Laval : de nouveaux atouts pour mousser le tourisme d'affaires

Offert par Les Affaires


Édition du 11 Février 2017

Laval : de nouveaux atouts pour mousser le tourisme d'affaires

Offert par Les Affaires


Édition du 11 Février 2017

Par Claudine Hébert

Très dynamique sur le marché du tourisme d'affaires depuis plus de 20 ans, Laval peut compter sur de nouveaux atouts pour consolider sa place au sein du top 5 des villes de congrès et d'événements au Québec.

Depuis trois ans, près de 20 millions de dollars ont été investis pour améliorer l'offre de congrès et d'événements en ville. Le plus important de ces investissements revient au Hilton, qui s'est doté de 42 nouvelles suites et de nouveaux petits espaces de réunion modernes et branchés, au coût de 8 M$. Un de ces espaces, l'Accès 2225, a d'ailleurs été pensé pour servir de lieu de coworking. On surveille également le projet d'hôtel, prévu au coeur du nouvel Espace Montmorency, situé à deux pas de la station de métro.

Deux adresses qui ont longtemps été associées à la tenue de mariages grecs, le Palace et le Château Royal, ont également injecté plus de 2 M$ chacune pour rafraîchir et moderniser leurs salles. Les jeunes propriétaires, qui ont pris la relève de ces établissements, ont l'intention d'augmenter le nombre d'expositions, de banquets et de formations tenus sous leur toit au cours de la prochaine année. «Chez nous, on souhaite que la clientèle d'affaires passe de 40 % à 50 % de nos clients. Cette clientèle utilise nos salles principalement du lundi au vendredi», souligne Terry Christopoulos, directeur des ventes et développement des affaires.

Ce qui rend Laval encore plus fébrile ces jours-ci, ce sont les deux nouvelles infrastructures sportives majeures dont elle sera équipée d'ici 2020. D'abord, l'amphithéâtre de la Place Bell, qui ouvrira ses portes en septembre prochain. L'immeuble, construit au coût de 200 M$, comptera 10 000 sièges, trois patinoires, et accueillera l'équipe-école du Canadien de Montréal, le Rocket. Un nouveau complexe aquatique doit voir le jour d'ici trois ans, au coût de 61 M$. Le complexe sera équipé de trois bassins, dont une piscine de dimension olympique.

«Il faut savoir que les événements sportifs jouent un rôle majeur au sein du tourisme d'affaires», soulève Geneviève Roy, directrice générale de Tourisme Laval. En 2015, plus de 25 % des 169 événements de 50 nuitées et plus tenus à Laval étaient de nature sportive. De 2012 à 2015, le nombre de nuitées lié à ces événements a d'ailleurs bondi de 31 %, fait-elle remarquer. Grâce à cette contribution, le tourisme d'affaires représente 53 % des visiteurs de passage à l'île Jésus.

Et bien que Laval dispose déjà de plus de 700 plateaux sportifs, les deux nouvelles infrastructures sont très attendues. «Depuis un an, nous avons commencé à rencontrer la plupart des fédérations sportives au pays. Nous voulons qu'elles puissent considérer Laval comme destination pour la tenue de championnats nationaux et internationaux, notamment en plongeon, en natation, en nage synchronisée, en patinage artistique et en gymnastique», indique Geneviève Roy. Elle signale que, dans le milieu sportif, il faut s'y prendre des années à l'avance pour gagner l'intérêt des organisateurs.

Pour le moment, motus et bouche cousue sur les stratégies déployées auprès des organisations sportives. «On peut néanmoins mentionner que l'on dispose de la collaboration de Sports Laval et d'evenko, l'agence qui sera responsable de la gestion des événements à la Place Bell», précise Mme Roy. Notons que Tourisme Laval dispose d'un budget de 3 M$ pour faire la promotion de la destination.

