Douze champions des dividendes croissants à mettre sur votre radar


Édition du 15 Février 2023

Douze champions des dividendes croissants à mettre sur votre radar


Édition du 15 Février 2023

Par Dominique Beauchamp

(Photo: 123RF)

La remontée rapide des taux d’intérêt n’a pas épargné les titres qui versent des dividendes en 2022. Les taux plus généreux livrent une plus forte concurrence qu’avant aux rendements que procurent les dividendes, qui perdent de leur attrait. Non seulement les entreprises qui haussent leurs dividendes avec constance sont plus susceptibles de résister à la hausse des taux et de l’inflation, mais c’est aussi souvent parmi celles-ci que l’on déniche les bons répartiteurs de capital à long terme

Dans ce nouveau contexte de placement, comment s’y retrouver parmi les titres pour cibler ceux qui se distinguent ? Les Affaires a demandé à quatre gestionnaires d’expliquer comment ils dépistent les champions de dividendes et de suggérer trois sociétés qui incarnent leurs critères préférés.

 

Steve Bélisle
gestionnaire, Fonds de dividendes fondamental Manuvie

AHOLD DELHAIZE
ORACLE
CROWN CASTLE

Steve Bélisle affirme d’entrée de jeu que le dividende en soi n’a aucune incidence sur la valeur intrinsèque d’un titre. Cette dernière repose avant tout sur le rendement du capital investi et surtout sur la capacité de l’entreprise de réinvestir ce capital et d’en tirer un taux de rendement intéressant.

Le responsable des stratégies de dividendes et de revenus à Gestion de placements Manuvie construit donc ses portefeuilles en fonction de ces deux critères mesurables qui constituent le meilleur gage d’une capacité à créer de la richesse pour les actionnaires.

«Nous adoptons une approche holistique afin de repérer les sociétés à dividendes attrayants qui ont démontré leur capacité à croître au fil du temps en utilisant nos propres mesures de flux de trésorerie et des rendements du capital», explique Steve Bélisle. Si ce n’était de la contrainte que le fonds produise un rendement du dividende minimal de 3 %, ajoute-t-il, il compterait plus de doyennes de technologie. Le gestionnaire profite aussi pleinement de la latitude qui lui permet de détenir 30 % de titres étrangers. «Cela nous distingue le plus des autres fonds de dividendes classiques et ajoute nettement au rendement total», met-il en contexte.

Justement, le gestion-naire principal de Manuvie propose trois titres non canadiens au rang de champions des dividendes.

L’épicier néerlandais Ahold Delhaize (ADRNY, 29,32 $US) réalise en fait 60 % de ses revenus aux États-Unis, où il est le troisième épicier en importance derrière Walmart (WMT, 140,10 $US) et Kroger (KR, 44,28 $US).

Malgré des marges modestes propres aux épiciers, le titre procure un rendement du dividende de 3,6 % et génère un rendement du capital investi de 14 %. Ses flux de trésorerie libres lui procurent un rendement financier de 8 %. La doyenne de la gestion de banques de données Oracle (ORCL, 90,82 $US) est un important placement en portefeuille. Ses rendements révèlent à quel point ses services essentiels sont difficiles à déloger, bien que de plus petits acteurs lui grugent des parts de marché.

«Ses flux de trésorerie sont massifs par rapport au capital investi, ce qui devrait lui procurer un rendement de 18,5 % en 2023. Son évaluation est aussi intéressante», fait valoir le financier de Montréal. De plus, la transition infonuagique de ses applications semble un succès jusqu’ici, ajoute-t-il. Le troisième titre proposé est le propriétaire américain de tours de transmission cellulaire Crown Castle (CCI, 142,71 $US). «C’est certainement l’une de nos meilleures idées en raison de la croissance structurelle des activités qui consistent à louer aux fournisseurs de télécommunications un accès à ses antennes», explique le gestionnaire de portefeuille.

«Quand tu bâtis une tour, le loyer de ton premier client procure un rendement du capital investi de 8 % à 9 %, le deuxième de 15 % et ainsi de suite», illustre Steve Bélisle. Les contrats de location ont généralement une durée de 20 ans indexées à l’inflation.

Pour les antennes urbaines offrant la transmission 5G, par exemple, les loyers sont plus élevés et leur rendement passe à 25 %-30 %. Les ratios financiers confirment que la société texane déploie son capital à bon rendement sans trop grever son bilan de lourdes dettes comme d’autres acteurs de son industrie. Le dividende procure un rendement de 4,2 % et a crû à un rythme de 9 % par année depuis cinq ans.

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