Le Canada impose des sanctions contre 160 autres responsables russes

Publié le 24/03/2022 à 07:58, mis à jour le 24/03/2022 à 15:00

Le Canada impose des sanctions contre 160 autres responsables russes

Publié le 24/03/2022 à 07:58, mis à jour le 24/03/2022 à 15:00

Il s’agissait de la deuxième visite de Justin Trudeau en Europe ce mois-ci. (Photo: La Presse Canadienne)

Pour retrouver toute notre couverture sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie, c'est ici. NDLR. Certains contenus sont explicites et peuvent être difficiles à lire.

15h00 | Le premier ministre Justin Trudeau a déclaré jeudi que le Canada imposait des sanctions contre 160 autres responsables russes, en représailles à l’invasion de l’Ukraine par Moscou.

Justin Trudeau a aussi annoncé que le Canada imposait de nouvelles interdictions sur les exportations de certains biens et technologies vers la Russie, dans le but de limiter la capacité de ce pays à faire la guerre en Ukraine.

Le premier ministre a annoncé ces nouvelles sanctions à l’issue d’un voyage éclair à Bruxelles, où il s’était adressé mercredi au Parlement européen, avant de rencontrer jeudi d’autres dirigeants de pays membres de l’OTAN et du G-7.

Il s’agissait de la deuxième visite de Justin Trudeau en Europe ce mois-ci, après que les forces russes ont amorcé l’invasion de l’Ukraine, le 24 février, provoquant la plus grave menace à la sécurité de l’Europe et de l’Amérique du Nord depuis des générations.

Cette menace exerce une nouvelle pression sur le gouvernement canadien pour qu’il investisse davantage dans ses forces armées. Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, affirme que les alliés ont convenu de présenter des plans en juin pour augmenter rapidement leurs dépenses militaires.

Cela pourrait toutefois être difficile pour les libéraux, qui ont promis cette semaine d’investir dans de nouveaux programmes sociaux comme l’assurance médicaments et les soins dentaires, en échange de l’appui du Nouveau Parti démocratique en Chambre.

Plus tôt jeudi, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait lancé un appel urgent à l’aide militaire au premier ministre Trudeau et aux autres dirigeants de l’OTAN, leur reprochant de ne pas avoir fait tout leur possible pour aider son pays.

«Zone d’exclusion aérienne»

L’invasion de l’Ukraine par la Russie a laissé l’Europe face à sa plus grande menace pour la sécurité depuis la Seconde Guerre mondiale, mais a également fait des centaines de morts chez les civils et les soldats en Ukraine, en plus d’avoir déplacé 10 millions de personnes depuis le début des combats il y a un mois.

Volodymyr Zelensky a réitéré jeudi sa demande à l’OTAN d’imposer une zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’espace aérien ukrainien pour protéger son peuple des bombes et missiles russes, une demande que le secrétaire général de l’OTAN a déjà rejetée.

Dans le texte de son allocution publiée sur son site web officiel, Volodymyr Zelensky a également réprimandé les membres de l’OTAN pour ne pas avoir fourni de réponse claire à son appel précédent ou aux demandes ultérieures d’avions de chasse et de chars pour renforcer ses troupes.

Volodymyr Zelensky n’a pas blâmé l’OTAN pour la guerre dans son pays, mais ses remarques ont suggéré une profonde frustration face au manque apparent de volonté politique parmi les membres de l’OTAN de fournir à l’Ukraine toutes les armes nécessaires pour repousser les forces du président russe Vladimir Poutine et éviter de nouveaux décès.

«L’Ukraine attend beaucoup, attend une action réelle, de vraies garanties de sécurité, de la part de ceux dont la parole est digne de confiance et dont les actions peuvent maintenir la paix», lit-on dans les remarques publiées de Volodymyr Zelensky.

L’OTAN «unie» dit Trudeau

Arrivé au siège de l’alliance jeudi matin, Justin Trudeau a déclaré que les membres de l’OTAN étaient unis dans leur condamnation de « l’invasion illégale et brutale d’une démocratie amie » en Ukraine. Justin M. Trudeau a également déclaré que les membres de l’alliance étaient également unis dans leur soutien aux Ukrainiens qui se battent pour les valeurs qui sous-tendent les démocraties.

Le Canada a fourni du matériel militaire et une aide létale à l’Ukraine, en plus d’avoir imposé des sanctions économiques visant les alliés de Vladimir Poutine.

Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré que l’alliance militaire enverrait davantage de troupes dans la partie est de l’Europe pour renforcer ses forces face à la Russie.

