16- Comment puis-je améliorer rapidement mon dossier de crédit ?
Payez d'abord le solde total de votre carte de crédit, suggère Clément Jantzen, conseiller en finances personnelles à la Caisse Desjardins De Lorimier-Villeray. «Sinon, diminuez-le pour qu'il corresponde à 50 % ou moins de votre limite de crédit.»
Ensuite, réduisez la limite de votre carte de crédit. Quant à celles que vous n'utilisez pas, comme les cartes de magasin obtenues pour des rabais, annulez-les en téléphonant au fournisseur (les couper ne suffit pas). Comme votre endettement potentiel est calculé en fonction des limites autorisées, vous aurez ainsi plus de marge de manoeuvre pour un nouvel emprunt.
Commandez chaque année une copie de votre dossier de crédit à Équifax ou à TransUnion. «Personnellement, je m'offre une copie électronique (22 $, disponible instantanément) pour mon anniversaire. Avec une date fixe, c'est plus facile d'y penser», dit Clément Jantzen. Vous pouvez aussi demander qu'on vous envoie gratuitement une copie par la poste, mais elle sera moins détaillée.
Si vous remarquez des anomalies, demandez des correctifs et exigez une lettre qui confirme que les changements ont été apportés ou qu'une note explicative a été ajoutée. Sachez que la mise à jour du dossier de crédit prend de 45 à 60 jours. (Marie-Claude Morin)
17- Je songe à divorcer. Comment calculer si c'est avantageux sur le plan financier ?
«Il s'agit de déterminer si la personne serait plus riche seule ou en couple», résume Raphaël Hainault, planificateur financier à la Financière des professionnels. Pour ce faire, il faut comparer la valeur du patrimoine familial qui devra être partagé en cas de divorce aux économies qu'occasionnerait la vie en solo.
Pour calculer le patrimoine familial qui devra être partagé, additionnez la valeur des résidences à l'usage de la famille (résidence principale, chalet, condo) et leurs meubles, les véhicules utilisés par la famille, les droits accumulés au cours de l'union dans un régime de retraite, dans un REER et auprès de la Régie des rentes du Québec, puis divisez le total par deux.
Quant à l'autre partie de la comparaison, les économies réalisées en cas de divorce, préparez deux budgets : vos dépenses et vos revenus en couple, et vos dépenses et vos revenus comme célibataire. Estimez au moins les dépenses les plus importantes, comme le logement (loyer, assurance et services ajustés), la nourriture, le transport et les loisirs. Puis, calculez la différence annuelle entre les deux scénarios pendant la durée probable de votre union, si vous ne divorcez pas, qui se traduit généralement par l'espérance de vie du conjoint le plus âgé. Calculez ensuite la valeur, à compter d'aujourd'hui, de ces différences annuelles (fonction «valeur actuelle nette», dans Excel).
Comparez les deux données. Si la première (partage du patrimoine familial) est plus petite que la seconde (dépenses en moins), c'est qu'il vous coûterait moins cher de renouer avec le célibat que de poursuivre la vie en couple. «Ce calcul fait partie du processus décisionnel de certaines personnes», observe Raphaël Hainault. (Marie-Claude Morin)
18- J'ai des dettes que je cache à mon conjoint. Que faire ?
Les conjoints ne sont pas obligés de tout se dire, mais dans les cas où l'autre risque d'en payer le prix, il serait sans doute plus sage de lui en glisser un mot... «Tout dépend. Mais si vous voulez continuer à vivre avec l'autre...» dit Luc Lacombe.
Une petite dette sur une carte de crédit ou envers un ami, et qui n'a pas d'impact sur le patrimoine familial peut bien rester enfouie dans votre jardin secret. Particulièrement si l'un des deux conjoints souffre d'insécurité et que cela nuira à la relation. Mais à partir du moment où la dette risque de couler l'autre aussi, personne n'a intérêt à garder le silence ! «Un de mes clients ne voulait pas dire à sa conjointe qu'il frôlait la faillite, et elle, elle continuait de dépenser en voyages. Si le conjoint continue de dépenser en pensant que tout va bien, le couple risque de se retrouver dans le rouge», dit Luc Lacombe. Au besoin, mettez votre conseiller financier dans le coup. Il pourra expliquer votre revers de fortune à votre conjoint, avec des pistes de solution en main. (Kathy Noël)
19- Que lire pour parfaire mes connaissances en finances ?
Discipline financière : Le retour du barbier riche, par David Chilton
Avec humour, David Chilton dépeint nos travers financiers et donne des conseils pour arriver à vivre selon nos moyens. Un livre pour devenir indépendant financièrement. Aux Éditions logiques
Investir : L'investisseur intelligent, par Benjamin Graham
Benjamin Graham est à Warren Buffett ce qu'est Yoda à Obi-Wan Kenobi : le maître à penser. Toutes les bases de l'investissement valeur y sont expliquées. C'est la Bible de l'investisseur.
Finances Personnelles : Maximisez votre capital retraite, par Hélène Gagné
Est-ce que ce livre est culpabilisant ? Un peu, comme bien des bouquins qui traitent de la retraite. Par contre, celui qui veut approfondir ses connaissances sur les finances personelles y trouvera tous les éléments importants à connaître : assurances, fonds. actions, sources de revenu de retraite, etc.
20- Comment expliquer à mes enfants pourquoi l'héritage n'est pas réparti également entre eux ?
Dans un monde idéal, les parents partageraient l'héritage également entre leurs enfants, au cent près. Mais la réalité n'est pas ainsi. «Au Canada, nous avons le loisir de faire un testament et d'y mettre ce que nous voulons, sans avoir à négocier ou à justifier quoi que ce soit», indique François Morency, de la firme Aviso.
Les chicanes familiales les plus épiques ont donc souvent pour cause un héritage ! De «Je ne veux pas que ma bru touche à une cenne de mon argent !» à «Il ne s'est jamais occupé de moi, pas question qu'il hérite !», François Morency a tout entendu.
Une bonne façon d'éviter le crêpage de chignon est d'inclure des explications dans le testament et de spécifier que ce dernier devra être lu par le notaire, qui saura répondre aux questions des héritiers. «Un parent peut vouloir favoriser l'enfant qui a pris soin de lui plus que les autres. Ça se justifie, dans la mesure où cet enfant aura souvent subi des pertes financières liées à son rôle d'aidant naturel», constate François Morency.
Pour Luc Lacombe, rien ne vaut une bonne discussion en présence du «futur» défunt. «Je conseille souvent à mes clients de crever l'abcès de leur vivant, car le temps finit par arranger les choses. Si la chicane éclate après le décès, l'héritage risque d'être dilapidé à l'extérieur de la famille». (Kathy Noël)