La raison? La baisse continue de la demande de papier couché, qui a atteint 35% en Amérique du Nord en 2009 comparativement à l'année précédente, ainsi que de la chute des prix et la hausse du dollar canadien, selon la direction de Kruger.
Cette décision implique la fermeture de trois machines à papier et de deux coucheuses, ainsi que des ateliers d'écorçage du bois et de pâte mécanique. Elle entraînera quelque 400 mises à pied.
Cela étant, l'usine poursuivra sa production de papier journal et de papier surcalandré, ce qui représente le maintien de 550 emplois à l'usine de Trois-Rivières.
Du coup, Kruger prévoit réduire sa production annuelle de papier couché de 35%. Elle continuera à produire du papier couché à l'usine Kruger Wayagamack.
Vive inquiétude chez les travailleurs
«On ne croit pas que la tempête est terminée et avec le fédéral qui se tourne les pouces en attendant que ça passe, ce n'est rien pour nous rassurer», a commenté Claude Gagnon, représentant national du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP-FTQ) dans la région de Trois-Rivières.
Le SCEP n'a de cesse de revendiquer une série de mesures pour aider l'industrie forestière dans les régions, notamment par l'accès à des prêts à des taux commerciaux ainsi que la mise en place de mesures d'aide similaires à ce que l'industrie obtient du côté des Etats-Unis pour la liqueur noire.