La Bourse de New York était en forte hausse mardi à la mi-journée dans un marché optimiste à propos d'une prochaine résolution de la crise de la dette, évoluant à l'unisson des places européennes: le Dow Jones prenait 2,64% et le Nasdaq 2,46%.
Vers 16H15 GMT, le Dow Jones Industrial Average avançait de 291,46 points à 11.335,32 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 61,92 points à 2.578,61 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500, sur lequel les analystes basent leurs réflexions en raison de sa composition étoffée, gagnait 2,54% (29,59 points) à 1.192,54 points.
Wall Street avait terminé en forte progression lundi: le Dow Jones a pris 2,53%, le Nasdaq 1,35% et le S&P 500 2,33%.
"Les informations en provenance d'Europe continuent de renforcer l'espoir qu'un accord est en vue pour un agrandissement" du Fonds européen de secours de la zone euro (FSFE), a analysé Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.
"Il y a beaucoup d'espoir que l'Europe entreprenne des actions vraiment concrètes pour éviter un défaut de la Grèce et une contagion, et en plus, visiblement, l'économie mondiale va échapper à la récession", a-t-il ajouté.
"Les attentes sont grandes avant la rencontre entre la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre grec Georges Papandréou", a observé Andrea Kramer, de Schaeffer's Investment Research.
Georges Papandréou a souligné mardi à Berlin l'effort "surhumain" de son pays pour surmonter la crise financière qui a contaminé la zone euro et inquiète toute la planète. Il doit dîner dans la soirée avec la chancelière Angela Merkel.
Son ministre des Finances Evangélos Vénizélos a assuré qu'Athènes allait toucher "courant octobre" les 8 milliards d'euros dont elle a cruellement besoin et qui lui ont été consentis l'an dernier par ses partenaires européens et le Fonds monétaire international (FMI).
"Les marchés essaient de former un plancher. Jusqu'à ce que cela soit fait, la volatilité devrait rester élevée", a averti Scott Marcouiller, de Wells Fargo Advisors.
Du côté des indicateurs américains, les prix des logements aux Etats-Unis sont restés stables en juillet par rapport à juin, selon l'enquête Case-Shiller publiée mardi par Standard and Poor's. "Nous sommes encore loin d'une reprise durable" des prix des logements, ont noté les auteurs de l'étude.
Et le moral des consommateurs américains est toujours chancelant: l'indice de confiance publié par le Conference Board n'a progressé que de 0,2 point depuis sa chute du mois d'août pour s'établir à 45,4. Le pessimisme "a gagné du terrain" chez les ménages américains, a résumé le Conference Board.
"Vu dans leur ensemble, les indicateurs ne sont pas si négatifs, ils montrent que les Etats-Unis tournent au ralenti mais ne sont pas en récession", a dit M. Cardillo pour expliquer la bonne tenue de Wall Street malgré ces chiffres moroses.
Les valeurs bancaires tiraient le marché avec les matières premières. Le géant pétrolier Chevron prenait 3,71% à 94,88 dollars et le leader américain de l'aluminium Alcoa 2,97% à 10,76 dollars.
Le plus grand réseau de pharmacie aux Etats-Unis, Walgreens, abandonnait 4,44% à 34,43 dollars après la publication de résultats légèrement meilleurs qu'attendus par les analystes.
Le fabricant de médicaments Novartis gagnait 1,86% à 55,84 dollars, porté par les résultats positifs d'une étude évaluant un de ses nouveaux traitements contre la toux des fumeurs.
Apple avançait de 0,53% à 405,32 dollars: le géant mondial de l'informatique a annoncé une conférence la semaine prochaine à propos de l'iPhone, laissant les observateurs spéculer sur la présentation de la cinquième génération de son téléphone à succès.
L'action de Research in Motion (RIM), le fabricant du téléphone multifonctions BlackBerry, s'envolait de 5,91% à 22,95 dollars sur des rumeurs d'une prise de participation de l'investisseur américain Carl Icahn.
Le marché obligataire évoluait en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 1,990% contre 1,904% lundi soir et celui à 30 ans à 3,089% contre 3,002%.