Les États-Unis redeviennent un terrain fertile pour Bombardier qui entend profiter du renouvellement de conventions collectives pour faire le plein de nouvelles commandes d’avions régionaux.
Les nouveaux contrats de travail de pilotes américains permettent aux compagnies aériennes américaines d’utiliser des avions régionaux plus grands, plus efficaces et moins coûteux à opérer, a confié à l’agence Bloomberg, Benjamin Boehm, vice-président développement des affaires et stratégie de Bombardier.
American Ailrines, Us Airways Group et SkyWest pourraient ensemble avoir besoin de 500 nouveau jet régionaux cette année, selon les prévision de RBC Marché des capitaux. Bombardier bataille pour ces commandes, aux côtés de ses rivales Embraer, du Brésil, et Mitsubishi Aircraft Corp, du Japon.
Le territoire américain «est le cœur, la terre d’origine, le lieu de naissance de l’aviation régionale, du système des plaques tournantes. Et tout indique que ça va continuer de l’être», soutient M. Boehm.
En date du 30 septembre dernier, les transporteurs américains avaient commandé plus d’un millier d’avions régionaux de Bombardier depuis l’introduction du premier CRJ200, de 50 places en 1992. Cela représente plus de 60% de tous les CRJ (Canadair Regional Jet) vendus dans le monde par la compagnie.
Selon Walter Sprackling, de RBC Marché des capitaux, à Toronto, American pourrait commander à elle seule, de 200 à 300 jets régionaux en 2013. Us Air pourrait en acheter jusqu’à une centaine, tandis que SkyWest pourrait en commander tout autant.
«Nous faisons face à la prochaine vague de renouvellement de flotte chez les transporteurs régionaux américains, dit Chris Murray, analyste pour le compte de PI Financial Corp, de Toronto. La taille des commandes pourrait être de moindre importance, mais les avions seront plus grands.»
Avant Noël, Delta Airlines a pu commander 70 nouveaux appareils de Bombardier à la suite de la signature d’une nouvelle convention collective l’autorisant à remplacer ses vieux CRJ200, de 50 sièges, par de nouveaux CRJ700 de 76 sièges.
Selon M. Boehm, Bombardier a l’avantage d’offrir aux compagnies aériennes des avions plus grands (CRJ700, CRJ900 et CRJ1000) pouvant être pilotés, moyennant un minimum d’ajustement, par les mêmes pilotes de CRJ des générations précédentes.
À la Bourse de Toronto, l'action de Bombardier a clôturé à 4,04$, en hausse de 0,02$, ou de 0,50%. Depuis un an, l'action a perdu 0,32$, ou 7,34% de sa valeur.
D'après Bloomberg.