Investir: comment déterminer si vous le faites avec succès

Publié le 15/11/2017 à 00:01

Êtes-vous satisfait des rendements générés par vos actifs depuis la remontée soutenue des marchés depuis mars 2009? Après tout, un rendement annuel moyen de 5% peut s’avérer intéressant pour un investisseur et désastreux pour l’autre. Alors, croyez-vous investir avec succès? Pistes de réflexion pour comparer… une pomme avec une pomme!

Souhaitez-vous comparer votre rendement à celui d’un indice de référence? Encore faut-il choisir adéquatement l’objet de la comparaison. « N’oubliez pas qu’un indice de marché ne reflète pas les frais associés à la gestion et à l’exploitation d’un fonds commun de placement. Pour comparer le rendement de ce dernier à un indice de référence, il faut soustraire les frais de services et autres frais applicables du rendement global de l’indice choisi », suggère Carine Monge, directrice, gestion privée pour le Québec et l'Atlantique chez Placements Mondiaux Sun Life. Ce jeu des comparaisons peut cependant causer certaines déceptions. Le mot d’ordre? « Relativiser ce besoin constant de comparer votre rendement à celui d’un indice », nuance-t-elle.

L’idée de comparer votre rendement à celui du beau-frère vous plaît? Revoyez vos projets! Cette comparaison n’est pas nécessairement valable. Sa répartition d’actifs n’est sûrement pas la même que la vôtre puisque chaque investisseur possède sa propre tolérance au risque et un horizon de placement différent. Par conséquent, le rendement global tiré de vos investissements ne peut être comparé adéquatement avec celui d’un autre épargnant.

D’autres investisseurs accordent plutôt de l’importance à certains ratios, comme celui de Sharpe, qui mesure le rendement d’un portefeuille en fonction du risque assumé par le détenteur. Pour ce faire, une formule mathématique compare le rendement obtenu au rendement d’un placement sans risque. « Cette donnée, isolée, n’apporte pas un grand éclairage à défaut de faire partie d’une analyse plus globale », dit-elle. Ce ratio ne demeure donc que l’une des composantes de gestion de risque utilisée dans toute allocation d’actifs.

Heureusement, d’autres moyens sont à votre portée pour déterminer si vous investissez avec succès.

1) L’IQPF à la rescousse

Les Normes d'hypothèses de projection fournies par l’Institut québécois de planification financière (IQPF) sont utiles à plus d’un égard. En fonction de celles-ci, les experts prévoient, depuis le 31 juillet 2017, qu’une exposition aux actions canadiennes, aux actions étrangères de pays développés et aux actions de pays émergents culmine respectivement sur des rendements de 6,50%, 6,70% et de 7,50%. Ainsi, pour une projection préparée en 2017 d’un portefeuille équilibré prévoyant des frais de 1,25 %, l’investisseur peut s’attendre à générer un rendement net de 3,90% pour cette période. Voilà un premier point de référence pour comparer le rendement obtenu!

2) La réalisation de vos objectifs

À quoi devriez-vous vous attendre de votre portefeuille? Celui-ci devrait générer un rendement permettant d’atteindre vos objectifs d'investissement à court, moyen ou long terme. C’est pour cette raison que le conseiller pose plusieurs questions au client. « Le professionnel performant associe à chaque investissement un objectif précis et mesurable », confirme Daniel Plouffe, Directeur, solutions de gestion de patrimoine pour la Financière Sun Life, en s’appuyant sur deux exemples :

  • J’investis 400 $ par mois dans un Compte d’épargne libre d’impôt (CELI) pour me constituer une mise de fond pour l'achat de ma première propriété d’ici les quatre prochaines années et ce, sans avoir recours au Régime d’accession à la propriété (RAP).
  • Je cotise 500 $ par mois à mon Régime enregistré d’épargne-retraite (REER) dans l’objectif de financer ma retraite dès l'âge de 65 ans. Cette première cotisation annuelle de 6 000 $ me procure un remboursement d'impôt d'environ 2 500 $ qui constituera la base de mon éventuel fonds d’urgence.

Le conseiller, à la manière d’un coach, guide l’épargnant vers une répartition d’actifs optimale, tout en respectant sa tolérance au risque. « Si vous êtes en mesure de dire que vous avez mené votre plan à exécution — acquérir votre maison avec une mise de fonds de 15 %, à titre d’exemple —, il s’agit d’un autre indice potentiel de votre capacité à investir avec succès », conclut-il.

Des conseils qui valent leur pesant d’or!

N’y aurait-il pas moyen de fouetter quelque peu le rendement obtenu de vos placements? Et si le secret résidait dans l’accompagnement dont vous pourriez bénéficier? L’apport d’un conseiller de confiance est désormais chiffrable!

« Morningstar considère que la valeur ajoutée associée à l’accompagnement d’un conseiller équivaut à un rendement annuel additionnel de 1,82 % pour l’épargnant », rappelle Carine Monge. Or, ce rendement supplémentaire, année après année, sur le long terme, entraîne un effet boule de neige. « C’est l’effet de rendement composé qui fera son œuvre », confirme-t-elle.

D’autres études apportent également un éclairage additionnel sur le sujet. D’après le Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations, « les ménages ayant recours à un conseiller ont accumulé 69% plus d’actifs en moyenne sur 4 ans et 290% de plus sur 15 ans que les ménages qui font cavalier seul », calculent les auteurs Claude Montmarquette et Nathalie Viennot-Briot, dans le rapport intitulé « The Gamma Factor and the Value of Financial Advice ».

Or, cette valeur ajoutée associée au rôle du conseiller s’articule essentiellement autour de cinq éléments-clés de la planification financière personnelle: la répartition de l’actif, la mise en place d’une stratégie judicieuse de retraits, la gestion de la longévité, l’efficience fiscale et l’optimisation du portefeuille. À chacun son métier, donc… Des symptômes de santé vous préoccupent? Une visite chez le médecin s’impose. Vous visez la santé financière? Prendre un café avec un conseiller peut certainement être une bonne idée!

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