Que faire avec les titres de Netflix, Teck Resources et Salesforce ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Netflix (NFLX, 435,85 $US): la répression du partage de mots de passe se passe mieux que prévu
La décision du diffuseur en continu de mettre fin au partage de mots de passe qui permettait à plusieurs personnes de partager le même abonnement semble être sur la bonne voie et elle pourrait bien forcer les analystes de Wall Street à réviser à la hausse leurs prévisions quant aux résultats des prochains trimestres, croit Jessica Reif Ehrlich, analyste chez BofA Global Research.
Encore la semaine dernière, plusieurs entreprises de collecte de données indiquaient que la répression de ces partages de mot de passe était meilleure que prévu, indique l’analyste. Pour une, la société Antenna indique qu’après l’annonce que le partage de mot de passe allait cesser, Netflix a connu les quatre plus grosses journées de recrutement d’utilisateurs depuis les quatre dernières années.
L’analyste estime que si 60% des gens qui empruntaient le mot de passe d’un autre abonné devenaient eux-mêmes de nouveaux abonnés, cela se traduirait par des revenus additionnels de 2 millards $US par année.
Cette répression sera également un accélérant pour le niveau de service financé par la publicité, croit l’analyste. Au prix de 6,99 $US, ce type d’abonnement offre une option intéressante à ceux qui empruntaient un mot de passe et qui ne peuvent plus le faire maintenant.
Depuis un mois, le titre a gagné plus de 30%, et ce ne serait pas terminé s’il faut en croire l’analyste. Elle maintient sa recommandation d’achat, et elle hausse son cours cible de 410 $US à 490 $US. Elle prévoit maintenant un ajout de 18,7 millions de nouveaux abonnés en 2023, alors que sa prévision précédente était de 13,7 millions.
Teck Resources (TECK.B, 57,35 $): Glencore propose d’acheter uniquement le segment du charbon sidérurgique
Teck Resources (TECK.B, 57,35 $): Glencore propose d’acheter uniquement le segment du charbon sidérurgique
Dans la saga concernant l’acquisition de Teck Resources par Glencore, Teck annonce qu’elle a reçu une proposition de Glencore qui lui offre d’acquérir uniquement l'activité charbon sidérurgique.
Bien qu’elle dit être engagée à considérer cette offre, la direction de Teck signale qu’il s’agit d’une offre préliminaire, conditionnelle et sans engagement. Aucun terme de la transaction n’a été mentionné, indique Orest Wowkodaw, analyste chez Scotia Capital.
Teck signale pour sa part qu’il s’agit d’une parmi plusieurs propositions qu’elle étudie. Elle s’occupe présentement à séparer ses activités dans les métaux de base, principalement le cuivre et le zinc, de ses activités dans le charbon, note l’analyste.
Celui-ci estime la valeur du segment charbon chez Teck à 11,8 milliards $ en se basant sur un prix à long terne du charbon de 180 $US la tonne et d’un dollar canadien à 0,79 $US.
Il rappelle que Glencore, dans une offre hostile pour acquérir toute la société, offrait 8,2 milliards $US pour le segment charbon, ce qui avec le taux de change égalait sensiblement son évaluation.
Mais il croit que Glencore offre probablement beaucoup moins pour le segment charbon pour une transaction qui porterait uniquement sur ce secteur. Il demeure incertain à savoir si cette nouvelle offre n’est pas simplement une stratégie de Glencore pour en venir à faire l’acquisition de toute les activités de Teck.
La recommandation de l’analyste est de «surperformance au secteur» et son cours cible est de 75,00 $. Il indique toutefois que le titre pourrait être sous pression à court terme, alors que cette dernière annonce pourrait ramener un climat de spéculation autour de cette tentative de prise de contrôle de Teck par Glencore.
Salesforce (CRM, 208,98 $US): sa journée des investisseurs sur l’intelligence artificielle (IA) à New York déçoit l’analyste de RBC
Salesforce (CRM, 208,98 $US): sa journée des investisseurs sur l’intelligence artificielle (IA) à New York déçoit l’analyste de RBC
Bien qu’il croit que l’éditeur de logiciels basé à San Francisco est en bonne position pour tirer profit du développement de l’IA générative, Rishi Jaluria, analyste à RBC Marchés des capitaux, signale que la démonstration que la direction en a fait lors d’une rencontre avec les clients et les investisseurs s’est révélée être en deçà de ses attentes, qui étaient par ailleurs relativement élevées de son propre aveu.
L’IA générative désigne des algorithmes d’intelligence artificielle et d'apprentissage automatisé (machine learning) qui utilisent des contenus existants et qui ont la capacité d’apprendre et de produire de nouvelles données.
Il note que les annonces de nouveaux produits durant la rencontre ont été minimales, constatant que Salesforce porte surtout son attention sur son logiciel Einstein GPT Trust Layer dont la fonction est de récupérer les données et de s'assurer que les données publiques et privées ne soient pas mélangées. Ce logiciel constitue une couche dans l’architecture IA Cloud de l'entreprise.
L’analyste note également que l’occasion pour l’IA générative d’accélérer l’adoption de l'infonuagique était un sujet de premier ordre. Pour que les clients profitent de tous les avantages de l’IA générative, stocker les données dans le «nuage» sera nécessaire.
Pour l’analyste, les avenues que prendra Salesforce pour monétiser ses produits demeurent pour l’instant un point d'interrogation. Les annonces faites quant aux prix laissent croire que l’ensemble IA Cloud Starter vise seulement les grandes entreprises.
Bien que déçu de la rencontre, l’analyste maintient sa recommandation de «surperformance» et son cours cible de 240 $US.