Maître de la paie, une expertise très recherchée

Offert par Les Affaires


Édition du 22 Mars 2014

Maître de la paie, une expertise très recherchée

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Édition du 22 Mars 2014

Au Canada, ils administrent 26 millions de T4 et 8 millions de T4A, ils font transiter 830 milliards de dollars en salaires et avantages imposables, 260 milliards de dollars en remises, et 90 milliards de dollars en prestations de santé et de retraite… Tout cela, en respectant 190 lois fédérales et provinciales.

On peut dire que les paies maîtres en mènent large. Et comme dans ce domaine la moindre erreur peut entraîner des pénalités énormes, leur expertise est en demande. Si bien qu’on parle maintenant de rareté de main-d’œuvre.

« C’est en effet une expertise recherchée, confirme Marie Lyne Dion, vice-présidente du conseil d’administration de l’Association canadienne de la paie (ACP). On observe une rareté de la main d’œuvre autant chez les techniciens de base que chez les techniciens plus avancés ou les gestionnaires de paie », dit-elle.

Une recherche rapide sur les sites d’emplois permet de confirmer la grande demande pour des paies maîtres, agents de traitement de la paie et autres spécialistes de la paie dans la province.

Dans le domaine de la paie, les employeurs font face à un défi de rétention. «Les experts de la paie ne sont pas toujours reconnus en fonction de la valeur qu’ils peuvent apporter à l’entreprise. On croit à tort que son rôle consiste à appuyer sur un bouton, illustre Marie Lyne Dion. C’est quand les entreprises sont soumises à une vérification du gouvernement et qu’elles doivent payer des pénalités qu’elles réalisent que c’est une fonction importante», dit-elle.

Cette rareté explique en partie un nouveau phénomène, selon Denis Lesieur, président d’Algo Paie. De plus en plus de grandes entreprises impartissent leur service de paie.

« Auparavant, les grandes entreprises avaient tendance à gérer leur paie à l’interne, dit-il. Mais il est de plus en plus difficile de trouver des professionnels de la paie. Pas seulement des commis, mais des experts capables d’interpréter les implications des conventions collectives, des lois, etc. », explique-t-il.

« Il y a des coûts importants à maintenir un service de paie à l’interne, confirme Marie Lyne Dion. Il y a aussi des coûts à l’impartition, ça dépend d’une multitude de facteurs, mais le fait de pouvoir trouver du personnel qualifié pèse dans la balance. »

Pourtant, des formations professionnelles sont offertes par l’ACP de façon à répondre aux exigences du marché. Les formations de gestionnaire accrédité de la paie (GAP) et de spécialiste en conformité de la paie (S.C.P) offertes par le Collège Marie-Victorin attirent autant les étudiants visant le marché du travail que les employés déjà en activité.

Ces formations, qui rassurent les employeurs quant à la conformité de leur service de paie, gagnent en popularité. Depuis 2010, elles ont connu une augmentation de 91% au Québec, confirme l’ACP. Un signe que les entreprises donnent de plus en plus leur service de paie au sérieux.

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