Noël zen: 10 façons d'économiser argent, temps... et soucis


Édition de Novembre 2017

Noël zen: 10 façons d'économiser argent, temps... et soucis


Édition de Novembre 2017

Par Claudine Hébert

Épuisé physiquement et financièrement après les fêtes ? Petits conseils pour vous préparer et sortir indemne de ce marathon annuel.

1. Payez moins cher pour tout (enfin presque...)

«Lego, Barbie, super héros... les mois d'octobre et de novembre apportent généralement leur lot de prix réduits sur les jeux et les jouets», signale Karine Robillard, conseillère budgétaire et juridique chez Option Consommateurs. Les détaillants profitent de cette période pour liquider la poupée et le camion de l'année précédente. Le prix de nombreux jeux vidéos peut fondre jusqu'à 40 % quelques semaines avant Noël. Il faut toutefois faire attention, avertit la conseillère, également avocate et maman de trois enfants. Les parents qui achètent trop hâtivement peuvent se faire jouer le coup classique : l'enfant change d'idée juste avant Noël.

Une autre façon d'économiser sur les jouets est de les acheter usagés. Les sites Web de petites annonces (Kijiji et compagnie), ainsi que les communautés Facebook de parents recèlent de belles trouvailles de qualité surprenante, ajoute la conseillère d'Option Consommateurs.

Pour les appareils électroniques, tels ordinateurs, téléviseurs, appareils photo - qui ont toujours la cote sous le sapin -, surveillez les soldes du Vendredi fou et du Cyberlundi en novembre. Ceux d'après Noël s'étendent du lendemain de Noël jusqu'au début du mois de janvier.

Avis à ceux qui veulent offrir à leur famille une piscine ou un spa (avec la promesse d'une installation prioritaire au printemps) : décembre rime avec des réductions de 30 % à 50 % chez la plupart des commerçants de piscines, et des économies de plus de 60 % sur le mobilier patio, précise-t-on chez Trévi.

2. Recevez en toute simplicité

«Difficile de battre le traditionnel repas de dinde en matière d'économie de coût», admet Cinzia Cuneo, fondatrice de SOS Cuisine, un site qui multiplie les conseils et les recettes pour bien manger à bon prix. Surveillez les circulaires. La grosse volaille favorite de «môman Jacqueline» est vendue moins de 2,20 dollars le kilo dans au moins une grande chaîne d'épicerie de la fin novembre jusqu'à la veille de Noël, souligne-t-elle.

Pour d'autres idées de recettes festives, SOS Cuisine, tout comme le site de Ricardo, pullule de suggestions de plats qui, assemblés en menus quatre services, reviennent à moins de 10 dollars par convive. «Pour réduire votre stress, évitez toutefois toute nouvelle expérience culinaire, recommande Cinzia Cuneo. Misez sur des plats déjà maîtrisés.»

Autre formule économique qui gagne en popularité : le repas-partage (potluck). «Appréciée lors des partys de bureau, la formule du repas-partage prend ses aises dans les familles et les réunions entre amis qui rassemblent plus d'une dizaine de convives», souligne Chantal Dauray, conférencière et auteure du livre Réinventez vos cérémonies, fêtes et rituels. Chacun apporte son plat selon un thème préétabli ou non. Cette formule permet, explique-t-elle, de répartir les coûts de la soirée, en plus de réduire le stress des hôtes qui vous reçoivent sans avoir la tête dans les fourneaux. Elle cite en exemple un réveillon où chaque membre de sa famille a apporté un plat d'un pays différent ainsi qu'un petit mot expliquant le rituel de Noël de cette nation. «Des histoires qui ont meublé l'animation pendant toute la soirée sans que j'aie à m'en occuper.»

Peu importe la formule, l'important, c'est que le repas soit réalisé avec amour, soutient Roger Fiammetti, conférencier sur le langage émotionnel. Pour que Noël mérite de retrouver tout son sens et toute son existence, la fraternité doit être le mot-clé de la soirée. «Il est nécessaire d'avoir un minimum d'empathie les uns envers les autres. Qu'on laisse à la porte les symboliques inutiles relativement à l'habillement, aux cadeaux ou à l'originalité du repas», conseille cet auteur belge qui a publié le livre Les angoissés de Noël. «Il faut, poursuit-il, se réunir simplement, avec le souhait d'être ensemble et de vivre un moment magique qui va resserrer les liens et nous regonfler d'énergie pour la prochaine année.»

3. Des bulles à petits prix

Osez remplacer le champagne par des bulles du Nouveau Monde. Des nectars qui, foi de Nadia Fournier, auteure du Guide du vin Phaneuf 2017, rivalisent de plus en plus avec les grandes maisons champenoises dont les prix reflètent généralement de 30 % à 50 % de frais de marketing.

Ses suggestions :

Le Blanc Brut du Domaine Bergeville, de North Hatley (27,90 dollars). Ce domaine québécois, qui se consacre exclusivement aux vins effervescents, propose d'étonnantes bulles dont la tenue en bouche est originale et délicieuse.

