Cri du coeur des gens d'affaires de Québec pour le Fonds FTQ

Publié le 16/04/2013 à 11:44, mis à jour le 22/04/2013 à 14:03

Cri du coeur des gens d'affaires de Québec pour le Fonds FTQ

Publié le 16/04/2013 à 11:44, mis à jour le 22/04/2013 à 14:03

Le chef de la direction financière de Coveo, Jean Lavigueur, a souligné que le Fonds de solidarité de la FTQ avait contribué à chacune des trois rondes de financement effectuées depuis 2009, injectant 18% des sommes recueillies. Et même plus, car les Fonds Propulsion et Tandem qui ont aussi contribué à la croissance de Coveo, sont en partie financés par le Fonds de la FTQ.

«En 2009, après la crise, il n’y avait personne pour investir chez nous. Le marché était au plus bas. Dans ces périodes, le Fonds joue un rôle de stabilisateur et en d’autres temps, un rôle complémentaire», a considéré M. Lavigueur.

Du côté de Québecomm, Sylvain-Parent Bédard a témoigné de l’importance des investissements du Fonds de solidarité de la FTQ dans la croissance rapide de l’entreprise de divertissement culturel. En neuf mois, le chiffre d’affaires est passé de 25 M$ à 35 M$. Surtout, l’investissement a permis à Québecomm d’accueillir Madonna sur les plaines d’Abraham en septembre dernier et ainsi de se positionner encore mieux à l’échelle mondiale.

«Le Fonds, ça nous permet de rêver de devenir un leader dans le domaine du divertissement, mais ce rêve est fragilisé par la décision de Jim Flaherty», s’est désolé M. Parent-Bédard, qui pourra aussi attaquer le marché chinois avec son émission d’humour «Lol!» grâce à l’aide du Fonds.

Le président de la Fondation de l’entrepreneurship Alain Aubut a pour sa part affirmé le besoin de garder des fonds de travailleurs solides à l’heure où le Québec doit recruter 38 000 repreneurs d’entreprises pour combler les départs à la retraite.

«Si les fonds de travailleurs régressent, l’accessibilité au financement des entreprises sera très difficile. Cela mettra en péril la culture entrepreneuriale qu’on a tant de mal à bâtir.»

La conférence de presse a été organisée par le Fonds de solidarité de la FTQ, qui avait reçu des appels de la part des entrepreneurs, soucieux d’agir pour appuyer leur partenaire d’affaires. D’autres initiatives auront cours dans les prochains jours à Val d’Or et au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Le premier vice-président aux investissements du Fonds de solidarité de la FTQ, Gaétan Morin, a précisé que depuis cinq ans, le Fonds avait investi un milliard de dollars dans près de 400 entreprises de la région de Québec, contribuant au maintien de 45 000 emplois. La majorité des investissements sont faits dans des PME.

Il a aussi précisé qu’une étude de SECOR évalue que les gouvernements récupèrent en seulement trois ans les crédits d’impôt accordés aux épargnants. En sauvegardant et en créant des emplois, le Fonds élargit le bassin de contribuables.

«Ce crédit d’impôt est donc un investissement, a expliqué M. Morin. Je pense que le modèle n’a pas été complètement compris par les gens qui ont pris la décision d’abolir le crédit. On est dans la phase où on laisse la voix à nos ambassadeurs pour qu’ils expliquent l’importance du fonds.»

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