 

13h00 | La Voie maritime du Saint-Laurent a officiellement ouvert, jeudi, sa 64e saison de navigation avec la perspective d’une demande accrue de céréales et d’engrais canadiens découlant de la guerre en Ukraine.

Selon le président et chef de la direction de la Corporation de gestion de la Voie maritime du Saint-Laurent, Terence Bowles, les exportations canadiennes pourraient être appelées à combler les pénuries d’approvisionnement résultant des sanctions contre la Russie et de la dévastation en Ukraine.

Cependant, il souligne que la capacité de réaction du pays dépendra de la vigueur de la récolte céréalière à venir.

Agriculture et Agroalimentaire Canada prévoit que la production et les exportations globales seront légèrement meilleures pour la campagne agricole à venir. Une importante période de sécheresse dans les Prairies avait réduit la production lors de la saison dernière.

Mais Terence Bowles estime que la Voie maritime sera prête à répondre à la demande si les récoltes de céréales en Ontario, dans l’Ouest et aux États-Unis devaient être plus fortes que prévu.

La Voie maritime prévoit que les expéditions globales de fret resteront stables à environ 38,2 millions de tonnes cette année, mais qu’elles augmenteront conformément à la croissance économique prévue de 4,0% en excluant les céréales.

 

 

Québec — Le gouvernement du Québec précise les mesures mises en place pour accueillir les Ukrainiens qui fuient la guerre dans leur pays.

Ces derniers seront notamment dirigés vers un kiosque d’accueil du gouvernement du Québec à leur arrivée à l’aéroport Montréal-Trudeau afin d’établir un contact direct avec eux dès leur arrivée en sol québécois, a indiqué jeudi matin le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, qui cumule aussi les fonctions de ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration.

Les ressortissants ukrainiens pourront bénéficier d’un hébergement temporaire, mais aussi d’une aide pour la recherche d’un logement permanent.

On les dirigera aussi vers les services offerts en éducation pour leurs enfants au préscolaire, au primaire et au secondaire, mais aussi en matière d’aide à l’emploi, d’intégration et d’apprentissage du français.

«Le gouvernement suit de près la situation en Ukraine. Ce que nous voulons c’est mettre les bouchées doubles dès maintenant pour la mise en place de mesures appropriées pour accueillir dignement les personnes ukrainiennes dès leur arrivée au Québec», a affirmé le ministre Boulet.

Le MIFI travaillera notamment de concert avec des organismes de la communauté ukrainienne et de la Croix-Rouge pour offrir des services adaptés aux besoins des personnes provenant de l’Ukraine.

Ces personnes auront aussi accès à divers services en santé, a précisé le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé.

«Nous pouvons d’ailleurs compter, partout au Québec, sur 14 cliniques de personnes réfugiées qui agissent à titre de passerelles. Ces importantes ressources spécialisées sauront répondre adéquatement aux besoins de ces personnes qui seront accueillies chez nous», a indiqué M. Dubé.

Pour sa part, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, soutient que tout sera mis en œuvre pour faciliter cette transition aux enfants ukrainiens.

«Nous prendrons soin de les aider, en gardant en tête leurs possibles besoins particuliers. Des services d’accueil, de francisation, d’interprétation et de soutien psychologique pourront bien entendu être offerts», a affirmé M. Roberge.

Une ligne téléphonique dédiée aux ressortissants ukrainiens a également été créée pour les informer et les guider dans leurs démarches au Québec. Il s’agit du (514) 789-1866 dans la région de Montréal ou du 1 — 833-556-1866 ailleurs au Québec ou par courriel à renseignements@mifi.gouv.qc.ca

Les employeurs qui désirent engager des Ukrainiens et des Ukrainiennes à leur arrivée au Québec pourront aussi le faire en utilisant les outils mis à leur disposition par le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, a rappelé le ministre Boulet.

 

Trudeau participe aux sommets de l'OTAN et du G7 à Bruxelles

Bruxelles — Le premier ministre Justin Trudeau prend part ce jeudi à Bruxelles au Sommet des pays de l’OTAN.

Son ordre du jour prévoit d’abord sa participation à la réunion du Conseil de l’Atlantique Nord qui sera suivie d’une rencontre bilatérale avec le président du Conseil européen, Charles Michel.

Ce Sommet de l’OTAN est destiné à trouver une solution pour mettre fin à l’invasion militaire de l’Ukraine par la Russie qui a commencé il y a un mois.

Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déjà affirmé que l’organisation était prête à donner le feu vert à l’envoi d’autres militaires en Europe de l’Est. Le Canada et ses alliés devraient d’ailleurs annoncer jeudi l’adoption de nouvelles sanctions économiques contre les alliés du président russe Vladimir Poutine.

