Chez Enviroplast, équipement et modèle d'affaires évoluent ensemble

Publié le 04/11/2016 à 08:50

Chez Enviroplast, équipement et modèle d'affaires évoluent ensemble

Publié le 04/11/2016 à 08:50

Depuis son rachat par la société privée d’investissement Groupe Aliston en 2016, le spécialiste du recyclage du plastique Enviroplast est en pleine refonte de son modèle d’affaires. Les investissements dans l’équipement sont au coeur de cette transformation.

« Enviroplast s’est taillé une réputation enviable dans le marché du recyclage du plastique et a des finances très saines tant sur le plan des revenus que des profits, souligne Patrice Clerc, nommée PDG en 2016. Toutefois, elle est très spécialisée. Elle transforme des résidus postindustriels de pellicules plastiques en une résine qui sera réutilisée pour refaire d’autres pellicules plastiques. Le nouveau plan d’affaires mise sur une plus grande diversification des activités. »

L’entreprise de 52 employés, dont le chiffre d’affaires s’élève à plus de 15 M$, doit donc s’équiper pour traiter de nouveaux types de plastiques, et produire des résines différentes, dont certaines pourront être davantage personnalisées selon les exigences des clients. Les industries de l’automobile ou de l’électronique demandent, par exemple, des plastiques dont les caractéristiques exigent d’ajouter des additifs au moment de l’extrusion, ce qu’Enviroplast ne fait pas en ce moment, faute d’équipement. L’entreprise ne produit pas non plus de polypropylène, une autre avenue que Patrice Clerc aimerait explorer.

Explorer de nouveaux marchés

Ce dernier n’entend pas foncer dans ces changements de manière intempestive. « J’entends acquérir des machines de tailles modestes au début, afin de pouvoir en acheter un plus grand nombre, d’explorer ces nouveaux marchés et de me concentrer éventuellement sur ceux qui répondront le mieux à nos efforts, explique-t-il. Nous sommes aussi en mode acquisition d’entreprises. Parfois, il est plus simple d’acheter une entreprise experte dans un marché que de s’échiner à développer cette expertise à l’interne. »

Patrice Clerc compte aussi ouvrir une seconde usine à Anjou, qui créera 12 emplois dès le départ. Cela rejoint sa vision à long terme de l’entreprise, laquelle sera éventuellement composée d’un centre corporatif rassemblant la gestion et l’administration et de plusieurs usines de production. Un modèle hérité de son ancien employeur Cascades, à qui il a plutôt bien réussi.

Dans l’immédiat, le PDG a trois projets prioritaires. Une fois la seconde usine achetée (elle sera opérationnelle dès 2017), il compte y produire des polyoléfines, c’est-à-dire le type de résine qu’Enviroplast produit déjà, mais aussi y amorcer la production de polypropylène et tâter ce marché. Selon les résultats, il ajoutera de l’équipement soit pour augmenter le volume de polypropylène, soit pour produire des polyoléfines plus raffinés, contenant des additifs ou de la couleur.

Il discute aussi de l’acquisition d’une machine permettant de faire un produit fini, ce qui serait une première pour Enviroplast. Un produit qui ne sera évidemment pas de la pellicule plastique, car cela le placerait en compétition avec ses clients. « L’idée est simplement de pouvoir mettre à profit des résines qui ne sont pas utilisables dans l’industrie de la pellicule plastique », précise Patrice Clerc.

Enfin, Enviroplast intégrera certaines nouvelles technologies que ses dirigeants ont vues récemment à la foire commerciale allemande K-Trade, le plus grand rassemblement mondial de l’industrie du plastique et du caoutchouc. Ces équipements permettront de faire des interventions sur le plastique pour augmenter sa qualité et sa pureté.

Trouver du financement

Bien qu’il admette une aversion personnelle pour l’endettement, le niveau d’investissement (environ 3,5 M$ à 4 M$ sur quatre ans) l’obligera à obtenir une contribution de partenaires financiers. À elle seule, la machine vue au K-Trade coûte environ 1,9 M$. Il faudra donc se tourner vers des organismes comme la Banque de développement du Canada ou Investissement Québec.

« Nous sommes classés entreprise PERFORM au ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation, alors nos demandes de financement bénéficient d’un traitement accéléré et nous avons accès à beaucoup d’aide technique, notamment pour augmenter notre productivité ou développer de nouveaux marchés, se réjouit Patrice Clerc. Ça aide beaucoup. »

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