C'est le temps du ménage annuel

Publié le 30/10/2009 à 18:00

C'est le temps du ménage annuel

Publié le 30/10/2009 à 18:00

C'est maintenant le temps de faire le point sur votre portefeuille. Photo : Photos.com

Notre chroniqueur Bernard Mooney vous offre ses conseils pour le grand ménage de l'automne...

Nous voilà déjà dans le sprint final avant la fin de 2009. L'année a été remplie de péripéties, assez pour troubler notre sommeil.

Après avoir sombré à des creux traumatisants en mars, les marchés boursiers ont fait mentir bien des gens en rebondissant de façon spectaculaire : près de 60 % d'appréciation en sept petits mois.

Le marché baissier a probablement plombé votre portefeuille d'actions, mais le rebond vous a donné l'occasion de regagner le terrain perdu - du moins en partie.

C'est maintenant le temps de faire le point sur votre portefeuille et votre situation financière. C'est le cas chaque automne, ne serait-ce que pour réduire au minimum l'impôt à payer sur les gains en capital, mais l'exercice sera encore plus important cette année.

Pensez à votre qualité de vie

Si la tempête de la dernière année vous a rendu craintif à l'égard de la Bourse, c'est peut-être le temps de réduire votre pondération en actions. Je dis bien peut-être, car n'oubliez pas que les 10 prochaines années seront meilleures que les 10 dernières.

Ce ne sont d'ailleurs pas ces belles perspectives qui devraient guider votre décision.

D'un côté, je suis convaincu que la plupart des épargnants auront besoin des actions pour s'enrichir. Les autres catégories d'actif, comme les obligations et l'immobilier, offrent un potentiel de rendement fort limité.

Par contre, la crise m'a fait voir que la Bourse ne convient pas à tout le monde. La chute boursière a été un bon exercice pour évaluer votre tolérance au risque.

Cela signifie que si la Bourse vous rend nerveux et que le stress lié aux fluctuations boursières nuit à votre qualité de vie, c'est le temps de vendre ! Il vaut mieux être " pauvre " et bien dormir que chercher à s'enrichir tout en faisant de l'insomnie et des ulcères.

Une solution moins radicale consiste à réduire la pondération en actions. La majorité des épargnants ne devraient pas consacrer plus de 50 à 75 % de leur portefeuille aux actions (notez d'ailleurs que je recommandais une pondération plus élevée avant la crise).

Si vous continuez d'investir en Bourse

Même si vous ne voulez pas modifier la répartition de vos actifs, c'est le temps de revoir vos titres, un par un.

La marée boursière a fait remonter l'ensemble des titres, même ceux de moindre qualité. Profitez-en pour liquider ces derniers à bon prix !

Comment les repérer ? Au moins trois critères devraient vous guider : la solidité de l'entreprise, ses perspectives de croissance et de rentabilité et l'évaluation du titre.

Soyez vigilant vis-à-vis des sociétés qui perdent continuellement de l'argent et qui sont lourdement endettées. Ce sont des signes de faiblesse structurelle.

Or, les titres de plusieurs de ces sociétés médiocres ont explosé depuis mars. C'est donc un moment opportun de les vendre, même à perte. Je sais : il est difficile de vendre des titres perdants. Cela prouve que vous vous êtes trompé, ce qui est pénible à admettre. Mais l'erreur est humaine, et il est normal de faire de mauvais placements boursiers.

En passant, le prix auquel vous avez payé le titre ne doit pas influer sur votre décision. Plus d'argent a été perdu en Bourse par des investisseurs qui attendaient une remontée des titres perdants pour les vendre que pour toute autre raison (même le capital perdu dans les fraudes et les fiascos financiers).

La question à poser

Par ailleurs, soyez prudent avant de juger qu'un titre est surévalué parce qu'il a bondi de 50 % ou même de 100 %. Nous sommes dans un creux économique et il est particulièrement difficile d'évaluer les bénéfices futurs.

Alors comment bien évaluer chacun de vos titres ? Demandez-vous si vous seriez prêt à l'acheter au cours actuel. Si vous répondez " non ", cela ne signifie pas que vous devez automatiquement le vendre. Par contre, vous devez alors vous interroger sur son potentiel et vous demander quelles raisons vous poussent à le conserver.

En règle générale, c'est une erreur de vendre un titre uniquement parce que vous prévoyez une baisse des marchés boursiers. En effet, personne ne peut prévoir la direction des Bourses.

L'impôt sur le gain en capital est une autre dimension importante à considérer. Si vous avez subi des pertes hors des régimes enregistrés (comme le REER et le FERR), cela vous donne la possibilité de réaliser des gains jusqu'à concurrence de vos pertes sans payer d'impôts.

Et si vous avez réalisé des gains en capital, soyez sans pitié pour vos titres perdants; en les liquidant, vous pourrez déduire vos pertes de vos gains et ainsi économiser beaucoup d'impôts.

 

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