Le patron d'Optosecurity Éric Bergeron, lauréat du prix PDG de l'année

Publié le 03/03/2012 à 00:00, mis à jour le 01/03/2012 à 14:03

Le patron d'Optosecurity Éric Bergeron, lauréat du prix PDG de l'année

Publié le 03/03/2012 à 00:00, mis à jour le 01/03/2012 à 14:03

Le patron d'Optosecurity Éric Bergeron [Photo : Benjamin Nantel]

Le prix PDG de l'année a cela de particulier que son lauréat est choisi par ses pairs. En l'occurrence, les pdg membres de l'Association québécoise des technologies (AQT). Et cette année, c'est Éric Bergeron, pdg d'Optosecurity, qui a recueilli le plus de suffrages.

Les membres de l'AQT avaient le choix entre trois finalistes particulièrement forts cette année. Chacun des trois a pu défendre ses arguments devant le public réuni au Sheraton Tremblant, le 23 février dernier, à l'occasion de la 12e édition du forum Vision PDG, présenté par Investissement Québec.

Au même titre que le lauréat, les deux autres candidats ont su insuffler une croissance exceptionnelle à leur organisation.

Dans le cadre de son discours, Martin Le Sauteur, pdg de l'agence de marketing en ligne Acquisio, a révélé que l'entreprise montréalaise était rentable, contrairement à sa concurrente américaine Marin Software, qui a pourtant «levé près de 80 millions de dollars auprès de fonds prestigieux». Il a aussi noté qu'Acquisio doublait de taille chaque année et que 90 % de ses revenus provenaient de l'étranger.

Quant à Miguel Caron, pdg de Funcom Canada, filiale montréalaise d'un éditeur de jeu norvégien, il a fait valoir que la majorité des employés du groupe travaillait maintenant à Montréal. Depuis son entrée en poste en 2009, le titre boursier du studio a connu une croissance de 600 %, et le nombre d'employés à Montréal est passé de 0 à 250. Miguel Caron a également mentionné avoir financé le développement de son plus important jeu en obtenant un prêt bancaire garanti par un contrat de distribution signé avec Electronic Arts, ce qui serait une première au Canada.

Une fable sur les vertus de la persévérance

Le lauréat, toutefois, a su attirer la faveur de son auditoire grâce à la narration de l'ascension pour le moins cahoteuse d'Optosecurity, une entreprise techno de Québec. Éric Bergeron a ainsi raconté être demeuré 18 mois sans salaire à bâtir son entreprise, y avoir engouffré au passage toutes ses économies et multiplié les emprunts personnels. L'homme d'affaires est même passé à deux doigts de la faillite personnelle. Sa situation était si critique qu'il n'aurait pas pu payer son loyer s'il n'avait pas gagné une bourse entrepreneuriale de 5 000 $ en 2005.

Malgré son expérience acquise en tant que directeur des investissements chez Innovatech, Éric Bergeron a eu énormément de difficulté à trouver du capital de risque. Il a ainsi confié avoir essuyé quelque 240 refus de la part d'investisseurs potentiels dans Optosecurity.

L'histoire de cet entrepreneur tenace en est une de réussite. Les investisseurs d'Optosecurity sont enthousiastes, puisqu'ils y ont à ce jour investi 31 millions de dollars. Il faut dire que l'avenir de l'entreprise est radieux. Son produit phare, un logiciel de détection d'objets et de liquides dangereux, est seul dans sa catégorie, la solution concurrente nécessitant l'achat d'équipements très coûteux. Qui plus est, les aéroports européens devront se doter d'un système de détection de liquide dangereux d'ici 2013.

La solution d'Optosecurity, notamment choisie par l'aéroport d'Amsterdam, fait en ce moment l'objet de projets-pilotes dans de nombreux aéroports européens. Ce n'est donc pas parce qu'une occasion d'affaires est difficile à expliquer aux investisseurs qu'elle n'a pas de potentiel.

Du reste, Éric Bergeron semble avoir trouvé une formule efficace pour expliquer avec un brin d'humour ce qu'il fait : «Notre produit évite que votre avion explose !» a-t-il lancé pour attirer l'attention de son auditoire... ce qui n'a pas manqué de fonctionner.

Éric Bergeron succède ainsi au patron de D-Box, Claude McMaster, qui avait reçu ce prix l'an dernier.

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