Le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, doit prendre la parole devant les dirigeants de l’OTAN. Plus tôt cette semaine, le premier ministre Trudeau s’est entretenu avec lui.

Le Canada subit par ailleurs des pressions pour augmenter la part de son budget consacré à la Défense qui, selon l’OTAN, était en 2021 de 1,39% de son Produit intérieur brut (PIB).

Le premier ministre Trudeau participera en fin de journée à la réunion des dirigeants des pays du G7. Il tiendra ensuite une conférence de presse.

Il est prévu qu’il rentre à Ottawa vendredi. 

 

Les militaires canadiens ne peuvent pas être des combattants volontaires en Ukraine

Ottawa — Les militaires canadiens n’ont pas le droit d’entrer en Ukraine à moins que leur présence dans ce pays ne soit spécifiquement approuvée par le chef d’état-major de la défense, le général Wayne Eyre.

Des milliers de volontaires étrangers, dont de nombreux Canadiens, ont répondu à l’appel du gouvernement ukrainien pour aller combattre l’invasion russe.

Or, la lieutenante-générale Frances Allen, vice-chef d’état-major de la Défense, a déclaré mercredi devant le Comité permanent de la défense des Communes que les membres à temps plein des Forces armées canadiennes (FAC), ainsi que les réservistes à temps partiel, ne sont pas autorisés à se porter volontaires pour aller combattre en Ukraine. 

Cet ordre, qui vient du général Wayne Eyre, s’applique également aux militaires qui sont actuellement en permission ou en congé. 

«Donc, pour les membres actuels des FAC, ils ne sont pas autorisés à être dans la région, même s’ils devaient être en congé», a déclaré Mme Allen au comité aux côtés de la ministre de la Défense, Anita Anand.

La seule exception, a-t-elle précisé, est si leur présence en Ukraine est spécifiquement approuvée par le général Eyre. Elle n’a pas spécifié si des troupes canadiennes sont actuellement en Ukraine.

Le Canada avait actuellement 250 instructeurs militaires en Ukraine, mais le gouvernement fédéral a mentionné qu’ils avaient été retirés en Pologne peu de temps avant l’invasion russe.

Le gouvernement a déclaré que ces troupes avaient été réaffectées pour appuyer l’aide humanitaire, mais la ministre Anand n’a pas donné de mise à jour au comité, citant la sécurité opérationnelle.

Le mois dernier, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé à la création d’une «brigade internationale» pour aider à repousser l’invasion russe qui a commencé le 24 février.

Des milliers d’étrangers ont depuis répondu à cet appel aux armes, dont de nombreux Canadiens, malgré les avertissements du gouvernement fédéral contre tout voyage dans le pays.

La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, et Mme Anand n’ont pas répondu directement lorsqu’on leur a demandé quel soutien serait offert à des Canadiens éventuellement capturés en Ukraine. Elles ont plutôt voulu dissuader les Canadiens à se porter volontaires pour aller combattre dans ce pays. 

La Russie aurait menacé de poursuites pénales tout étranger capturé en train de combattre en Ukraine.

Mme Allen s’est par ailleurs dite préoccupée par le fait que Moscou pourrait essayer d’utiliser à des fins de propagande des Canadiens capturés par les forces russes.

«Affaires mondiales a identifié pour les Canadiens les risques associés à l’entrée dans une zone de conflit à un moment donné, non seulement pour leur propre sécurité et leur protection physique, mais aussi pour la désinformation», a-t-elle déclaré.

«Les étrangers qui peuvent être engagés dans le pays peuvent être utilisés de manière difficile et contre-productive pour le travail qui s’y déroule à travers les campagnes de désinformation dont nous savons que la Russie est très susceptible d’utiliser.»

Certains experts ont également soulevé des questions sur la légalité des Canadiens qui combattent dans une guerre d’un autre pays, ainsi que sur les problèmes de sécurité potentiels étant donné la présence de groupes paramilitaires d’extrême droite en Ukraine.

La guerre en Ukraine sera au cœur d’une réunion spéciale des dirigeants de l’OTAN à Bruxelles jeudi, à laquelle participera le premier ministre Justin Trudeau.

Le gouvernement continue de chercher des moyens de soutenir l’Ukraine, y compris la possibilité d’acheter plus d’armes pour son armée, a indiqué la ministre Anand au comité.

«Nous faisons tout ce que nous pouvons pour aider les soldats ukrainiens en ce moment, notamment en explorant la possibilité d’approvisionnement auprès de fournisseurs tiers, ainsi qu’en assurant la liaison avec nos partenaires internationaux pour contribuer aux efforts de soutien des soldats ukrainiens de manière bilatérale», a-t-elle détaillé. 

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