Famille inc.


Édition de Juin 2014

Famille inc.


Édition de Juin 2014

L'entreprise en expansion

Actionnaires principaux : Julie Trudel-Roy et René-Pierre Grégoire

Siège social :Montréal

Mission : Heureux ici comme ailleurs

Objectifs :

>Renouer avec la rentabilité ;

>Recommencer à voyager ;

>Rembourser la marge hypothécaire.

Plan stratégique

>Utiliser la marge hypothécaire, mais seulement pour les «bonnes» dépenses ;

>Magasiner longuement les achats importants ;

>Éviter les dettes de consommation courante.

Les Trudel-Roy-Grégoire sont dans une période de la vie qui coûte cher. Au cours des cinq dernières années, le couple a acheté et rénové un triplex de La Petite-Patrie, à Montréal, et donné naissance à trois enfants. Bonjour la dépense ! En même temps, leurs revenus ont fondu. «Trois congés de maternité, c'est dur sur le budget», dit Julie, cajolant la petite dernière qui a à peine un mois et demi. Comme une entreprise en expansion, ils doivent faire de gros investissements avec des moyens limités.

Heureusement, ils avaient prévu le coup. Après avoir terminé leurs études, il y a une dizaine d'années, ces deux comptables ont exécuté leur plan pour épargner une mise de fonds substantielle : maintenir leur train de vie d'étudiants et verser une partie de chaque paie (ainsi que les augmentations de salaire et les bonus) dans un compte consacré à la maison.

Résultat : en six ans, ils ont amassé 70 000 dollars, soit 20 % du prix de la propriété. «On était vraiment fiers. On évitait ainsi d'avoir à souscrire l'assurance prêt hypothécaire de la SCHL et on devenait admissible à une marge de crédit hypothécaire», dit René-Pier, un grand gaillard au visage rond.

Cette marge est la pièce maîtresse de leur structure financière actuelle. Grâce à elle, ils ont rafraîchi les salles de bain et transformé le salon, la salle à manger et la cuisine en une agréable aire ouverte, malgré leurs revenus amputés. Leur mot d'ordre pour décider de ce qui passe sur la marge : les dépenses qui augmentent la valeur de la maison, c'est oui ; le reste, non. Pas question donc de s'en servir pour meubler le sous-sol nouvellement fini. «S'il le faut, on va vivre avec nos vieilles affaires jusqu'à ce que je recommence à travailler», dit Julie.

Une fois par mois, la garderie de leurs enfants reste ouverte jusqu'à minuit. «On en profite pour aller au restaurant et faire le point», dit Julie. Pas impulsifs pour deux sous, ils mûrissent longuement les gros achats. L'année dernière, ils ont mis six mois à choisir une nouvelle voiture - quatre mois pour la sélection du modèle, et deux pour le mode de financement. Déformation professionnelle : «En tant que comptables, on comprend l'importance des taux d'intérêt», dit-elle.

Dès que Julie recommencera à travailler, le couple s'emploiera à rembourser la marge hypothécaire. Avant d'avoir des enfants, Julie et René-Pierre ont bourlingué : l'Inde, la Thaïlande, le Maroc et le Pérou. Ils espèrent maintenant voir du pays en famille. «Cinq billets d'avion, ça coûte cher, dit Julie. Mais si on s'y prend d'avance, j'y crois !»

L'entreprise d'économie sociale

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