Firme recherche CPA geek

Offert par Les Affaires


Édition du 08 Décembre 2018

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Édition du 08 Décembre 2018

Les firmes recherchent des candidats qui présentent des habiletés de comptabilité et d’analytique, ainsi qu’un bon sens des affaires arrimé aux nouvelles technologies. [Photo : 123RF]

La transformation de l'industrie des cabinets comptables affecte les critères d'embauche. «Les candidats doivent démontrer une bonne expertise en technologie, confie Tanya Greenidge, associée en ressources humaines au cabinet Richter. À l'avenir, les comptables développeront des modèles statistiques en utilisant du codage et des outils analytiques à la pointe de la technologie pour découvrir des tendances dans des groupes de données complexes.»

Mme Greenidge n'hésite pas à parler d'emplois hybrides, à cheval entre la technologie et la comptabilité. Les gens qui les occupent doivent élaborer et implanter des logiciels et des processus technologiques pour leurs clients. «Une grande partie de ces emplois n'existent pas encore», précise-t-elle.

Il s'agit là d'une autre particularité du contexte actuel : les transformations s'effectuent si rapidement que les cabinets ne peuvent prévoir la forme que prendront le travail et les postes de demain. Conséquemment, ils n'embauchent plus en tentant de marier des aptitudes et des compétences à une description de poste précise. Ils déterminent plutôt les candidats qui possèdent les forces qui leur permettront de s'adapter aux rôles qu'ils joueront demain, quels qu'ils soient. «Du côté des jeunes autant que des professionnels établis, les firmes recherchent des candidats qui présentent des habiletés de comptabilité, d'analytique et de technologie», ajoute Mme Greenidge.

S'ajoute à cela un bon sens des affaires afin d'articuler les données générées par les nouvelles technologies dans des processus de prises de décisions stratégiques. Leurs qualités humaines, comme la pensée critique, la communication et l'intelligence émotionnelle, comptent aussi beaucoup dans un marché de plus en plus tourné vers le conseil d'affaires.

Spécialisés et bilingues

«Bien sûr, les candidats doivent bien maîtriser les compétences techniques acquises à l'université, mais nous portons une attention particulière aux aptitudes transversales, comme le leadership, l'autonomie, le travail d'équipe et surtout l'ouverture au changement et l'adaptation», indique pour sa part Hélène Michel, associée en certification au cabinet Mallette. La firme embauche environ 100 CPA par année, en plus d'une cinquantaine d'étudiants.

Son collègue Alain Fortier, lui aussi associé en certification chez Mallette, ajoute que la profession se spécialise beaucoup, comme en témoigne la multiplication des certifications, telle l'EEE pour les experts en évaluation d'entreprises et le CISA en audit des systèmes d'information. «Les CPA, qu'ils arrivent sur le marché du travail ou qu'ils exercent depuis plusieurs années, sont incités à s'investir dans certaines spécialisations», souligne-t-il. Cela suit une tendance à la diversification des services offerts par les cabinets. En augmentant leurs champs d'expertise, les cabinets complexifient leur gestion interne. Ils recherchent donc des candidats spécialisés, mais très habiles à collaborer avec des professionnels exerçant d'autres spécialisations.

Dans un marché très mondialisé, Mallette recherche aussi des candidats bilingues. «Si un jeune ne maîtrise pas l'anglais, je lui conseillerais de trouver une occasion d'améliorer cette compétence, car elle est vraiment cruciale», indique Mme Michel.

Des jeunes ouverts

Les cabinets portent aussi de plus en plus d'attention à la diversité et à la parité dans leurs embauches. Pour Alain Trudeau, associé directeur pour le Québec d'EY, cela couvre deux notions : la diversité et l'inclusion. «Il faut contrer les préjugés naturels dans l'embauche pour recruter des gens d'origines et de profils différents, mais une fois qu'ils sont dans le cabinet, il est crucial de s'assurer qu'ils sentent qu'ils font réellement partie de l'équipe», dit-il.

EY embauche une soixantaine de candidats par année à Montréal et une quinzaine à Québec. Pour illustrer le type de candidats qu'EY recherche, M. Trudeau a une formule : costumes et jeans. Le costume réfère aux compétences techniques traditionnelles qu'un CPA a acquises en grande partie à l'université. Quant au jeans, il souligne plutôt l'importance des aptitudes comme le sens de l'innovation, la compréhension des réalités opérationnelles des entreprises ou les qualités relationnelles. «Ce qu'ils feront dans cinq ans sera très différent de ce qu'ils font aujourd'hui, donc ça prend des gens curieux, capables de s'adapter et qui ne craignent pas de sortir de leur zone de confort», souligne M. Trudeau.

À ce titre, il est d'avis que l'université produit de bons candidats, mais que la réalité des cabinets change plus rapidement que leurs programmes. La formation initiale doit donc être complétée d'une solide formation interne. M. Trudeau croit que le profil des jeunes candidats facilite ces adaptations. «Ils ont souvent voyagé et sont ouverts sur le monde, ils comprennent bien la technologie, et la diversité culturelle ou de genre est assez ancrée dans leurs moeurs, se réjouit-il. Ils détestent les tâches redondantes et aiment la nouveauté, ce qui correspond très bien à la dynamique à l'oeuvre dans notre domaine.»

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