« Les plus récentes recherches le confirment : pour créer de la valeur, les activistes veulent vendre ou privatiser une compagnie publique avant tout, a-t-il poursuivi. Ils veulent dépecer l’entreprise et en extraire les activités ou divisions les moins rentables. Ils veulent rapidement générer des liquidités, notamment en rachetant les actions de l’entreprise. Mais ils se ne préoccupent pratiquement pas de la croissance. »
Leur action met de la pression sur les chefs de la direction financière, à qui l’on demande des résultats à court terme avant tout.
« Nous sommes passés d’un environnement d’actionnaires (shareholders) à un monde d’arbitragistes (shareswappers), poursuivi le professeur. En 1960, l’actionnaire détenait des actions pour une période moyenne de sept ans. Cette période est passée à deux ans en 1992. Elle était de six mois en 2006. L’actionnaire, de nos jours, ne se préoccupe plus de productivité ou de stratégie d’entreprise. Il ne s’intéresse qu’au rendement à court terme. Il n’achète plus des actions comme s’il achetait la compagnie elle-même. Et les intérêts économiques ne correspondent plus aux votes des actionnaires, à cause de la généralisation des ventes de titres à découvert. »