Trévi, ou savoir comment surfer sur les vagues


Édition du 25 Mai 2022

Trévi, ou savoir comment surfer sur les vagues


Édition du 25 Mai 2022

Les piscines, les spas et les composantes de Trévi sont dorénavant fabriqués à leur usine de Lachute. (Photo: courtoisie)

+50% variation 2019 à 2022 du nombre d’employés au Québec

77e au classement des grandes entreprises

 

SPÉCIAL GRANDES ENTREPRISES. Plusieurs se souviennent de l’endroit exact où ils se trouvaient et ce qu’ils faisaient au moment d’un événement marquant. Pour certains, c’était lors des attentats contre les tours jumelles du World Trade Center de New York, le 11 septembre 2001. Pour Alain Gravel, directeur du marketing chez Trévi, c’était le 17 avril 2020, alors que les portes de l’entreprise rouvraient après une pause forcée par la pandémie de COVID-19. 

« C’est là qu’on a compris que ce serait complètement fou et que notre entreprise changerait », explique Alain Gravel. Avec la pandémie et les restrictions de voyage, dit-il, les gens ont découvert le plaisir de profiter de leur cour arrière. « Les ventes ont complètement explosé; on a connu une année 2020 extraordinaire sur tous les plans », relate le directeur du marketing. 

La pandémie s’est aussi révélée un véritable petit laboratoire pour la firme qui célèbre son 50e anniversaire de fondation, cette année. « Quand la pandémie est arrivée, on n’avait même pas de site transactionnel. Notre site web n’était que l’équivalent d’une vitrine de magasin », se rappelle Alain Gravel. « On s’est relevé les manches et demandé comment on pourrait être meilleur. Maintenant, on dispose d’un site transactionnel et on fait des rendez-vous virtuels où les clients choisissent leurs produits à partir de leur demeure alors que le vendeur fait sa démonstration en ligne, avec l’application Zoom. » 

Les bouleversements des deux dernières années ont également conduit Trévi à réduire sa dépendance à la chaîne d’approvisionnement international. « L’an dernier, on a subi des retards de produits qu’on commandait, des problèmes avec des conteneurs, mais cette année, nos entrepôts sont pleins », explique Alain Gravel. 

Si les entrepôts sont bien garnis, c’est notamment parce qu’une partie des produits sont désormais fabriqués à la nouvelle usine de Lachute, un investissement de 8 millions de dollars. « On est en mesure de fabriquer nos propres produits, plutôt que de les faire venir de l’extérieur », indique le spécialiste de la mise en marché.

 

Le défi permanent de la main-d’œuvre

Alors que la plupart des fabricants s’arrachent les cheveux pour trouver du personnel, l’entreprise de Laval a trouvé le moyen d’embaucher plus de 500 travailleurs additionnels depuis 2019. « On fait la promotion de nos postes et on essaie d’être créatifs », explique Julie Gamache, vice-présidente aux ressources humaines, qui voit dans les réseaux sociaux une façon efficace de se faire connaître de différentes générations de travailleurs. 

« C’est le forum de l’heure, dit-elle. Toutes les générations sont sur les médias sociaux. Il s’agit seulement d’être sur celui qui correspond aux travailleurs qu’on cible », précise la vice-présidente aux ressources humaines. Elle estime que les réseaux sociaux entrent dans l’esprit des chercheurs d’emploi et de ceux qui souhaitent relever un nouveau défi. « En étant là où les gens sont, s’ils se cherchent un emploi, on souhaite qu’ils pensent à nous. » 

La concurrence pour mettre la main sur la rare main-d’œuvre disponible demeure tout de même féroce entre les fabricants. Aux horaires plus accommodants et à la rémunération compétitive, il faut ce « petit quelque chose de plus » qui convaincra le candidat de choisir Trévi plutôt qu’un compétiteur. « Les travailleurs sont plus à l’écoute de ce qui se passe sur le marché. » 

Pour certains postes, des employés peuvent changer d’emploi pour 25 sous », observe Julie Gamache. « On doit donc jouer sur l’expérience employée pour leur donner le goût de rester avec nous, qu’ils voient que leur vie avec nous vaut plus que les 25 sous qu’un compétiteur promet », analyse la gestionnaire, dont l’effectif dépasse maintenant 1700 employés. 

Malgré tous ces efforts, la main-d’œuvre reste un défi. Environ 25 travailleurs mexicains travailleront encore pour l’entreprise qui lorgne notamment aussi les personnes handicapées et les jeunes en centre jeunesse.

 

 


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