Un RVER pour Voyages en direct Place Victoria

Publié le 14/04/2016 à 08:43

Un RVER pour Voyages en direct Place Victoria

Publié le 14/04/2016 à 08:43

Quand le courtier avec qui il fait affaire pour ses assurances lui a parlé de la Loi sur les régimes d’épargne-retraite (RVER), Christophe Serrano a tout de suite voulu faire le saut. Puisqu’il est obligé de mettre en place un tel régime, il n’y a pas de raison d’attendre, s’est dit le directeur de Voyages en direct Place Victoria qui a souscrit à un RVER il y a déjà un an.

Située à Montréal, son agence de voyages compte six employés, dont lui-même. La date butoir des entreprises de 5 à 9 employés pour se conformer à la loi n’est pas encore fixée, mais ça ne sera pas avant 2018.

« Sans le RVER, je n’épargnerais pas, reconnaît Christophe Serrano. Comme j’ai plus de 40 ans, c’est le temps de commencer. Mais ce n’est quand même pas avec ce que j’économiserai dans ce régime que j’aurai une retraite dorée ! » Le taux de cotisation par défaut du RVER est établi à 2 % du salaire brut jusqu’à la fin de 2017. Il grimpera ensuite à 3 % en 2018, puis à 4 % en 2019.

Pour l’homme d’affaires, l’économie d’impôt à court terme est le principal atout de l’épargne dans un RVER. « C’est même la principale raison pour laquelle j’ai décidé de participer », admet-il. Les cotisations au RVER sont en effet déductibles du revenu imposable, tout comme avec un REER. Les sommes accumulées sont imposées lorsqu’elles sont retirées.

Outre Christophe Serrano, deux employées ont décidé de rester dans le régime et de cotiser. La participation au RVER est facultative pour les travailleurs, mais l’employeur doit automatiquement inscrire tous ceux visés par la loi (salariés majeurs ayant un an de service). Les employés qui ne souhaitent pas participer peuvent ensuite se retirer du programme en remplissant un formulaire à cet effet.

Il est également possible pour les épargnants de suspendre leurs cotisations pendant un certain temps. Une disposition bien pratique selon le propriétaire de l’agence de voyages qui s’en est lui-même prévalu. « Le voyage est un secteur d’activité qui est affecté par toutes sortes de crises, souligne-t-il. Et ces temps-ci, il faut en plus composer avec un dollar canadien très bas… »

Avec le RVER, l’employeur est libre de contribuer ou non au pécule de retraite de ses employés. Et s’il le fait, il peut revenir sur sa décision et cesser ses versements. Christophe Serrano ne cotise pas pour son personnel, mais il n’écarte pas tout à fait l’idée. « Ce serait un bon moyen d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre », réfléchit-il tout haut.

Une bonne candidate pour le RVER

Pour Pierre André Gervais, du cabinet de courtage Avec Assurance, le RVER convient bien à une petite entreprise comme sa cliente, Voyages en direct. « Avec ce produit, les PME de quelques employés ont accès à un régime d’épargne-retraite dont les taux de gestion sont raisonnables. Et il n’y a pas de freins à l’entrée. Avec un REER collectif, au contraire, les fournisseurs exigent souvent un seuil de cotisations annuelles difficilement atteignable pour une petite entreprise. »

L’agence de voyages a adhéré au RVER de Desjardins principalement parce qu’elle faisait déjà affaire avec cette institution financière pour son service de paie, ce qui facilitait la transmission des cotisations. Soulignons toutefois que la plupart des administrateurs de RVER ont conclu des ententes d’intégration avec un ou plusieurs fournisseurs de solutions de gestion de la paie.

« Comme les RVER sont très encadrés par la loi, ils se ressemblent beaucoup d’un fournisseur à l’autre, constate Pierre André Gervais. De plus, comme les frais de gestion sont peu élevés, la plupart des fournisseurs proposent leurs propres fonds de placement. »

Le conseiller en assurance et rentes collectives estime que le RVER est un produit approprié pour les gens qui commencent à épargner, comme c’est le cas pour Christophe Serrano et ses employées. « Les investisseurs plus sophistiqués ont habituellement déjà une stratégie de placement en place et pourraient préférer se retirer du régime », croit-il.

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