Brut, Anderson Valley de la maison Roederer Estate (33,85 dollars). Cette cuvée californienne, souligne Nadia Fournier, se taille régulièrement une place en peloton de tête lors des dégustations à l'aveugle aux côtés des grandes maisons de Champagne.

4. Gagnez du temps

Pourquoi faire ses achats à la dernière minute ? Selon le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD), près de deux Québécois sur trois (60 %) ont terminé leur magasinage des fêtes avant le 1er décembre (30 % en octobre et 30 % en novembre).

Selon les Professionnels de l'organisation du Canada, le magasinage en ligne demande cinq fois moins de temps que de se déplacer dans les boutiques.

S'il vous reste des achats à faire le jour même de Noël, sortez tôt. La circulation est particulièrement dense entre 10 h et 16 h, rapporte le site Waze. Le trafic est jusqu'à 34 % plus dense dans les rues et les artères qui mènent aux épiceries et aux centres commerciaux.

Récupérez plus rapidement après un souper bien arrosé. Buvez de l'eau avant et après le repas, recommande la nutritionniste Isabelle Huot. «L'alcool, explique-t-elle, empêche la sécrétion de la vasopressine, une hormone antidiurétique qui agit sur les reins. Par conséquent, vous urinez en plus grande quantité que ce que vous buvez, ce qui entraîne la déshydratation responsable de votre gueule de bois du lendemain.»

5. Résistez aux achats compulsifs

Plus d'une personne sur 20, et ce, autant chez les femmes (6 %) que chez les hommes (5,5 %), présente un comportement d'acheteur compulsif. «Ajoutez à cette statistique le fait qu'un Québécois sur trois vit de paye en paye (un sur deux chez les X et les milléniaux), le mois de janvier risque d'être difficile pour plusieurs», prévient Isabelle Dauphin, conseillère budgétaire à l'Association coopérative d'économie familiale (ACEF) de l'Est de Montréal. Rappelons que le taux d'endettement des ménages québécois frôle les 170 %, un taux similaire à celui des Américains avant la crise de 2008.

Comment limiter vos achats, comment résister aux nombreuses tentations ? «Faites-vous un budget ainsi qu'une liste avant d'acheter que ce soit, conseille Isabelle Dauphin. Si possible, magasinez en compagnie d'une personne plus frugale que vous afin de limiter vos impulsions.»

6. Réduisez la pression sur vos épaules

Noël vous stresse ? Normal. La période du temps des fêtes figure parmi la quarantaine d'événements de la vie les plus stressants selon l'échelle Holmes-Rahe. Cet outil psychologique sert à évaluer à quel point le stress peut affecter votre santé.

«Trop de gens perçoivent désormais le réveillon de Noël comme un conseil d'administration de fin d'année où chacun se voit obligé de faire un bilan, indique Roger Fiammetti. Ce repas demeure, dans l'inconscient collectif, la commémoration de tous les repas pris ensemble. C'est pourquoi le repas de Noël a tendance à prendre des allures de psychodrame.»

Il existe quelques solutions pour éviter cette réunion de famille sans avoir à développer (ou feindre) des troubles psychosomatiques, tels que le rhume, la diarrhée ou la migraine. La grande astuce, ces derniers temps, est de partir en voyage. Une autre façon noble de refuser l'invitation est de passer le réveillon au sein d'une association qui aide les démunis.

«Apprenez tout simplement à dire non, conseille pour sa part la conférencière Chantal Dauray. Combien de fois est-ce que j'entends des personnes dire qu'elles vont profiter de leur pause du temps des fêtes pour se reposer, mais qui acceptent toutes les invitations à des fêtes et à des réunions en plus d'organiser la leur ! Apprenez à gérer vos attentes.»

Une autre petit conseil pour réduire le stress des fêtes est de lutter contre la dépression hivernale qui touche près d'une personne sur cinq au Canada (18 %). Passeport Santé suggère d'aller prendre l'air dehors chaque jour, de consommer des oméga-3 et de se procurer une lampe de 10 000 lux - dont le prix varie entre 150 dollars et 250 dollars - afin de bénéficier d'un petit bain de lumière au quotidien.

7. Donnez sans vous ruiner

D'abord, faut-il absolument offrir quoi que ce soit ? «La symbolique du cadeau est dangereuse, car, quel que soit l'objet offert, il y aura toujours interprétation quant à la valeur de l'objet», indique l'auteur et conférencier Roger Fiammetti. Ce qui explique, dit-il, pourquoi plusieurs familles optent pour des Noëls sans cadeau. «Il est superflu de marquer l'intensité de son amour par un objet quand on peut l'exprimer verbalement. Le véritable cadeau, c'est votre présence.»

Si vous ne voulez pas arriver les mains vides, pourquoi ne pas essayer de faire quelque chose vous-même ? Près d'une personne sur deux (45 %) avoue préférer fabriquer ses cadeaux. Une initiative particulièrement présente chez les femmes et les milléniaux, soutient un sondage de Chase Blueprint-AOL réalisé auprès de 1000 personnes âgées de 25 à 64 ans. «Cette tendance du "Do it Yourself" est fortement liée à un besoin d'authenticité et de réconfort alimenté en grande partie par l'avènement de sites tel Pinterest», croit la conférencière Chantal Dauray. L'ACEF de l'Est de Montréal suggère justement une liste d'idées de cadeaux maison sur son site Web, qui vont du pot de verre rempli de 365 pensées du jour aux morceaux de caramel.

