Ukraine: la Russie tente de couper l'accès à la mer

Publié le 03/03/2022 à 07:59, mis à jour le 03/03/2022 à 15:45

Ukraine: la Russie tente de couper l'accès à la mer

Publié le 03/03/2022 à 07:59, mis à jour le 03/03/2022 à 15:45

Début de nouveaux pourparlers

10h21 | Kyiv — Les nouveaux pourparlers entre la Russie et l'Ukraine, à la frontière entre le Bélarus et la Pologne ont débuté, au huitième jour de l'invasion russe, a annoncé jeudi le conseiller de la présidence ukrainienne Mikhaïlo Podoliak.

«Nous commençons à discuter avec les représentants russes. Les points clés à l'agenda sont un cessez-le-feu immédiat, un armistice et des couloirs humanitaires pour l'évacuation des civils des villes et villages détruits ou constamment bombardés», a dit M. Podoliak sur Twitter, publiant une photo des membres des deux délégations à la table des négociations.

La télévision russe a également montré les membres des deux délégations se serrant la main avant de s'asseoir, les Russes en tenue formelle et les Ukrainiens en tenue militaire kaki.

Dans de nombreuses villes d'Ukraine, visées par les bombes russes ou encerclées, la situation humanitaire s'est considérablement dégradée.

Dans le sud, la ville portuaire stratégique de Marioupol est quasi coupée du monde et subit d'intenses bombardements, la ville de Kharkiv, la deuxième du pays, subit elle aussi un pilonnage depuis plusieurs jours.

Le site retenu pour les négociations est situé dans la région bélarusse de Brest, à Belovejskaïa Poucha, une localité proche de la frontière avec la Pologne, selon le Bélarus et la Russie.

Selon le négociateur russe Vladimir Medinski, ce lieu convient à la délégation ukrainienne notamment parce qu'elle s'y rend via la Pologne.

La partie russe a trois dossiers sur la table portant sur «l'aspect militaro-technique, l'humanitaire et l'international ainsi que le politique», a dit l'envoyé du Kremlin, sans donner plus de précisions.

La veille, il avait indiqué que les conversations porteraient sur les aspects nécessaires à «un cessez-le-feu».

Une première rencontre s'était terminée lundi sans avancées concrètes, mais les deux parties s'étaient entendues sur le principe d'un deuxième rendez-vous.

 

Le pire est à venir, selon Macron

10h00 | Paris — Emmanuel Macron pense que «le pire est à venir» en Ukraine après son échange avec Vladimir Poutine, qui a fait part de «sa très grande détermination» à poursuivre son offensive, dont le but est «de prendre le contrôle» de tout le pays, selon l'Élysée.

Lors d'une discussion téléphonique de 1h30, le président russe a affirmé à son homologue français que l'opération de l'armée russe se développait «selon le plan» prévu par Moscou et qu'elle allait «s'aggraver» si les Ukrainiens n'acceptaient pas ses conditions, a indiqué la présidence. «L'anticipation du président (Macron) est que le pire est à venir compte tenu de ce que lui a dit le président Poutine», selon l'Élysée.

C'est Vladimir Poutine qui a pris l'initiative de cet échange, le troisième depuis le début de l'invasion le 24 février, afin d'«informer» Emmanuel Macron «de la situation et de ses intentions dans le cadre du dialogue franc» entre eux deux, a souligné la présidence.

Aux accusations du premier sur les Ukrainiens, le Français «lui a répondu qu'il commettait une erreur grave sur le régime ukrainien», qui «n'est pas nazi». «Tu te racontes des histoires, tu recherches des prétextes», lui a-t-il dit, a rapporté l'Élysée, en l'invitant «à ne pas se mentir».

«Cet entretien a permis de revenir sur les désaccords, de dire la vérité au président Poutine», mais aussi «malheureusement», de constater «sa détermination à poursuivre l'opération militaire jusqu'au bout». «Les Ukrainiens se battent courageusement. Rien n'est acquis, mais le rapport de force est très démesuré», a précisé l'Élysée, en soulignant «le pessimisme» d'Emmanuel Macron à l'issue de la discussion.

«Nous allons durcir les sanctions» contre la Russie, a par ailleurs réaffirmé la présidence, en estimant qu'il s'agissait «d'un outil très puissant comme on le voit dans l'effondrement du rouble».

Paris juge par ailleurs «très significative» la décision de la Chine de s'abstenir à l'ONU, où une résolution exigeant l'arrêt «immédiat» de la force contre l'Ukraine, a été adoptée à une écrasante majorité. «Nous sommes intéressés par le fait que la Chine ait proposé sa médiation» et «sommes en contact avec les responsables» de Beijing, a précisé l'Élysée.

 

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