La Bourse de Toronto a terminé le mois d'avril sur un gain malgré la publication de données témoignant d'une contraction inattendue de l'économie canadienne au mois de février, tandis que l'Espagne confirmait être retombée officiellement en récession.
Une reprise de dernière minute des titres du secteur de l'énergie a permis à l'indice composé S&P/TSX de clôturer en hausse de 54,95 points, à 12 292,69 points. La Bourse de croissance a grimpé de 11,28 points à 1424,04 points.
Le dollar canadien a retraité de 0,72 cent US à 101,22 cents US, après la publication de données ayant démontré que le produit intérieur brut canadien s'est contracté de 0,2 pour cent en février. Les économistes attendaient plutôt une croissance de 0,2 pour cent.
Les marchés américains ont pour leur part retraité, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles ayant abandonné 14,68 points à 13 213,63 points. L'indice composé du Nasdaq a laissé 22,84 points à 3046,36 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a effacé 5,45 points à 1397,91 points.
Encore l'Espagne
L'Espagne s'est retrouvée sous les feux de la rampe après que de nouvelles données eurent confirmé que le pays était tombé en récession pour une deuxième fois en trois ans. L'économie espagnole s'est contractée de 0,3 pour cent au premier trimestre, après avoir connu un sort identique au trimestre précédent.
La contraction en Espagne laisse présager que le gouvernement pourrait avoir de la difficulté à réduire son déficit budgétaire tel que prévu, ce qui risque de réduire le niveau de confiance des investisseurs et pourrait faire repartir à la hausse les coûts de l'emprunt pour le pays.
L'annonce du retour en récession de l'Espagne n'était pas une grande surprise pour les marchés. "Plusieurs croyaient que la crise des dettes souveraines demanderait de telles mesures d'austérité que cela couperait dans la croissance économique et que cela en soi serait suffisant pour pousser l'économie de la zone euro en récession", a indiqué Craig Fehr, stratège des marchés canadiens chez Edward Jones, à Saint-Louis.
«C'est une spirale descendante qui vient avec le retrait de l'apport du gouvernement au produit intérieur brut trop tôt dans une reprise.»
L'énergie mène la hausse
À Toronto, le secteur de l'énergie a affiché les meilleurs gains avec une croissance de 1,46 pour cent. Le cours du pétrole brut a pourtant effacé six cents US à 104,87 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York. L'action de Cenovus Energy a cédé 68 cents à 35,85 $, tandis que celle de Canadian Natural Resources a pris 1,01 $ à 34,32 $.
Les titres du secteur de la technologie ont aussi progressé dans l'ensemble. Celui de Research In Motion a grimpé de 34 cents à 14,13 $, tandis que celui de MacDonald Dettwiler est monté de 1,18 $ à 44,86 $.
Le cours du cuivre est resté inchangé à 3,83 $ US la livre à New York, mais des signes de détérioration économiques ont pourtant tiré le secteur des métaux de base vers le bas de 1,39 pour cent. Le titre de First Quantum Minerals a échappé 61 cents à 20,52 $, tandis que celui d'Ivanhoe Mines a rendu 36 cents à 11,53 $.
Le secteur aurifère a aussi été faible et a laissé environ 0,3 pour cent, le cours du lingot d'or ayant perdu 60 cents US à 1664,20 $ US l'once.
Le TSX a perdu 99 points sur l'ensemble du mois d'avril, ce qui laisse l'indice sur une légère croissance de 3,65 pour cent depuis le début de l'année. C'est un fort contraste avec le niveau du S&P 500, qui montre une avance de 11 pour cent jusqu'à maintenant en 2012.