Le succès dans la diversité des marchés

Offert par Les Affaires


Édition du 24 Mai 2014

Le succès dans la diversité des marchés

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Édition du 24 Mai 2014

Normand Voyer, de STIQ

Le secteur manufacturier a besoin de se mettre rapidement sur le mode de la solution s'il veut reprendre de la vigueur dans les prochaines années.

Dans le plus récent baromètre de Sous-traitance industrielle Québec (STIQ), on mesure l'ampleur des difficultés auxquelles les entreprises manufacturières font face. De 23,6 % en 2000, la part du PIB que représente ce secteur a chuté à 13,8 % en 2013. Près d'un quart des 400 entreprises ayant répondu au questionnaire de STIQ ont vu leur chiffre d'affaires baisser d'au moins 5 %. Cette proportion augmente sans cesse depuis 2011. En contrepartie, 44 % ont vu leurs revenus grimper d'au moins 5 %.

Certaines de ces difficultés sont attribuables au contexte. Toutefois, une bonne partie du problème est structurelle. Les PME québécoises restent trop dépendantes des grands donneurs d'ordres et des marchés québécois et américain. «Varier sa clientèle et ses marchés est crucial pour maintenir une bonne santé financière», rappelle Normand Voyer, vice-président exécutif de STIQ.

En 2013, les exportations des entreprises québécoises ont augmenté de 7 %. Toutefois, 73 % de ces exportations étaient dirigées vers les États-Unis. L'an dernier, 51 % des entreprises interrogées par le STIQ ont tenté d'exporter, mais seule la moitié a vu ses démarches porter leurs fruits.

Pour Normand Voyer, les entreprises ont intérêt à se regrouper afin d'atteindre une masse critique leur permettant d'offrir des prix compétitifs. «Environ 80 % de nos entreprises ont moins de 100 employés, dit-il. À cette taille, c'est très difficile d'être compétitif.»

D'autant plus que les donneurs d'ouvrage souhaitent faire affaire avec des intégrateurs. «Nos entrepreneurs doivent apprendre à faire des maillages entre concurrents, afin d'offrir des solutions plus complètes.»

C'est peut-être en faisant évoluer leurs structures que les entreprises arriveront à élaborer des modèles novateurs. C'est d'ailleurs une des bonnes nouvelles du baromètre de STIQ. En 2013, 62 % des entreprises ont mis en place des mécanismes de gouvernance comme des CA ou des comités consultatifs, ou ont fait une solide planification stratégique. C'est 7 % de plus qu'en 2012. «Il est essentiel pour les dirigeants d'avoir des alliés critiques, qui remettent en question leurs idées et leurs stratégies, croit M. Voyer. Et un plan stratégique clair peut mobiliser l'équipe.»

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