L'Europe demande plus d'économies à la Grèce

Publié le 03/10/2011 à 18:22, mis à jour le 16/10/2013 à 07:38

L'Europe demande plus d'économies à la Grèce

Publié le 03/10/2011 à 18:22, mis à jour le 16/10/2013 à 07:38

Par AFP

La zone euro a demandé lundi soir des économies et privatisations supplémentaires à la Grèce pour combler les trous attendus de son budget pour 2013 et 2014, tout en annonçant le report d'une décision sur le versement d'un prêt crucial pour le pays.

"Nous demandons à la Grèce d'accepter des mesures supplémentaires" en terme d'économies pour 2013 et 2014, allant donc au-delà de celles qui viennent d'être annoncées pour cette année et la prochaine, a déclaré à Luxembourg le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, à l'issue d'une réunion du forum de l'Eurogroupe qu'il préside.

"Nous avons également pressé le pays d'accélérer ses privatisations dans l'immobilier" notamment, a poursuivi M. Juncker.

Il a ajouté qu'une réunion de l'Eurogroupe, envisagée un temps pour le 13 octobre afin de débloquer une tranche de prêts internationaux de 8 milliards d'euros dont le pays a absolument besoin pour éviter la faillite, avait été "annulée", faute de pouvoir disposer de tous les éléments d'évaluation nécessaires à cette date.

"L'Eurogroupe prendra une décision finale dans le courant du mois d'octobre" sur la base des conclusions d'une mission des bailleurs de fonds internationaux du pays, appelée troïka (UE, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international), actuellement présente à Athènes pour vérifier les progrès réalisés par le gouvernement.

Néanmoins, M. Juncker a assuré lors d'une conférence de presse que le pays serait "en mesure de remplir ses obligations" financières et donc d'éviter la banqueroute à temps.

La Grèce a indiqué qu'elle n'aurait pas besoin de financement pour éviter la faillite avant "la deuxième semaine de novembre", a précisé le ministre belge des Finances, Didier Reynders.

"Il n'y a pas besoin d'une décision maintenant, ce qui fait qu'on attend le rapport complet de la troïka" pour décider du déblocage d'une sixième tranche de prêts de 8 milliards d'euros, a-t-il ajouté.

Jean-Claude Juncker a dans le même temps rejeté lundi les rumeurs de défaut de paiement de la Grèce et de sortie de l'Union monétaire.

"Un défaut de la Grèce sera évité", a-t-il assuré, précisant que "personne n'envisage une sortie du pays de la zone euro".

A plus long terme, la zone euro envisage d'accroître la force de frappe de son Fonds de secours pour pays en difficulté (FESF) qui a servi à aider l'Irlande puis le Portugal. L'idée serait ainsi d'enrayer une contagion de la crise de la dette.

"En aucune façon, nous ne devrions augmenter le volume financier de ce Fonds (mais) nous étudions les moyens d'accroître son efficacité", a déclaré M. Juncker, précisant que les options impliquant la BCE ne devraient "pas être la voie privilégiée" par la zone euro.

L'institut monétaire, qui tient jeudi sa réunion mensuelle, renacle à continuer d'acheter de la dette publique sur les marchés financiers et compte sur le FESF pour reprendre à sa charge cette mission, comme prévu lors des accords du 21 juillet dernier.

Revenant sur la situation de la Grèce, M. Juncker a estimé qu'on demandait "beaucoup aux Grecs". "Je pense beaucoup à eux. Je ne voudrais pas que la crise se transforme en un front de refus social qui (devienne) ensuite un refus de notre modèle économique".

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