Viser le maintien en emploi

Offert par Les Affaires


Édition du 14 Octobre 2020

Viser le maintien en emploi

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Édition du 14 Octobre 2020

Par Ruby Irene Pratka

Karine Bertrand (Photo: courtoisie)

SPÉCIAL PME. Quand Karine Bertrand était jeune adolescente, elle s’est cassé la jambe en tombant dans la cour d’école. Ensuite, elle s’est portée volontaire pour peindre des décors pour différents spectacles pendant la récréation. L’expérience l’a incitée à finir son secondaire dans un programme spécialisé en arts et communications, avant de suivre une formation en graphisme. 

À l’époque, elle ignorait qu’une déficience visuelle dégénérative avait sans doute causé sa chute dans la cour, et que cette maladie génétique rare appelée rétinite pigmentaire allait menacer sa carrière de rêve. « J’ai toujours été très éblouie par le soleil et la neige, raconte-t-elle. Aujourd’hui, je vois en tunnel et il faut que je cherche plus longtemps pour trouver mes icônes sur l’écran. »  Ses yeux se fatiguent facilement. 
Après plusieurs années dans une salle de nouvelles, elle rêvait de travailler de chez elle. Quand un ancien collègue, Yannick Boulanger, fondateur de la jeune entreprise de promotion numérique Trykx Expérience, l’a embauchée cet été, c’était une occasion inespérée. 
Une amie de Karine Bertrand les a référés à Horizon-travail, qui appuie les personnes aveugles ou ayant des déficiences visuelles à intégrer ou à réintégrer le marché du travail. L’organisme les a aidés à négocier un contrat intégration-travail, subventionné à 50 % par Emploi-Québec. « Il y a beaucoup de paperasse, et Horizon-travail nous a montré ce qu’on devait faire », explique Yannick Boulanger, qui ignorait l’existence de l’organisme avant d’y être dirigé. « Il faut savoir profiter des ressources comme ça. » 
« Mon entreprise est une start-up, et Karine est la toute première personne que j’ai embauchée, précise-t-il. Cette subvention me permet de payer une employée à l’heure, ce que je ne pouvais pas faire autrement. Il constate que son employée est « très créative », mais également qu’« elle connaît ses capacités et ses limites ». Son horaire est donc flexible et adapté à ses besoins. Pour compenser le fait que la graphiste ne peut pas travailler huit heures en ligne, cinq jours par semaine, Yannick Boulanger embauche des travailleurs contractuels pour certains projets. Et il n’écarte pas la possibilité d’embaucher une autre personne avec une déficience visuelle. 
Pour Karine Bertrand, il s’agit d’une « très belle expérience » de travail. Elle considère que chaque entreprise devrait embaucher au moins une personne en situation de handicap. « Il y a beaucoup de professionnels compétents qui n’ont pas d’emploi parce qu’ils ont une basse vision ou parce qu’ils ne conduisent pas, par exemple, constate-t-elle. Ce n’est pas parce que nous sommes handicapés que nous n’avons pas de compétences. Nous connaissons nos limites et nos capacités. Il ne faut pas avoir peur ! » 
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Quand Karine Bertrand était jeune adolescente, elle s’est cassé la jambe en tombant dans la cour d’école. Ensuite, elle s’est portée volontaire pour peindre des décors pour différents spectacles pendant la récréation. L’expérience l’a incitée à finir son secondaire dans un programme spécialisé en arts et communications, avant de suivre une formation en graphisme. 

À l’époque, elle ignorait qu’une déficience visuelle dégénérative avait sans doute causé sa chute dans la cour, et que cette maladie génétique rare appelée rétinite pigmentaire allait menacer sa carrière de rêve. « J’ai toujours été très éblouie par le soleil et la neige, raconte-t-elle. Aujourd’hui, je vois en tunnel et il faut que je cherche plus longtemps pour trouver mes icônes sur l’écran. »  Ses yeux se fatiguent facilement. 

Après plusieurs années dans une salle de nouvelles, elle rêvait de travailler de chez elle. Quand un ancien collègue, Yannick Boulanger, fondateur de la jeune entreprise de promotion numérique Trykx Expérience, l’a embauchée cet été, c’était une occasion inespérée. 

Une amie de Karine Bertrand les a référés à Horizon-travail, qui appuie les personnes aveugles ou ayant des déficiences visuelles à intégrer ou à réintégrer le marché du travail. L’organisme les a aidés à négocier un contrat intégration-travail, subventionné à 50 % par Emploi-Québec. « Il y a beaucoup de paperasse, et Horizon-travail nous a montré ce qu’on devait faire », explique Yannick Boulanger, qui ignorait l’existence de l’organisme avant d’y être dirigé. « Il faut savoir profiter des ressources comme ça. » 

« Mon entreprise est une start-up, et Karine est la toute première personne que j’ai embauchée, précise-t-il. Cette subvention me permet de payer une employée à l’heure, ce que je ne pouvais pas faire autrement. Il constate que son employée est « très créative », mais également qu’« elle connaît ses capacités et ses limites ». Son horaire est donc flexible et adapté à ses besoins. Pour compenser le fait que la graphiste ne peut pas travailler huit heures en ligne, cinq jours par semaine, Yannick Boulanger embauche des travailleurs contractuels pour certains projets. Et il n’écarte pas la possibilité d’embaucher une autre personne avec une déficience visuelle. 

Pour Karine Bertrand, il s’agit d’une « très belle expérience » de travail. Elle considère que chaque entreprise devrait embaucher au moins une personne en situation de handicap. « Il y a beaucoup de professionnels compétents qui n’ont pas d’emploi parce qu’ils ont une basse vision ou parce qu’ils ne conduisent pas, par exemple, constate-t-elle. Ce n’est pas parce que nous sommes handicapés que nous n’avons pas de compétences. Nous connaissons nos limites et nos capacités. Il ne faut pas avoir peur ! »

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