Une synergie palpable

À propos de collaboration, Tourisme Laval intensifie les relations et les discussions avec ses quelque 200 membres depuis au moins cinq ans. L'organisme encourage ces derniers à partager leurs renseignements entre eux. «On veut développer un réflexe naturel chez nos membres pour qu'ils deviennent des ambassadeurs de la destination Laval. Par exemple, si un hôtel ou le propriétaire d'une salle ne peut accueillir une organisation faute d'espace ou en raison d'un conflit d'horaire, on veut que nos membres leur proposent instantanément un autre produit lavallois pour que l'événement se déroule à Laval, et non dans une autre ville», explique la directrice de Tourisme Laval.

Cette synergie a permis la création du comité des communicateurs en tourisme en 2012. Ce comité réunit les responsables des communications et du marketing des établissements membres de Tourisme Laval. Ils n'étaient qu'une poignée lors du premier lunch, mais ils sont aujourd'hui près d'une trentaine à participer à cette réunion bimestrielle. «Le but de ces rencontres est d'aider les entreprises et les organisations du secteur touristique à améliorer leur performance, d'échanger sur des concepts de campagne, des plans de partenariat, et surtout de favoriser l'émergence de nouvelles idées», souligne Marie-Josée Bougie, responsable des communications et des médias sociaux à Tourisme Laval.

C'est justement au cours d'un de ces rendez-vous que le directeur général du Cosmodôme, Marc DeBlois, a imaginé le concept du salon «Jouons en dedans». Depuis 2015, au mois de novembre, il ouvre gratuitement les portes de son musée spatial pendant deux jours pour accueillir cet événement qui regroupe une vingtaine d'attractions offertes à Laval.

Il faut savoir que la ville compte plus d'une vingtaine d'attractions extérieures et intérieures sur son territoire de 20 km2. On peut ainsi surfer, simuler un saut de parachute en chute libre, piloter un Boeing 737 ou une navette spatiale, faire de l'escalade, ou simplement pagayer dans les bayous de la rivière des Mille-Îles.

Mme Bougie signale que plus de 2 500 personnes ont franchi les portes du salon en novembre dernier. C'est le double de ce qui avait été enregistré lors de la première édition, en 2015. «Certes, ce sont principalement des familles qui visitent le salon. On estime toutefois que plusieurs de ces parents peuvent être des dirigeants de PME ou des employés responsables des activités de consolidation de leur entreprise», souligne Mme Bougie.

Service de veille des médias sociaux

Dans la foulée du travail d'équipe instauré par Tourisme Laval, tant les organisateurs d'événements que les établissements membres peuvent bénéficier des applications et des services technologiques conçus par la destination. Depuis un an et demi, les membres qui le désirent peuvent ainsi bénéficier d'un service de veille des médias sociaux. Déjà une douzaine d'entre eux y recourent, dont les six principaux hôtels de la ville, signale Mme Bougie.

Enfin, on observe à Laval une volonté de travailler en équipe, ainsi qu'une détermination à offrir une expérience-client mémorable aux organisateurs et aux participants des événements. «Aujourd'hui, le succès en tourisme d'affaires repose sur la capacité de s'adapter et de répondre aux attentes du client. Il faut faire montre d'une grande ouverture», soutient Mme Roy.

En d'autres mots, l'hôtelier, le fournisseur ou le propriétaire d'attractions qui demeure cantonné dans ses façons de faire et qui refuse d'innover est voué à l'échec. Preuve de cette ouverture, le Sheraton Laval accepte maintenant des food trucks dans son stationnement à la demande des organisateurs.

«Il faut pouvoir offrir du sur mesure», confirme M. DeBlois. Depuis son arrivée au musée spatial de Laval, en 2014, les conventions et la mentalité qui consiste à s'en tenir à la mission première de l'établissement sont devenues choses du passé. Banquets, cocktails, réunions syndicales, conseils d'administration, formations, tout est possible au Cosmodôme. Même un espace de coworking y est offert depuis l'automne 2016. Résultat, le nombre de visiteurs du Cosmodôme est passé de 105 000 à 142 500 en trois ans, en partie grâce aux locations de salles par les entreprises. «La clientèle de groupe, conclut M. DeBlois, représente maintenant 50 % de nos revenus. Elle en constituait moins de 40 % il y a trois ans.»

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