Dans un marché financier volatil, il faut repenser la gestion du risque. Il faut continuer de prendre des risques, mais en réduisant ceux qui ne rapportent pas.
«Il ne faut pas penser à la gestion de portefeuille et à la gestion du risque selon l'idée de battre l'indice de référence. On doit penser en fonction des résultats du portefeuille du client. Nous devons mettre en place une stratégie de rendement absolue», dit Guy Stern, directeur général, gestion des fonds multi-actifs de Standard Life, à Édimbourg.
Selon M. Stern qui prononçait une conférence le 4 novembre devant les CFA de Québec, il faut prioritairement définir le risque que l'on veut prendre, penser ensuite à ce que contient le portefeuille et chercher tout ce qui va contre un rendement positif. Les actions sont souvent perçues à tort comme représentant le plus haut risque. Le conseiller financier suggère de bien calculer d'autres facteurs, notamment les taux d'intérêt et le risque d'inflation. «En réduisant ces risques, vous pourrez vous concentrer sur ceux qui sont payants», a-t-il fait valoir.
Oublier la corrélation
Il faut gérer le risque plutôt que le capital, résume-t-il. «Ce qui compte n'est pas d'avoir pris une participation dans tel ou tel investissement, c'est la valeur du risque de chacune de ces participations».
M. Stern estime de plus qu'il faut cesser de voir une relation linéaire entre la volatilité et le rendement. En choisissant des actifs et des catégories d'actif sans corrélation, on peut réduire la volatilité. Par exemple, en Australie, les obligations gouvernementales offrent un taux d'intérêt de 5 % sur 10 ans. Celles-ci ne risquent pas d'être touchées par la décision européenne de réformer ou non la politique monétaire.