une certaine façon», explique Inbal Becker-Reshef, directrice du Programme sur les récoltes de l'agence spatiale américaine.

Selon des images satellites prises le 13 juin par la mission Sentinel-2 de l'Agence spatiale européenne et analysées par le Programme, 22% des terres agricoles de l'Ukraine sont sous le contrôle de la Russie dans l’est et le sud du pays. 

Cela comprend 28% des céréales d'hiver (blé, orge, seigle) et 18% des récoltes d'été (maïs et graines de tournesol), précise la Nasa dans sa note.  

Avant le début de l'offensive russe le 24 février, l'Ukraine fournissait 46% des récoltes mondiales d'huile de tournesol, 9% des exportations de blé, 17% d'orge et 12% de maïs, selon les données du ministère américain de l'Agriculture.

La période entre juillet et octobre est particulièrement importante pour les agriculteurs ukrainiens, qui récoltent les céréales d'hiver et celles plantées au printemps. Les céréales d'hiver à récolter l'année prochaine doivent aussi être plantées avant novembre.

Mais les fermiers sont désemparés face à la flambée des prix du carburant et des fertilisants, et la menace de bombardements sur leurs champs.

Selon les estimations de la principale association de producteurs et exportateurs d'Ukraine, les récoltes s'annoncent en repli de 40% pour le blé et de 30% pour le maïs.

L'Ukraine subit également un blocus naval russe et ne peut exporter ses récoltes par bateau, observe Sergueï Skakoune, chercheur à la Nasa et à l'Université du Maryland.

La fermeture de la mer d'Azov et le blocus des ports ukrainiens de la mer Noire ont privé les marchés de plus de 25 millions de tonnes de graines (tous produits confondus), alimentant la flambée des prix et la menace de famine pour des millions de personnes dans le monde.

 

Des tensions à l'aube du G20 avec la présence de la Russie

7h26 | Bruxelles — L’UE refuse que la Russie se serve des réunions du G20 en Indonésie comme d'«une plateforme pour sa propagande» sur le conflit en Ukraine, a averti jeudi la porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

Une rencontre des ministres des Affaires étrangères des pays du G20 se déroule dans l'île de Bali jeudi et vendredi pour préparer le sommet des dirigeants des vingt puissances prévu pour novembre au même endroit. 

Josep Borrell n'a programmé aucune rencontre avec le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov pendant ces deux journées, ont indiqué ses services.

«La guerre effroyable contre l'Ukraine et les conséquences de l'agression de la Russie seront abordées au cours de ces réunions, mais nous ne permettrons pas que Moscou utilise le G20 comme une plateforme pour sa propagande», a déclaré sa porte-parole, Nabila Massrali, au cours du point de presse quotidien de la Commission européenne.

«La participation de la Russie à un haut niveau peut constituer une menace pour la crédibilité, l'efficacité et la pertinence du G20», a-t-elle mis en garde. 

L'Indonésie a invité le président russe Vladimir Poutine au sommet de novembre à Bali, malgré la pression occidentale, notamment des États-Unis, pour l'isoler. En guise de solution de compromis, Jakarta a également convié le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

«Il n'est pas question pour l'UE de boycotter le G20, car il reste un forum essentiel. Nous devons nous assurer que le multilatéralisme peut fonctionner en temps de crise», a ajouté la porte-parole, alors que le monde est confronté à des menaces de famine, à la flambée des prix de l'énergie et de l'alimentation et à l'emballement des risques climatiques.

Le G20, le club des 20 plus grandes économies du monde, compte dans ses rangs des États occidentaux qui ont imposé des sanctions à Moscou, mais également d'autres pays plus réservés, comme la Chine, l'Inde et l'Afrique du Sud.

 

Washington espère des progrès sur l'Ukraine au G20, malgré la présence de la Russie

4h01 | Tokyo — Les États-Unis pensent que la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays du G20 à Bali pourra permettre de faire avancer les discussions sur l'Ukraine, et ce malgré la participation de la Russie, a estimé jeudi un responsable américain.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken devait arriver jeudi dans l'île indonésienne pour cette réunion, mais il ne devrait pas y rencontrer son homologue russe Sergei Lavrov, a fait savoir le département d'État.

Un responsable américain a déclaré s'attendre à ce que «pratiquement tous les pays du G20» s'accordent sur des initiatives visant à remédier à l'insécurité alimentaire mondiale et à la volatilité des prix de l'énergie entraînées par l'invasion russe de l'Ukraine.

La même source a reconnu qu'une déclaration commune du G20 sur l'Ukraine ne serait pas possible en raison de la participation de la Russie au sommet.

«Que le G20 en tant qu'entité approuve ou non quelque chose est moins important que le fait que tous les pays (qu'il réunit) appuient quelque chose que nous essayons de faire», a déclaré ce responsable américain lors d'une escale à Tokyo pour faire le plein de carburant.

«Vous verrez que nous serons en mesure, si nécessaire, d'établir clairement la responsabilité de la Russie sur certains des problèmes auxquels le G20 va s'attaquer», a-t-il ajouté.

S'il ne rencontre pas M. Lavrov, M. Blinken doit en revanche s'entretenir à Bali avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, afin d'aborder la question des tensions sino-américaines.

Aucune annonce ne devrait cependant être faite au sujet d'un éventuel allègement des barrières tarifaires de Washington sur les importations chinoises, a estimé le responsable américain.

L'Indonésie a invité le président russe Vladimir Poutine au sommet du G20 qui se tiendra en novembre à Bali, malgré la pression occidentale et notamment des États-Unis pour l'isoler. Comme solution de compromis, l'Indonésie a également convié le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

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