Encore méconnus, les FNB gagnent l'intérêt des clients

Publié le 13/06/2011 à 11:04, mis à jour le 08/10/2013 à 09:15

Encore méconnus, les FNB gagnent l'intérêt des clients

Publié le 13/06/2011 à 11:04, mis à jour le 08/10/2013 à 09:15

Les fonds négociés en bourse (FNB) restent encore méconnus et peu utilisés, mais gagnent de plus en plus l'affection des clients, d'après un sondage en ligne mené pour le compte de BMO Gestion d'actifs.

Ainsi, seulement 4 % des investisseurs interrogés possèdent des FNB alors que plus du tiers d'entre eux ont des parts de fonds d'investissement. Bien que le sondage indique que 58 % des Canadiens sont actuellement des investisseurs, seulement 15 % d'entre eux connaissent les FNB.

Ce faible intérêt pour les FNB s'explique par leur distribution plus restreinte. « Les FNB sont offerts par l'entremise des courtiers à escomptes, des courtiers plein exercice et des gestionnaires de portefeuille à honoraires. La clientèle est un peu plus petite. Ça explique en partie pourquoi la connaissance des investisseurs est un peu moins grande, parce que ça veut dire que les investisseurs ont un compte avec ces derniers », explique à Finance et Investissement.com Alain Desbiens, vice-président, FNB Québec et Atlantique, chez BMO Gestion d'actifs.

Selon lui, cette situation s'explique aussi par le fait que les FNB n'existe que depuis le début des années 1990, par rapport aux fonds communs de placement qui ont près de 100 ans.

Alain Desbiens s'enthousiasme cependant devant le fait que, lorsqu'ils sont informés des avantages des FNB, près de 60 % des répondants se disent disposés à investir dans ces fonds. « On fait des efforts pour faire de la vulgarisation et être davantage présent sur les plateformes. On voit que la croissance est meilleure pour les FNB que les fonds communs, mais c'est un plus petit marché, soit de 40 G$ au Canada », note-t-il.

Afin de courtiser les investisseurs, BMO cible les gestionnaires de portefeuille et les conseillers en placement. « Les gestionnaires institutionnels utilisent les FNB dans le cadre de remaniement de portefeuille, d'investissement avec précision, de vente à perte à des fins fiscales ou de transition de portefeuille. On voit l'utilisation en augmentation du côté institutionnel et au détail. Ça progresse d'années en année et l'acception dans le marché est bonne. Il faut maintenant en faire un peu plus », déclare-t-il.

Pour que les investisseurs au détail puissent davantage adopter ces produits, Alain Desbiens note l'initiative de la BMO de créer des fonds communs qui ont comme actifs sous-jacents des FNB.

Chez nous, BMO Guardian a inclut des FNB dans six portefeuilles à l'intérieure d'une structure corporative et une série T. Ça a été une façon pour nous de vulgariser nos FNB », fait-il mention.

Les principaux arguments qui convainquent les investisseurs et les conseillers d'adopter les FNB sont leur simplicité et leur transparence. « Les FNB et les indices ne sont pas comme des gestionnaires : ils ne prennent pas de vacances », ajoute-t-il.

La plupart des FNB de la BMO sont dit classiques, c'est-à-dire, qui répliquent des indices de titres sans utiliser les instruments dérivés. Le BMO offre également quelques FNB qui utilisent ces instruments comme le FINB BMO vente d'options d'achat couvertes des banques canadiennes. Or, certains craignent le manque de liquidité et les risques que ces FNB jumelant des produits dérivés présentent pour le système financier international.

Les autorités ignorent les conséquences d'une vente massive de ces fonds advenant un krach boursier. Certaines banques pourraient avoir de la difficulté à vendre l'actif mis en garantie pour payer leurs contrepartistes, selon un récent article du Financial Times.

« Il faut faire attention : la réglementation canadienne du côté des FNB est excessivement sévère. C'est normal que les autorités regardent ce produit qui est en forte croissance à travers le monde », fait valoir Alain Desbiens.

Par rapport au FNB vente d'options d'achat couvertes des banques canadiennes, celui-ci souligne que la moitié contient des titres bancaires liquides et que « les options sur les banques canadiennes sont parmi les plus liquides dans le marché des options ». Selon Alain Desbiens, ses employés responsables des FNB sont expérimentés et tâche de choisir des titres qui sont liquides avant de concocter un fonds.

Le sondage en ligne a été effectué par Léger Marketing du 24 au 26 mai 2011, auprès d'un échantillon de 1 500 Canadiens âgés de 18 ans ou plus. Un échantillon aléatoire de la même taille comporterait une marge d'erreur de 2,5 %, 19 fois sur 20.

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