Les toilettes intelligentes débarquent


Édition de Septembre 2015

Les toilettes intelligentes débarquent


Édition de Septembre 2015

Par Claudine Hébert

Populaires en Europe, en Amérique du Sud et surtout en Asie, les toilettes-bidets suscitent davantage de moqueries de ce côté-ci du globe. Mais plus pour longtemps.

Si nous devons l’invention du bidet aux Français, c’est aux Japonais que revient son ultime raffinement. Siège chauffant, ajustement de la tempé- rature des jets d’eau avant et arrière, séchoir à air, ouverture automatique de la lunette, ventilation anti-odeur, cuvette éclairée la nuit, musique, son de cascade d’eau, télécommande sans fil pour actionner le tout…

Grâce à des ingénieurs de l’empire du Soleil-Levant, le bidet est devenu une toilette intelligente. Combien ça coûte ? «Il faut prévoir au minimum 3 000 dollars pour la toilettebidet d’entrée de gamme de l’entreprise japonaise Toto, la référence en matière d’accessoire sanitaire », dit Robert Calabrese, directeur des ventes au détail chez Deschênes Montréal.

S’ajoutent aussi des frais d’électricien d’environ 200 dollars pour faire installer une prise électrique à proximité de l’appareil si cette dernière n’existe pas. Une facture totale qui a de quoi faire sursauter, concède Robert Calabrese. Surtout quand le consommateur moyen est habitué à payer entre 125 et 300 dollars pour une cuvette standard.

Cependant, le prix n’est pas le seul obstacle à la toilette intelligente. Plusieurs consommateurs nord-américains, dit-il, associent encore, par méconnaissance, l’usage d’un bidet aux personnes à mobilité réduite et aux personnes âgées, dit-il.

Au Japon, rappelle-t-il, plus de 75 % des foyers japonais en sont aujourd’hui équipés. Les gens posent néanmoins davantage de questions… et ont surtout l’occasion d’essayer le produit. En effet, la plupart des boutiques spécialisées en accessoires de plomberie vous invitent à expérimenter une, voire deux toilettesbidets fonctionnelles installées dans les salles de bain de leur salle d’exposition.

En attendant que les prix baissent, on assiste tout de même à une démocratisation du produit. Quelques fabricants (l’allemand Duravit, l’américain Kohler et le japonais Toto) ont commencé à introduire des sièges-bidets. Pour la moitié du prix, parfois un peu moins de 1 000 dollars, ces sièges s’adaptent à une cuvette standard et offrent les mêmes options qu’une toilette intelligente.

Enfin, presque. La chasse d’eau, contrairement à celle des toilettes-bidets, ne peut pas être activée avec la télécommande. Plus abordable, l’option du siège-bidet aide déjà à mieux commercialiser le produit, constate Chantale Hamel, conseillère à la boutique Batimat, de Montréal. Depuis trois ans, poursuit-elle, un client sur deux qui entre en boutique pour acheter une toilette opte pour le siège-bidet.

Un de ses meilleurs vendeurs – notre numéro un – est le modèle Washlet S300e de Toto (1 350$), qui inclut l’option eWater. Une fonction qui vaporise de l’eau électrolysée dans la cuvette avant chaque utilisation afin de la nettoyer. Évidemment, qui dit électronique dit aussi risque de bris à l’usage. Pour le moment, il vaut mieux privilégier des noms connus (Toto, Duravit, Kohler) plutôt que de choisir des marques qui le sont moins, présentées comme des aubaines dans les grandes surfaces.

Il n’empêche que le siège-bidet offre à son utilisateur un confort et une expérience qui n’ont rien de comparable à ceux de la toilette ordinaire. « Ça demeure un produit de consommation. Mais il suffit de l’essayer une fois pour ne plus jamais vouloir s’en passer.»

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