Que faire avec les titres de Tesla, Héroux-Devtek et General Electric? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Tesla (TSLA, 307,52$ US): ça chauffe
Canaccord Genuity renouvelle une recommandation "conserver".
La Securities & Exchange Commission (SEC) poursuit le grand patron Elon Musk en alléguant qu'il a induit le marché en erreur avec un tweet alléguant que Tesla pourrait être privatisée au prix de 420$ US par action. Le titre est en baisse de 12% sur le marché hors cote.
Jed Dorsheimer croit que l'affaire va faire grimper le coût du renouvellement de deux tranches de dette (230 M$ US en novembre et 920 M$ en mars). Il croit aussi que la procédure fera en sorte que plusieurs investisseurs institutionnels vont limiter le nombre d'actions qu'ils possèdent ce qui fera pression sur le titre.
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L'analyste ajoute que la SEC demande à ce que Musk soit banni de toute fonction de haute direction ou d'administrateur dans l'avenir.
Même s'il dit croire qu'Elon Musk pourrait agir dans un rôle différent de celui de président du conseil ou chef de direction, M. Dorsheimer dit aussi croire qu'une rupture totale de lien avec l'entreprise pose un risque pour la valeur des actions.
La cible est maintenue à 316$ US.
Héroux-Devtek (HRX, 15,25$): un gros contrat qui pourrait profiter à Héroux?
Desjardins Marché des capitaux réitère une recommandation d'achat.
La Navy annonce l'octroi d'un contrat de 813 M$ à Boeing-Saab pour la construction de cinq avions d'entraînement de future génération.
Benoît Poirier indique qu'ultimement, le programme devrait coûter environ 9 G$ US pour 351 appareils, selon un article de defensenews.com, sans compter un potentiel ajout d'avions.
Même si Boeing n'a pas encore choisi son fournisseur de train d'atterrissage, l'analyste estime qu'Héroux-Devtek est bien positionnée étant donné sa forte relation avec l'avionneur, ses capacités en ingénierie et l'excès de capacité dans ses usines.
M. Poirier croit qu'une annonce pourrait avoir lieu d'ici 6 à 12 mois.
La cible est maintenue à 21$.
General Electric (GE, 11,53$ US): a-t-on touché le bas? Pas sûr.
RBC Marchés des capitaux renouvelle une recommandation "performance de secteur".
Le titre est de nouveau sous pression, en baisse de 9% sur deux semaines, après que la société eut annoncé un problème sur les pâles de ses turbines à gaz.
Deane Dray indique que le problème force l'arrêt de production de clients et pourrait conduire à de nouvelles charges financières. Il fait aussi en sorte que l'entreprise pourrait ensuite perdre des parts de marché aux mains de Siemens.
L'analyste précise que plusieurs s'interrogent maintenant si GE a touché un bas. Il ne croit pas et estime que d'autres mauvaises nouvelles sont vraisemblablement à venir.
M. Dray s'attend à ce que la direction de GE capitule bientôt sur son aperçu de bénéfice 2018 (actuellement à 1$ US par action). Il croit aussi qu'elle devra potentiellement prendre d'importantes radiations sur son acquisition d'Alstom (novembre 2015). La performance de la société est sous les attentes avec une croissance dans le milieu de la fourchette à un chiffre alors que GE visait initialement une croissance de 15%. Pareille radiation pourrait étirer les ratios de son bilan et amener une révision des cotes de crédit des agences de notation.
La cible est abaissée de 15$ à 13$ US.
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