L'assurance habitation peut être plus coûteuse dans les plus petites villes

Publié le 19/10/2021 à 12:19

L'assurance habitation peut être plus coûteuse dans les plus petites villes

Publié le 19/10/2021 à 12:19

Par La Presse Canadienne

Ce ne sont pas les maisons elles-mêmes qui sont le problème, c’est le type de couvertures qui s’appliqueraient à ces maisons. (Photo: La Presse Canadienne)

Alors que certains Canadiens quittent les grandes villes, trop chères, pour déménager dans de plus petites communautés, des experts en assurance préviennent les acheteurs de maison que la vie dans une petite ville peut souvent se traduire par des primes d’assurance habitation plus élevées.

Selon le site de comparaison de produits financiers Ratesdotca, le coût moyen d’assurance d’une maison dans des endroits comme la région de Windsor-Essex et la région de Sudbury, en Ontario, oscille autour de 2000 $ par année.

Cela se compare à des moyennes entre 1200 $ et 1350 $ par année à Toronto, et d’environ 1000 $ dans certaines collectivités du Grand Toronto.

Bien que la société ne dispose pas de données pour les autres provinces, le rédacteur en chef de Ratesdotca, John Shmuel, indique qu’il s’attend à ce que la tendance à la hausse des tarifs dans les petites collectivités se poursuive.

Jesmond Tabone, le président du propriétaire de l’assureur Tabone Insurance Brokers à Windsor, en Ontario, souligne que des villes comme Windsor ont souvent plus de maisons individuelles, et que leurs habitations ont de plus grands terrains, ce qui peut faire augmenter les primes parce que leurs propriétaires pourraient avoir besoin de plus de types de couvertures.

«Ce ne sont pas les maisons elles-mêmes qui sont le problème, c’est le type de couvertures qui s’appliqueraient à ces maisons», explique M. Tabone.

«De plus grands terrains sont également un problème, car il y a plus de responsabilités de cette façon.»

M. Shmuel souligne que des taux de criminalité plus élevés et une plus grande exposition aux catastrophes naturelles comme les inondations sont quelques-unes des raisons pour lesquelles les acheteurs de maison peuvent s’attendre à payer des primes plus élevées dans les petites localités.

Il note que, contrairement à l’idée populaire, les petites villes ont souvent des taux de criminalité plus élevés que certaines grandes villes.

«Cela s’explique par la façon dont l’assurance habitation est calculée par les assureurs. Un assureur essaie d’évaluer le niveau de risque d’un événement indésirable survenant à la maison à assurer», explique M. Shmuel, précisant que le changement climatique est une préoccupation particulière dans l’industrie.

«Des villes comme Toronto ont entrepris un certain nombre de projets à grande échelle pour mieux se protéger des inondations et de l’intensité croissante des tempêtes. Pendant ce temps, les régions rurales et les petites villes (…) pourraient ne pas être aussi bien préparées à une inondation.»

M. Shmuel note que Windsor est l’une des pires villes de l’Ontario pour les primes d’assurance élevées en raison d’un mélange de taux de criminalité élevés et d’expositions aux inondations.

MM. Tabone et Shmuel affirment que les propriétaires ont des options pour réduire leurs coûts d’assurance habitation.

L’achat d’une pompe de puisard (qui retire l’excès d’eau d’un sous-sol en cas d’inondation) ou celui d’un clapet antiretour (qui empêche l’eau d’une conduite d’égout de s’écouler dans le mauvais sens lors de fortes pluies) sont deux façons de réduire les primes d’assurance.

La mise à niveau d’un système de surveillance à domicile pourrait également être un moyen intéressant de protéger sa propriété tout en réduisant les primes, mais M. Shmuel ajoute qu’il est important de parler à son assureur des types exacts de systèmes qui peuvent réduire les primes.

Pendant ce temps, M. Tabone assure qu’il vaut la peine de consulter les courtiers locaux de la communauté dans laquelle on déménage.

«Les courtiers d’assurance locaux connaissent mieux la région et savent ce qui est nécessaire, par rapport à quelqu’un qui répond aux questions assis dans un centre d’appels», illustre M. Tabone.

 

 

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