Les inscriptions américaines au chômage à un creux depuis la mi-mars 2020

Publié le 01/07/2021 à 09:03, mis à jour le 01/07/2021 à 11:16

Les inscriptions américaines au chômage à un creux depuis la mi-mars 2020

Publié le 01/07/2021 à 09:03, mis à jour le 01/07/2021 à 11:16

Par AFP

(Photo: Getty Images)

La situation du marché du travail continue de s’améliorer aux États-Unis avec des créations d’emplois soutenues dans les services et un recul des demandes hebdomadaires d’allocation chômage à leur plus bas niveau depuis le début de la pandémie.

L’administration Biden publiera vendredi son rapport sur l’emploi pour le mois de juin. Les économistes tablent sur une légère baisse du taux de chômage, à 5,7 %, et des créations d’emplois de l’ordre de 680 000 après 559 000 en mai.

Le président Joe Biden a prévu de le commenter alors que le retour au plein emploi est l’une des priorités de son gouvernement.

Entre les 20 et 26 juin, 364 000 personnes ont déposé une demande d’allocations chômage, soit une baisse de 51 000 comparé à la semaine précédente, selon les données publiées jeudi par le département du Travail.

Il faut remonter au 14 mars 2020 pour avoir un niveau inférieur quand les demandes s’élevaient à 256 000, a commenté le ministère dans un communiqué. 

« Ce n’est pas surprenant de voir les demandes d’allocations chômage chuter étant donné le grand nombre d’offres d’emploi et la réouverture de l’économie qui nécessite de nouvelles embauches », a estimé Patrick O’Hare, analyste chez Briefing.com.

À mesure que les infections par la COVID-19 se sont atténuées, les États ont en effet levé plus largement les restrictions commerciales, stimulant l’activité dans tous les secteurs. 

Résultat en juin, le secteur privé a créé 692 000 emplois dont 624 000 dans les services, secteur le plus touché et affecté économiquement par les restrictions pour contenir la propagation du virus, avait indiqué mercredi ADP, la firme de services aux entreprises.

C’est l’industrie des loisirs et l’hôtellerie qui a affiché la plus forte progression (332 000) en juin, les entreprises étant autorisées à rouvrir à pleine capacité à la faveur de la vaccination.

Les Américains ont recommencé à voyager et à dépenser davantage, aidés par l’aide gouvernementale distribuée plus tôt dans l’année. 

Les dépenses de consommation, principal moteur de la croissance économique aux États-Unis, devraient ainsi contribuer à la reprise au cours de l’été. 

Pendant ce temps, les offres d’emplois ont atteint des niveaux records ce printemps.

Pour autant, les employeurs sont confrontés depuis plusieurs mois aux difficultés de recrutement.

Le président de la Banque centrale américaine a, lui-même, reconnu récemment que le marché de l’emploi mettait plus de temps que prévu à se remettre de la crise provoquée par la pandémie.

 

Vers la fin des allocations exceptionnelles

Selon lui, une combinaison de facteurs explique le retour au travail poussif malgré l’offre d’emploi abondante: l’inadéquation entre emplois et profils des demandeurs d’emploi, le problème de garde d’enfants, la peur persistante de la COVID-19 ou encore le changement d’aspiration de certains travailleurs qui, face à l’afflux d’emplois, ont décidé de prendre leur temps plutôt que d’accepter n’importe quelle offre. 

Les républicains incriminent, eux, les allocations chômage très généreuses depuis le début de la pandémie qui conduisent certaines personnes peu qualifiées à percevoir davantage que lorsqu’elles occupaient des emplois peu rémunérés.

Actuellement, les chômeurs peuvent recevoir une allocation supplémentaire de 300 dollars par semaine, qui s’ajoutent aux allocations des États qui varient de 230 à 820 dollars hebdomadaires.

« Vingt-deux des 26 États ayant annoncé la fin anticipée des allocations de chômage d’urgence ont effectivement mis fin à ces aides », a indiqué Nancy Vanden Houten, économiste chez Oxford Economics en soulignant que l’un d’entre eux, l’Indiana, a reçu l’ordre de rétablir les prestations d’urgence.

Ceci a sans doute pesé dans la baisse drastique du nombre des demandes d’inscriptions au chômage la semaine dernière.

Cela va « dans la bonne direction », mais « les licenciements se poursuivent à un rythme élevé alors même que les entreprises signalent des pénuries de main-d’œuvre », selon Rubeela Farooqi, économiste chez HFE. 

Elle ajoute que dans l’ensemble, les demandes d’allocations vont continuer de baisser au cours des prochaines semaines dans la mesure où les États mettent fin aux prestations fédérales. 

« Reste à savoir si la fin anticipée des prestations sociales se traduira par une croissance de l’emploi sensiblement plus rapide », a-t-elle commenté.

Le rapport sur l’emploi devrait donner vendredi les premières réponses.

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