Le marché immobilier canadien serait surévalué de 20 %, selon les estimations de l'agence de notation Fitch Ratings.
La firme a fait cette déclaration lors du dévoilement de son nouvel outil d'évaluation des pertes possibles sur les hypothèques résidentielles en fonction de différents scénarios macroéconomiques. Le marché serait donc surévalué de 20 % approximativement, bien que des différences régionales existent.
En raison de l'inflation et du maintien des prix, Fitch ne s'attend pas à ce que la valeur des maisons chute de 20 %. Toutefois si la croissance cessait et que les prix commençaient à baisser, on pourrait s'attendre à ce qu'ils ne remontent pas à leurs niveaux précédents avant plusieurs années.
« Le déclin observé et attendu avoisinerait plutôt les 10 % dans une telle situation », souligne Fitch.
Le système bancaire canadien demeure pour sa part l'un des plus solides au monde, concède l'agence de notation, bien que le niveau d'endettement des ménages canadiens rende l'économie canadienne plus vulnérable : « Pour la première fois, les ménages canadiens sont plus endettés que leurs homologues américains. »
Fitch s'attend à ce que la croissance de l'économie canadienne avoisine les 2 % jusqu'en 2014. Le chômage devrait chuter à 7,2 % durant la même période. Les taux d'intérêt à court terme devraient aussi demeurer faibles.