«Vous pouvez également offrir de votre temps», ajoute Isabelle Dauphin, de l'ACEF de l'Est de Montréal. Ce peut être de garder les enfants d'une amie pour une soirée, de nettoyer la voiture de votre conjoint, d'offrir un massage à votre douce moitié ou encore de participer à une corvée chez un parent ou un ami.

Quoi qu'il en soit, la carte-cadeau demeure une formule qui a la cote auprès d'un Québécois sur deux (49 %) lors du temps des fêtes, signale Léopold Turgeon, président-directeur général du CQCD. Les cartes-cadeaux représentent à elles seules plus de 240 millions de dollars de dépenses. L'achat de marchandise (28 %), les vêtements (24 %) et les restos (15 %) sont les présents les plus populaires, précise-t-il.

8. Achetez en ligne

Plus d'un Québécois sur quatre achète désormais au moins un cadeau de Noël en ligne, selon le CQCD, ce qui représente près de 130 millions de dollars de dépenses. Amazon est le site de prédilection de 54 % des adeptes du magasinage en ligne, devant eBay (20 %), Best Buy (11 %) et Archambault (6 %).

Assurez-vous que le site utilisé est sécuritaire, avertit Karine Robillard, d'Options Consommateur. Recherchez les lettres «https» et la présence du cadenas sur le site. Le Better Business Bureau (BBB) du Canada recommande de magasiner sur des sites où apparaissent un numéro de téléphone, une adresse courriel ainsi qu'une adresse municipale que vous pouvez vérifier sur Google Maps et de vive voix.

Vérifiez également la devise dans laquelle vous effectuez vos achats, y compris les frais de douane, si vous achetez à l'extérieur du pays, prévient Karine Robillard. «Utilisez une carte de crédit qui dispose de protection contre la fraude. Vous pourrez ainsi contester un achat et bénéficier d'une assurance si des votre carte est volée.»

«Notez que le commerçant est responsable de vous livrer en main propre le la marchandise achetée en ligne», ajoute Charles Tanguay, porte-parole de l'Office de la protection du consommateur. Autrement dit, si vous vous faites voler un colis laissé sur votre perron ou dans votre boîte aux lettres par le service de livraison, le commerçant doit vous envoyer le produit de nouveau ou vous rembourser. Même chose si la boîte est vide à la réception, un incident dont les risques augmentent lorsque les produits traversent les frontières.

9. Prenez connaissance des politiques de retour

Tenez-vous-le pour dit : il n'existe aucune loi écrite obligeant les commerçants à rembourser un produit, à moins qu'il soit défectueux, insiste Charles Tanguay. «C'est la responsabilité du consommateur de s'assurer de la politique de remboursement du commerçant au moment d'acheter le produit, soutient-il. À ce propos, les consommateurs qui font leurs emplettes des fêtes en octobre et en novembre ont tout intérêt à négocier et à faire inscrire, sur leurs factures, une politique de remboursement au cas où.»

10. Attention, le père Noël peut être une ordure !

Alors que vous débordez de générosité, les escrocs profitent du temps des fêtes pour tenter de voler votre identité et votre argent. Parmi les arnaques les plus courantes recensées par le BBB du Canada, on trouve :

- La technique des échantillons gratuits offerts sur le Web. Méfiez-vous si on vous demande en échange votre numéro de carte de crédit. Ces derniers peuvent cacher des frais d'abonnement.

- L'hameçonnage. Les entreprises légitimes n'envoient pas de courriel pour signaler un problème de commande ou de livraison en vous demandant de fournir des informations financières ou de cliquer sur un document joint. En cas de doute, communiquez directement avec l'entreprise.

- Les cartes de Noël électroniques. N'acceptez pas de carte d'un expéditeur dont le nom n'apparaît pas dans le courriel ou qui demande des informations additionnelles pour ouvrir la carte.

- Les lettres de faux pères Noël. Attention aux escrocs qui utilisent le sympathique personnage à barbe blanche pour obtenir auprès des enfants des informations personnelles sur les parents.

- Les pickpockets. Les voleurs ne limitent pas leur terrain de jeu au Web. Gardez un œil sur votre portefeuille et votre sac à main, sans oublier vos emplettes, dans la rue et dans les centres commerciaux.

À la une

Bourse: Wall Street finit en hausse, record pour l’indice S&P 500

Mis à jour le 27/03/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto a gagné près de 200 points mercredi.

À surveiller: CGI, Alimentation Couche-Tard et BRP

27/03/2024 | Denis Lalonde

Que faire avec les titres de CGI, Alimentation Couche-Tard et BRP? Voici quelques recommandations d’analystes.

Bourse: les gagnants et les perdants du 27 mars

Mis à jour le 27/03/2024 | LesAffaires.com et La Presse Canadienne

Voici les titres d'entreprises qui ont le plus marqué l'indice S&P/TSX aujourd'hui.