Les ventes d'habitations au pays ont augmenté en octobre par rapport à septembre

Publié le 15/11/2022 à 09:54, mis à jour le 15/11/2022 à 18:28

Les ventes d'habitations au pays ont augmenté en octobre par rapport à septembre

Publié le 15/11/2022 à 09:54, mis à jour le 15/11/2022 à 18:28

Par La Presse Canadienne

Le prix national moyen réel des maisons était de 644 643 $ en octobre, en baisse de 9,9% par rapport au même mois l’an dernier. (Photo: La Presse Canadienne)

Ottawa — Les ventes d’habitations ont enregistré en octobre leur premier gain mensuel depuis février, a indiqué mardi l’Association canadienne de l’immeuble (ACI), mais des analystes disent ne pas s’attendre pas à ce que le marché reprenne pour l’instant, puisque les conditions restent largement moins favorables que celles qui prévalaient pendant la pandémie.

Le nombre de transactions immobilières a atteint 35 380 en octobre, ce qui représentait une augmentation de 1,3% par rapport à celui du mois de septembre.

Les ventes ont augmenté d’un mois à l’autre dans 60% de tous les marchés locaux. Celles de la région du Grand Vancouver ont progressé de 6,0%, ce qui a été partiellement contrebalancé par une baisse de 2,4% à Montréal.

Cependant, par rapport au même mois l’an dernier, les ventes de maisons d’octobre ont diminué de 36% et des analystes ont estimé que cela était un signe que le ralentissement qui s’est matérialisé plus tôt cette année se prolongerait.

Dans une note aux investisseurs, l’économiste Robert Kavcic, de BMO Marchés des capitaux, a évoqué une «activité très déprimée» sur le marché immobilier en octobre.

Il a souligné que l’activité du mois dernier était restée inférieure à la limite inférieure des normes prépandémiques et a noté qu’il s’agissait du mois d’octobre le plus calme, en ce qui a trait au volume de transactions, depuis que l’économie est sortie de la récession en 2010.

Rishi Sondhi, des Services économiques TD, a également expliqué dans une note aux investisseurs que les ventes avaient déjà chuté de plus de 40% depuis février, qu’elles se trouvaient à des niveaux où elles se sont maintenues pour la dernière fois en 2012, et qu’elles semblaient ne pas réussir à atteindre des niveaux «conformes à certaines données fondamentales comme le revenu et l’offre de logements».

MM. Sondhi et Kavcic ont attribué une grande partie de la lenteur aux taux d’intérêt et hypothécaires, qui ont été relevés ces derniers mois pour lutter contre la plus forte inflation jamais observée en des décennies.

Cela a pesé sur le pouvoir d’achat des consommateurs, une situation qui, combinée aux faibles niveaux de nouvelles inscriptions sur le marché, a découragé de nombreux acheteurs, qui préfèrent rester sur la touche en attendant de nouvelles baisses de prix.

Pendant ce temps, certains vendeurs retardent toujours l’inscription de leur propriété à moins qu’ils ne doivent déménager, parce qu’ils ont réalisé que les prix n’étaient plus aussi élevés qu’au début de l’année.

Les prix toujours en baisse

Selon l’ACI, le nombre de propriétés nouvellement inscrites, en données désaisonnalisées, a augmenté de 2,2% d’un mois à l’autre pour atteindre 68 605 en octobre.

Sur une base non désaisonnalisée, les nouvelles inscriptions se sont dénombrées à 60 349, un chiffre en baisse de 1,3% par rapport à celui d’octobre 2021.

«Nous nous trouvons dans une situation unique où la demande a craqué et les acheteurs ne peuvent pas se qualifier, ou se permettre d’acheter, aux prix du début de l’année», a affirmé M. Kavcic.

«Mais, en dehors de certaines régions, il n’y a pas beaucoup d’inscriptions parmi lesquelles choisir, et les vendeurs peuvent toujours dire “non merci” et retirer leurs annonces.»

Malgré le manque d’inscriptions, le prix national moyen réel des maisons s’est établi à 644 643$ en octobre, en baisse de 9,9% par rapport au même mois l’an dernier. Sur une base désaisonnalisée, il a atteint 643 743$, en baisse de 0,6% par rapport au mois précédent.

MM. Kavcic et Sondhi ont convenu que la pression à la baisse sur les prix se poursuivrait l’année prochaine, car les taux hypothécaires dépassent les 5,0% et que d’autres hausses des taux d’intérêt pourraient se profiler.

M. Sondhi a prévu que les prix moyens des maisons retraceraient environ la moitié des gains réalisés pendant la pandémie, mais a averti que les niveaux de l’offre représentaient un risque clé pour les prévisions de la TD.

«Parmi les propriétaires qui sont confrontés au désagrément de paiements mensuels plus élevés en raison de la hausse des taux d’intérêt, certains pourraient être contraints de mettre leurs propriétés en vente (même si jusqu’à présent, le niveau des nouvelles offres qui arrivent sur le marché chaque mois reste modéré)», a écrit M. Sondhi.

«Si un nombre suffisamment important de ces propriétaires finissent par mettre leur maison en vente, cela pourrait exercer une pression à la baisse plus importante que prévu sur les prix.»

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